DOLLEREN : À LA FENNEMATT (R 228)

→ 13,5 km  ~ D+ 565 m  ~ UN PEU DIFFICILE (3/6) ~ *** ~ Non compatible VTT-VAE.

Chaque année, je vais faire un tour du côté de la Fennematt, pour voir où en sont les travaux : cette réalisation m’intéresse, m’étonne et me fascine (1). En ce printemps, je suis parti de Dolleren, pour un circuit qui nécessite une condition physique correcte et toute une journée de temps, même si les bons marcheurs le boucleront facilement en un après-midi, l’avantage étant ici la grande simplicité de l’itinéraire. Merci à mon amie cernéenne Mary Funyo (respectons le pseudo) de m’avoir donné l’idée de cette jolie balade !     

Sur la chaume d’altitude, au-dessus de la Fennematt et du Schlumpf, non loin de l’abri du Sommerseite, les paysages sont toujours d’une étonnante beauté et les arbres ajoutent leur dose de mystère. Ici, on laissera aller son imagination…

Départ et arrivée : au bord de la rue principale à DOLLEREN. Accès facile depuis le rond-point de Burnhaupt (Pont d’Aspach) par la D 466, le village étant au fond de la vallée de Masevaux (Doller), juste avant Sewen. On trouvera des places de parking sur la gauche, soit devant le centre ‘‘La Source’’, anciennement pôle numérique de la Doller et pôle d’excellence (les bureaux désaffectés attendent des repreneurs), soit juste après la mairie-école (panneau d’information sur la Doller).  Temps de marche : 4 h 30 mn. (A). Distance exacte : 13,5 km (B). Dénivelé positif : 565 m (B). Difficultés particulières : certaines portions de la montée en lacets sur le GR 531, entre Sewen et l’abri du Graber, nécessitent une bonne condition physique et une pratique régulière de la randonnée. Conseils : chaussures de randonnée moyennes tiges, et les bâtons pour les seniors ; on emportera le casse-croûte, en plus des barres de céréales, fruits et boisson pour la journée. Date et conditions météo de cette rando : 27/03/2019, temps partagé entre soleil et nuages, températures (C) au départ et à l’arrivée + 11°, vent modéré de secteur Est. Participant : moi-même. Niveau de ce circuit : un peu difficile (3/6). Intérêt : très intéressant ***. Compatible VTT et VAE : non, pas du tout.

LA CARTE :

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux).

Tracé et profil altimétrique OpenRunner.

La Doller à Dolleren : une passe à poissons, et un probable ancien lavoir [eau courante et fraîche garantie].

DESCRIPTIF :

Du parking, continuer au bord de la D 466, dans le sens de la montée. Presque à la sortie du village, avant un crucifix, prendre à gauche la rue du Moulin, direction Fennematt et auberge du Graber. Continuer ensuite tout droit.

Rue du Moulin : le début, et un toit particulier (avec pigeonnier ?).

La rue goudronnée devient large chemin empierré : continuer toujours tout droit, et ce ‘‘Chemin des Copains’’ nous amène gentiment à Sewen, dernier village de la Doller. La rivière nous y accueille.    

Sewen, et la Doller.

Après une barre rocheuse, la grande maison à droite est un ancien moulin : en s’approchant, on repère l’ex canal d’évacuation de l’eau, et le mur correspondant a été rebouché en plusieurs étapes. On arrive sur la D 466, en face de la mairie : suivre cette route (côté gauche, malgré l’absence de trottoir) jusqu’à la fontaine et place des Anciens Combattants, devant l’église et le cimetière.

Prendre à gauche le 1^er pont, rue Gaessel (vitesse limitée), et continuer cette rue tout droit. Nous passons devant un transformateur électrique d’ancienne génération (1925), toujours en service sans doute. En arrivant aux dernières maisons, le macadam s’arrête et on accroche le GR 531 et son « rectangle bleu », que nous suivrons jusqu’à la Fennematt. Devant nous : la petite centrale hydroélectrique de Sewen, qui tourne à plein régime ! Il est temps de préparer les bâtons : la montée démarre sur un large chemin de terre.

Le fléchage est parfait : nous longeons une conduite forcée semi-enterrée, puis un sentier nous permet d’éviter un secteur difficile. Des panneaux rappellent qu’il y avait là une réserve d’eau à ciel ouvert, elle a aujourd’hui disparu.

En arrivant près d’une passerelle sur la rivière (c’est encore la Doller) et de la prise d’eau de la conduite forcée, il faut prendre le sentier qui grimpe sur la gauche : une bonne montée nous attend, facilitée par des lacets. Nous arrivons sur un large chemin forestier, que nous suivrons pendant un moment, toujours en « rectangle bleu », direction Fennematt. Plus haut, des murets de pierre indiquent qu’il y avait là, autrefois, des champs (sans doute de pommes de terre).  

Étrange paysage, et étranges inscriptions sur des arbres…

Dans un virage, on verra cette vieille borne en pierre, et on devine en contrebas le ruisseau du Latschgraben.

Peu après ce virage, on retrouve un sentier à gauche, et de nouveaux lacets nous attendent. Nous traversons plusieurs fois des chemins forestiers, et le fléchage est excellent. Mais la montée est longue et rude…

Voici un fléchage idéalement parfait : la flèche directionnelle d’abord, et le panneau de rappel juste après.

L’arbre à champignons, en 2 parties, et donc en 2 photos.

Nous arrivons finalement à un petit croisement de sentiers (départ du sentier « anneau rouge » qui descend vers l’auberge du Graber) : nous continuons le GR 531, et un panneau nous indique l’abri de Dolleren, qui est tout proche. On l’aperçoit bientôt en hauteur, sur la droite.

On peut couper (attention aux clôtures), ou continuer le GR 531 jusqu’au fléchage. Cet étonnant abri (2), adossé à un rocher et au toit végétalisé, sera notre point de casse-croûte. Ce jour-là, la cheminée fume, et il règne à l’intérieur une chaleur douce et bienvenue. Le feu a été allumé par une équipe de copains du Territoire, Michel, Marc, Bernard, Christian, Denis, Jacky et Dédé, sans oublier une chienne Bergère allemande, qui était couchée sous la table au moment de la photo. Ces messieurs marchent ensemble chaque semaine, et leur équipement est parfait !

Le toit végétalisé et sa cheminée.

La joyeuse et solide équipe du Territoire-de-Belfort, et le barbecue extérieur, couvert.

Reprendre ensuite le GR 531 : la Fennematt n’est pas loin, le sentier est presque plat, et quelques photos suffiront. On arrive bientôt sur le chemin d’accès à la Fennematt, carrossable et en terre compactée.

Ce genre de double chicane stop-vaches n’ira pas sans poser quelques problèmes aux randonneurs un peu corpulents ou lourdement chargés, et ne parlons pas des vététistes…

La passerelle a eu chaud : l’arbre cassé est tombé juste à côté !

Cette bâche est destinée à étouffer les herbes sauvages et rustiques qui ont tout envahi : bientôt, des petits fruitiers (fruits rouges) seront plantés ici, en terrasses.

Les constructions ont nécessité de gros travaux de terrassement, idem pour les pâturages et les cultures en terrasses. L’ouverture, prévue à l’été 2019, sera sans doute retardée : les travaux ne sont pas encore terminés. On voit bien les futurs petits appartements de WE ou de vacances, et la taille des bâtiments indique que les possibilités seront variées et importantes. N’oublions pas l’aspect ferme : des vaches Highland, rustiques, résistantes à la rudesse du climat et à la viande savoureuse, ont fait leur apparition, des moutons devraient suivre.

Au niveau de la ferme, nous quittons le GR 531 (3) et prenons le sentier qui grimpe à gauche, « triangle bleu », direction Dolleren et Kirchberg ; on verra juste au-dessus le petit monument Langlois. Bien suivre la signalétique, et on débouche sur une chaume d’altitude, avec l’arrivée du téléski du Schlumpf sur la gauche, la ferme-auberge du Lochberg en contrebas à droite, dominée par la montagne du Baerenkopf.

Au poteau directionnel, avant les clôtures, prendre à droite, direction Kirchberg. Il faut passer entre deux groupes d’arbres (attention aux racines) pour arriver à l’abri du Sommerseite (4), qui est le chalet de Kirchberg.

Il suffit ensuite de suivre le « triangle bleu », bientôt doublé d’un « anneau bleu » : nous longeons un muret de pierre, qui pourrait être l’ancienne frontière franco-allemande 1871-1918. Après une courte montée, des portions de descente sont rapides ! L’hiver a fait des dégâts, avec des arbres cassés ou déracinés qui se retrouvent en travers du sentier.

Impossible de résister à une tempête avec une si petite motte de terre, et aucune grosse racine !

Des portions de chemin, quasi horizontales, sont vraiment paradisiaques, et puis la descente reprend de plus belle. Dans l’autre sens, ce doit être très dur ! Nous marchons ensuite sur un large chemin forestier, mais il faut le quitter vers la gauche, « triangle bleu », direction Kirchberg par Hecken (5). C’est encore une bonne descente qui nous attend ; un chemin creux doit se transformer en torrent quand il pleut : à éviter alors… Après un muret de pierre, prendre le sentier à gauche, avec des arbres arrachés partout !  

Après une parcelle plantée de jeunes sapins, prendre à gauche, toujours « triangle bleu ». On arrive au-dessus du hameau de Hecken, d’où on voit l’étang Hohbuhl de Kirchberg, en forme de cœur ! Attention, la fin de ce sentier est sportive et rocheuse…

À la rue goudronnée, prendre à droite, et en bas encore à droite (absence de panneau ici) ; en arrivant à hauteur d’une maison avec des cigognes peintes sur les murs, prendre le sentier à gauche, repérée « anneau rouge » : il se faufile entre une maison et des prés !

Cet itinéraire est bucolique au possible, on passe sur un petit pont en béton, et on continue dans les pâturages ! Au bout, ne pas suivre le signe « anneau rouge » qui part à droite vers Kirchberg, mais prendre à gauche, et on aperçoit alors Dolleren. Nous restons sur ce chemin empierré, et on arrive vite sur une rue goudronnée, avec une ancienne scierie sur la gauche : nous sommes à Dolleren. Suivre cette rue, et ensuite le pont sur la Doller à droite (ne pas prendre la rue sans issue) : on arrive au bord de la D 466, qu’il suffit de remonter jusqu’à notre parking, avant ou après la mairie. Cette marche a duré 4 h 30 mn (A).

Textes et photos : Pierre Brunner, mars 2019.

AVEC OPENRUNNER :

L’accès direct à ce parcours est ici, en version TOP 25, et il est téléchargeable sur GPS :  

https://www.openrunner.com/r/9737836      

(A) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur entraîné, marchant à une vitesse moyennement soutenue (3,0 km/h) ; il inclut les arrêts photos, mais pas les pauses.

(B) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIFS : ils sont calculés à partir de l’excellent site OpenRunner https://www.openrunner.com/

(C) TEMPÉRATURES : elles sont relevées, au départ et à l’arrivée, sur le thermomètre de la voiture.

NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…

INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.

COMPATIBILITÉ VTT-VAE : ce simple conseil est la nouveauté de l’année 2019.

NOTES :

1. Sur ce même blog, on pourra lire les circuits qui parlent de la Fennematt, avec les liens http://ltd-rando68.over-blog.com/2016/07/r14-surprise-a-la-fennematt.html (juillet 2016), http://ltd-rando68.over-blog.com/2017/06/sewen-graber-1-2-fennematt-et-huhfels-r-73.html (juin 2017), http://ltd-rando68.over-blog.com/2018/08/lachtelweiher-lochberg-fennematt-r-171.html (août 2018). Cette année, je suis un peu en avance…
2. Voir sur le lien http://www.refuges.info/point/2739/cabane-non-gardee/Graber-Breitenstein-ou-Sumpfenkopf/ (très belle série de photos). L’abri, qui est celui de la commune de Dolleren, est parfois encore appelé Sumpfenkopf : on le trouve aussi sur le lien du Club Vosgien de Masevaux https://club-vosgien-masevaux.fr/refuge_2.html  
3. La source de la Doller est à 200 m d’ici, au bord du GR 531, et il faut s’y rendre si on ne l’a jamais vue. On pourra aussi lire, sur ce blog, l’article entièrement consacrée à la Doller, avec le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2016/08/la-doller-une-eau-qui-coule-de-source.html
4. Quelques photos sont sur le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2018/08/lachtelweiher-lochberg-fennematt-r-171.html . Voir aussi sur http://www.refuges.info/point/2740/cabane-non-gardee/Hautes-Vosges/Sommerseite/ ou sur https://club-vosgien-masevaux.fr/refuge_2.html
5. Hecken est ici un écart de Kirchberg, à ne pas confondre avec la commune de Hecken, proche de Dannemarie.

J’AI AIMÉ :

• Ce beau circuit de montagne, au dénivelé limité mais avec des portions dures.
• La pause au chaud, à l’abri du Graber.
• L’avancement des travaux à la Fennematt : le site, qui était resté à l’abandon, est entrain de retrouver jeunesse et vie. Un tourisme d’un nouveau style va investir les lieux, plusieurs emplois seront créés (quelques-uns sont déjà pourvus), et les retombées seront partagées entre tous les acteurs du territoire.
• La facilité de l’itinéraire, tout de bleu balisé, entre le rectangle et le triangle.
• L’excellente signalétique sur tout le parcours : bravo et merci aux bénévoles du Club Vosgien, section de Masevaux !

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