BALLON D’ALSACE : DÉJEUNER EN PAIX À ‘‘LA PETITE CHAUME’’ (R 461) - 15,5 km - D+ 732 m - 5 h - 4/6

20 Octobre 2021

→ 15,5 km ~ D+732 m ~ Assez difficile (4/6) ~ *** ~ Non compatible VTT-VAE.

L’ESSENTIEL :

Un circuit très original et complet, au départ du col du Ballon d’Alsace. Inclus :

tracé OpenRunner sur base carte TOP 25
descriptif détaillé, textes, photos, renseignements

Nous partons du col du Ballon d’Alsace, tout près du sommet, pour un circuit de toute beauté et qui ne manque pas d’originalité. L’objectif est d’aller déjeuner en paix dans un petit refuge, qui porte le nom de ‘‘La Petite Chaume’’. Ce tracé, assez difficile, s’adresse aux randonneurs entraînés et en bonne forme ; de bonnes chaussures sont vivement conseillées. Pour le trail-running, ce sera peut-être un peu dur…

Merci aux bénévoles des sections du CLUB VOSGIEN DE BUSSANG SAINT-MAURICE (Président : Gérard MOUGENOT, pas de site Internet mais une page Facebook https://www.facebook.com/Club-Vosgien-Bussang-et-St-Maurice-1490822407885848/) et de MASEVAUX (Président René HIRTH, site Internet http://www.club-vosgien-masevaux.fr/), qui s’occupent du balisage et de l’entretien des itinéraires de ce secteur.

► Site de la Fédération du Club Vosgien, qui regroupe 123 associations dans le massif : https://www.club-vosgien.eu/

L’abri de ‘‘La Petite Chaume’’, un peu à l’écart du GR 5, vient d’être intérieurement rénové, et il mérite vraiment le détour : c’est un bijou à découvrir et surtout à préserver…

DÉPART-ARRIVÉE : parking dit ‘‘des Démineurs’’, au col du BALLON D’ALSACE. Pour les Alsaciens : accès par la vallée de Masevaux, D 466 : après la Gentiane, il faut continuer jusqu’après l’Auberge du Ballon et l’Hôtel du Sommet. Le parking est sur la gauche, dans un virage, avant la Maison du Tourisme.

LA CARTE DU CIRCUIT :

Capture d’écran OpenRunner basée sur les nouvelles cartes de randonnée TOP 25 IGN.

Tracé altimétrique statique OpenRunner.

→ AVEC OPENRUNNER : accès direct au parcours, téléchargeable sur GPS https://www.openrunner.com/r/13842492 ; → attention, j’ai créé ce parcours sur Internet, il peut donc présenter des différences, même minimes, avec la réalité du terrain.

DESCRIPTIF :

BALLON D’ALSACE : DÉJEUNER EN PAIX À ‘‘LA PETITE CHAUME’’ (R 461) - 15,5 km - D+ 732 m - 5 h - 4/6

Les 2 photos ci-dessus : depuis le parking et le Monument des Démineurs, on traverse la route, et on entame la montée vers le sommet. Entre le GR 5 (indiqué ici GR5q), le GR7 et l’itinéraire E5, il n’est pas facile de s’y retrouver… Cerise sur le gâteau : le GR 5 est balisé comme il l’est partout sauf en Alsace, avec un « rectangle blanc et rouge ».

Les photos : ce jour-là, le secteur du Territoire de Belfort est dans un épais brouillard, façon crème Chantilly. Juste après la statue de Jeanne d’Arc à cheval, prendre le sentier qui descend sur la gauche, avec le balisage « disque rouge ».

Les photos : ce sentier domine la commune de St-Maurice, et on arrive bientôt dans le secteur de la Jumenterie, avec un tire-fesses et un cabanon en bois, et on passe sur sa gauche.

► On arrive au bord de la route, et on longe le centre permanent de La Jumenterie (Éducation Jeunesse de l’Aisne). Continuer ensuite tout droit (terrain d’évolution sportive), et on retrouve la route un virage plus bas.

Les photos : continuer tout droit « anneau rouge » vers St-Maurice, et 20 mètres plus loin prendre le petit sentier qui descend à droite, balisage « rectangle jaune-blanc-jaune ».

La photo : ce sentier bien entretenu et parfaitement balisé offre de belles échappées automnales sur le secteur du hameau des Charbonniers.

► On fait un crochet à droite, un autre à gauche, et on arrive sur un large chemin forestier, empierré carrossable. Il n’y a là aucune indication : il faut pourtant prendre ce chemin vers la droite, et ça descend encore !

Voici le large chemin (non balisé) que nous suivons.

Les photos : dans un virage, part le Sentier des Roches de Morteville, interdit aux chevaux et VTT, mais qui est maintenant (année 2021) fermé aussi aux randonneurs ! Nous continuons donc sur le large chemin empierré, virage à gauche et ça descend toujours ; ce champignon est aussi grand qu’une assiette !

La photo : environ 10 mn après, voici notre déviation qui part vers la droite, et c’est encore un large chemin, portant le joli nom de Sentier des Andines. Serions-nous en Amérique du Sud ? Le balisage est en « triangle bleu », qui a parfois muté en triangle vert…

La photo : nous traversons plusieurs zones humides, avec 2 ruisseaux qui portent le nom de Goutte en patois vosgien, celle des Fondettes et celle de Morteville.

► Après, ça remonte dans les rochers, et on débouche sur un large chemin forestier carrossable : prendre ce chemin à droite, direction Chalet de Morteville, toujours « triangle bleu ».

Nous traversons encore une fois la Goutte de Morteville, et là un panneau nous l’indique.

Les photos : voici le Chalet de Morteville, qui appartient à l’Office National des Forêts. L’intérieur est vaste et bien rangé, mais le secteur est plutôt frais et humide, inutile de s’attarder…

► Nous continuons tout droit le large chemin, direction Col de Moinechamp et La Petite Chaume, balisage « rectangle jaune-blanc-jaune », et un dénivelé positif de 250 m nous attend. Il sera heureusement très progressif sur 2,5 km environ.

Les photos : sur ce chemin, je photographie un champignon bien étrange, et un bel éclairage automnal.

Un panneau nous indique la Large Pierre à 20 m sur la droite : la voici, et c’est une des roches de Morteville !

Notre chemin est ensuite quasiment plat, bordé de rochers, eux-aussi de Morteville.

La portion suivante est en montée, sur 1 km environ, elle se fait sur un chemin herbeux très agréable, et partout des ruisseaux descendent de la montagne, la roche étant alors franchement noirâtre.

► Attention : risque d’erreur ici : alors que notre chemin a rétréci et est devenu sentier pierreux, il amorce une descente qu’il ne faut surtout pas prendre ! Juste avant cette descente, prendre à droite et on croirait que c’est un ruisseau, mais non c’est bien notre itinéraire, on verra le signe « jaune-blanc-jaune » un peu après sur un arbre. Cet endroit est indiqué sur la carte par un ! encadré.

Il y a là une bonne montée en plusieurs étapes, on traverse un muret en pierres sèches (parcelle n°56) et nous arrivons à la Tête du Moinechamp, alt 1 104 m sur la carte, mais sur le terrain rien ne l’indique, c’est bien dommage. En tous cas, notre sentier redescend !

Le muret en pierres sèches que nous longeons et traversons plusieurs fois correspond à l’ancienne frontière entre la France et l’Allemagne, pendant la période 1871-1918.

Cette borne frontière porte d’un côté le F de France, et de l’autre le D de Deutschland.

► On verra bientôt une première liaison vers le GR 5 partant sur la droite. Après, on nous oriente un peu vers la gauche et on s’écarte du mur-frontière.

Les photos : voici le chalet de La Petite Chaume, au milieu d’un pré lui-aussi petit : clin d’œil à un des plus beaux abris du massif !

Les photos : l’intérieur du chalet a été repeint (ça sent encore la peinture), et un poêle tout neuf a été installé !

Les photos : à l’extérieur, ce muret correspond à l’ancienne marcairie, et tous les emplacements de feux ont été enlevés (feux extérieurs interdits strictement) ; voici la précieuse source-fontaine, elle aussi refaite à neuf.

► Nous continuons tout droit, direction Col des Charbonniers, avec juste après le sentier part vers la droite.

La photo : nous rejoignons rapidement le GR 5, et aussi GR 5F ( ???), balisage « rectangle rouge », que nous suivons vers la droite, direction Ballon d’Alsace.

Les photos : environ 1 km après, nous quittons le GR 5 pour un sentier qui descend à gauche, balisage « rectangle rouge-blanc-rouge », direction Lac d'Alfeld. C’est le 2è sentier à gauche, le 1^er était vers Isenbach-Alfeld ; notre sentier à nous est juste avant cet ensemble table et bancs, idéalement situé.

La photo : dans la descente, j’ai photographié cet arbre aux multiples troncs.

► Dommage que les lieux dits mentionnés sur la carte, et anciennes fermes d’estive, ne soient pas mentionnés sur le terrain. À Oberer Wasserfall, on nous indique juste un point de vue sur Sewen.

Toutefois, Jacques Bloch, le spécialiste des fermes disparues sur le secteur Thur-Doller, apporte la précision suivante, et je l'en remercie : « La ferme d'estive en ruines de l'Oberer Wasserfall est visible en sortant légèrement du sentier sur la droite, en descendant sur la chaume du même nom. » Et d’ajouter : « Cette ferme d'estive pourrait avoir été exploitée par la même famille que celle de l'Unterer Wasserfall où l'on vivait toute l'année. En tous les cas, la chaume visible de l'Oberer Wasserfall n'est qu'une infime partie de la chaume qui existait au début du 20è siècle, aujourd'hui refermée par la forêt. »

La photo : 1 km plus loin (dans les portions de descente rocheuse, on appréciera les bonnes chaussures), je me dis que ces murets correspondent sans doute à l’ancienne ferme Mittlerer Wasserfall.

Jacques Bloch précise que, selon lui, « pour le Mittlerer Wasserfall, les murs laissent un doute subsister : était-ce une étable ou tout simplement un champ de patates ? La seconde hypothèse est privilégiée, il fallait bien manger chaque jour sur ces lieux difficiles d'accès et protéger le potager des intrus à 4 pattes ! »

Les photos : plus loin encore, à un croisement d’itinéraires, on verra ce reste de mur maçonné, qui correspond à la ferme Unterer Wasserfall, appelée plus simplement Wasserfall ; un panneau nous en donne la photo entière et d’époque, qui permet d’en mesurer l’importance, confirmée par les restes de plusieurs bâtiments. ► Mais nous préférerons la photo d’origine, aimablement communiquée par Jacques Bloch, qui précise : « Voici l'Unterer Wasserfall en 1926, Hélène Gebel au premier plan. Site méconnaissable aujourd'hui. » La ferme, pas Hélène Gebel…

► Prendre à droite, balisage « X rouge », direction Rundkopf - Ballon d’Alsace, et une forte montée nous attend avec presque 200 m de D+, d’abord le long d’un muret de Wasserfall, ensuite dans les rochers, puis en forêt, avec heureusement des zigzags.

La photo : on arrive à un rocher panorama, avec une vue superbe sur les lacs d’Alfeld et de Sewen, et le village de Sewen. C’est une vallée glaciaire, tous les spécialistes le disent, elle a pourtant le profil en V d’une vallée de rivière ! Le plus dur de la montée est alors derrière nous…

La photo : notre sentier est plat et nous verrons bientôt les restes de l’ancienne ferme-fromagerie Rundkopf.

► Au croisement qui suit, continuer tout droit, avec un double balisage « anneau bleu » et « disque bleu », ce dernier ne figurant pas sur la carte ! Juste après, prendre à droite, « anneau bleu », direction Col des Charbonniers et Ballon d’Alsace. En quelques zigzags, on rejoint le GR 5 : nous irons d’abord à droite, balisage « rectangle rouge », jusqu’au sommet de la Ronde Tête (Rundkopf), et il faudra ensuite redescendre jusqu’à ce croisement. Attention, le tracé n’est pas très facile à suivre…

Les photos : on arrive vite à la Ronde Tête, alt 1 118 m, et une table avec ses bancs sont les bienvenus pour une pause indispensable (j’y ai rencontré deux randonneurs hollandais, et nous avons échangé en anglais) ; le sommet du Ballon d’Alsace n’est pas très loin, mais il reste de la montée (130 m de D+) !

► Retour au croisement de tout-à-l’heure, et nous prenons le sentier de suite à droite, GR 5, « rectangle rouge », direction Ballon d’Alsace.

Le balisage de ce GR 5 a été nettement amélioré dans les deux sens, et il est maintenant à la hauteur de cet itinéraire de grande randonnée internationale.

La dernière montée est amorcée, et plusieurs portions ont été refaites, avec des marches tantôt en bois, tantôt en béton, et tantôt en rochers. Inutile de courir…

En haut, vue imprenable sur la haute-vallée de Masevaux.

La photo : prendre à gauche, et on arrive à ce panneau, qui laissera perplexe les randonneurs non équipés de GPS. Le ‘‘vrai’’ GR 5 qui vient de Belfort continue vers le col des Charbonniers et le col des Perches, mais il n’est nulle part mentionné ici. Par contre, un « rectangle rouge » descend sur Masevaux : bon courage ! Depuis le temps que je le dis et que je le répète…

On arrive à la statue de la Vierge du Ballon, ou Notre-Dame du Ballon, peu concernée par ces questions de balisage d’itinéraires.

Les photos : la montée se termine à la table d’orientation, suivie du panneau officiel et du rocher-repère de l’IGN, altitude 1 247 m.

Il suffit ensuite de descendre le large chemin empierré, et on retrouve la statue équestre de Jeanne d’Arc, avec ici un beau contrejour.

Dans la dernière portion de la descente, commune avec le départ, les Alpes suisses bénéficiaient de l’éclairage le plus favorable, celui qui précède le coucher du soleil.

► On retrouve le parking des Démineurs au Col du Ballon : ce circuit de toute beauté et quand même difficile a duré 5 heures (A).

Textes et photos : Pierre Brunner, octobre 2021. Courriel personnel brunner.pierala@orange.fr

(A) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur entraîné, et ne concerne que les moments de marche, sans les pauses. Moyenne pour la sortie : 3,1 km/h.

NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 7 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), assez facile (2,5/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici.

INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.

COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est un simple conseil. → La responsabilité de LTD RANDO 68 et/ou celle de son gestionnaire ne sauraient être mises en cause en cas d’accident.

UN PEU DE CULTURE, ÇA PEUT PAS FAIRE DE MAL :

BALLON D’ALSACE :

Le massif du Ballon d’Alsace, comme son nom ne l’indique pas, a la particularité unique dans le Grand Est d’être partagé entre trois départements, le Haut-Rhin (commune de Sewen), les Vosges (Saint-Maurice-sur-Moselle) et le Territoire de Belfort (Lepuix) ; on pourrait même rajouter la Haute-Saône (Plancher-les Mines). La gestion de cet ensemble touristique est assurée par le Smiba, Syndicat mixte interdépartemental du Ballon d’Alsace.

Le Ballon d'Alsace (alt 1 247 m) est l'un des premiers sommets significatifs des Vosges du sud ; classé grand site national, il ne présente qu’un intérêt relatif. Il faut toutefois rappeler que dans le Sud du Rhin supérieur, les Celtes utilisaient le ‘‘Triangle des Belchen’’, composé des ballons de la Forêt Noire (Belchen), de Suisse (Bölchen, Belchenfluh) et des Vosges (Ballon d'Alsace) comme repère temporel et spatial. Les astres, et surtout le soleil et la lune, servaient d'indicateurs, et le paysage constituait un cadran à la fois topographique et astronomique. Les 3 sommets marquants étaient des repères pour l'établissement d'un calendrier astronomique : ainsi, à partir du sommet du Ballon d'Alsace, on peut contempler le lever du soleil du solstice d'été sur le Belchen badois et le 21 décembre, jour du solstice d'hiver, sur le Belchenfluh suisse ! Lien Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ballon_d%27Alsace (section Histoire très détaillée) ; autres liens (Lepuix) https://www.ballondalsace.fr/ete/ballon-alsace/espace-naturel-remarquable.htm (été) et https://www.ballondalsace.fr/ (hiver).

Monument des Démineurs : œuvre du sculpteur parisien Joseph Rivière, le Monument des Démineurs fut érigé en 1952 à la mémoire des 600 victimes du déminage. Il rappelle aussi l’un des aspects les plus sombres de la longue histoire du Ballon d’Alsace, libéré le 25 novembre 1944 à la faveur du brouillard par une unité de la Légion Étrangère. (Source : Les Vosges du Sud, histoire, traditions, promenades, Éditions La Nuée Bleue/DNA 1990).

Statue de Jeanne d’Arc : elle surplombe la vallée de la Moselle et symbolise la France face à la province alsacienne perdue en 1871. Elle est l’œuvre du sculpteur Mathurin Moreau, et fut érigée grâce à la générosité d’un industriel de St-Amé (Vosges). Lors de son inauguration en 1909, environ 10 000 patriotes Alsaciens, Belfortains et Vosgiens furent présents, et plusieurs musiques de Masevaux, Giromagny et Niedermorschwihr apportèrent leur concours.

Statue Notre-Dame du Ballon : tout au long du 19è siècle, plusieurs fermiers se sont succédé à la métairie du Ballon, actuelle ‘‘Auberge du Ballon’’. Le plus célèbre fut Joseph Grisward, marcaire du Ballon de 1849 à 1873. C’est lui qui en 1860, pris dans une tempête de neige, fit le vœu d’élever au sommet une statue de la Vierge s’il en réchappait. Il tint parole et fit ériger la statue ‘‘Notre-Dame du Ballon’’ (source : Les Vosges du Sud, histoire, traditions, promenades, op.cit.).

ROCHES DE MORTEVILLE :

Ensemble rocheux situé dans le massif du Ballon d’Alsace, au nord-est du sommet, en forêt domaniale de St-Maurice et Bussang. Morteville pourrait être le nom d’un hameau disparu, mais rien ne l’atteste. Le nom est repris dans le ‘‘col de Morteville’’ (sur le GR 5), ‘‘chalet de Morteville’’ (sur ce parcours), ‘‘Goutte de Morteville’’ (ruisseau) et ‘‘sentier des Roches de Morteville’’, encore appelé ‘‘sentier des Passerelles’’, car il comporte plusieurs passerelles en bois. On trouve également dans le secteur le ‘‘belvédère Birkel’, le ‘‘Rocher du Gouffre’’ et la ‘‘Large Pierre’’. Voir sur ce blog le descriptif http://ltd-rando68.over-blog.com/2017/08/ballon-d-alsace-les-roches-de-morteville-r-88.html

→ Ce sentier est actuellement fermé depuis les intempéries de l’hiver 2020-2021, qui l’ont rendu extrêmement dangereux et donc impraticable : décision de la commune de St-Maurice, sur demande expresse de l’ONF. Nul ne sait quand il rouvrira, et même s’il pourra rouvrir un jour… En attendant, le Club Vosgien a mis en place une déviation par le Sentier des Andines : ça rallonge, et c’est moins intéressant…

LA PETITE CHAUME :

Cette ancienne ferme d’estive (on en voit les ruines à l’arrière) a laissé la place à un adorable chalet, peu connu parce que situé à l’écart du GR 5. Le secteur bénéficie d’une source d’eau fraîche, et est encore pâturé par des vaches venues du département des Vosges (hameaux des Charbonniers et du Plan des Loges).

Le chalet a été récemment rénové par une équipe de bénévoles venus de Saint-Maurice-sur-Moselle et Fresse-sur-Moselle ; il est aussi le lieu de prédilection de notre ami Jacques Bloch, et voici ce qu’il écrit sur sa page Facebook :

« Voilà quelques nouvelles de ma cabane préférée du massif vosgien qui a donné lieu à un livre en décembre 2020 intitulé "Une trace dans la montagne - Sur les chemins des marcaires de la Haute-Doller". Merci aux bénévoles de Saint-Maurice-sur-Moselle pour les travaux de rénovation et à Andrée Braconnot pour cet article paru le 13/10/2021 dans "Vosges Matin" au sujet de la cabane de la Petite Chaume ! Sur cette photo, la fameuse source (orientée Nord) qui fait le bonheur des randonneurs assoiffés. Bonne route à tous ! Lien pour le livre pour ceux qui veulent en savoir davantage : https://jac-bloch.jimdosite.com »

(Photo : capture d’écran ‘Vosges Matin’)

WASSERFALL :

Il y avait à l’origine trois chaumes ou pâturages :

Oberer Wasserfall (celui d’en haut), avec l’abri Guschtihütte (cette dénomination de l’habitation provient de Guschti qui veut dire génisse). C’était un abri pour le bétail qui venait paître en été, et le marcaire y faisait son fromage. Il n’était pas occupé en hiver.

Mittlerer Wasserfall (celui du milieu) : les ruines de l’abri indiquent qu’il avait une dimension assez importante. Je n’ai trouvé le concernant aucune précision.

Unterer Wasserfall (celui d’en bas), plus simplement appelé Wasserfall, en référence à la cascade au-dessus du lac d’Alfeld. La pâture a été déboisée au 16è siècle, ou même avant. La ferme (dont on voit les ruines, et un panneau en montre la photo prise au début du 20è siècle) était assez importante, et occupée en permanence. La famille Naegelen occupa en dernier cette ferme, de 1929 à 1931 ; le Wasserfall entretenait alors 16 bêtes. (Source : Les Vosges du Sud, op. cit.)

RUNDKOPF :

Traduction : Tête Ronde. Le nom désigne un sommet (alt 1 117m), un col (1 091 m), tous deux sur le GR 5, et aussi un pâturage, situé en-dessous du sommet. Son existence est mentionnée dès le milieu du 16è siècle : le déboisement correspond à l’époque où l’industrie minière avait besoin de bois. La commune de Sewen en devint propriétaire à la fin du 18è siècle, et plusieurs fermiers y montaient leur bétail en été. La ruine est celle d’une ferme-fromagerie (Guschtihütte) : cette chaume fut abandonnée avant 1914, l’abri ayant été détruit par le feu. (Source : Les Vosges du Sud, op. cit.)

QUOI ENCORE ??? (WHAT ELSE ?)

► Vous trouverez le tout nouveau tableau Excel permettant l’accès choisi à tous les circuits de ce blog (jusqu’au R 455 inclus) sur le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2021/10/nouvelle-mise-a-jour-du-tableau-excel.html

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