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LTD RANDO 68
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MASEVAUX : LE BAERENKOPF, TÊTE DES OURS  (R 24)

MASEVAUX : LE BAERENKOPF, TÊTE DES OURS (R 24)

→ 20,0 km ~ D+ 909 m ~ Assez difficile (4/6) ~ ***

Le Baerenkopf (1) n’est pas, avec ses 1 074 m, un sommet d’une grande importance. Pourtant, le secteur est d’une réelle beauté, et la randonnée proposée ici, au départ de Masevaux-Stoecken, est riche de ses variétés.

Le Baerenkopf, vu depuis le GR5, en venant de Masevaux ou de Rougemont-le-Château.

Le Baerenkopf, vu depuis le GR5, en venant de Masevaux ou de Rougemont-le-Château.

Départ et arrivée : petit « parking » en haut de STOECKEN, faubourg de MASEVAUX : accès facile depuis la RD 483 (ou A 36, sortie Burnhaupt) : au giratoire du Pont d’Aspach, prendre la D 466 direction Masevaux. Dans Masevaux, continuer tout droit au feu ; 100 m plus haut, à hauteur de l’église, prendre à gauche, direction Cité scolaire, gendarmerie, camping, etc… Continuer direction salle polyvalente, Belfort, cité scolaire ; au Stop après le Super U, tourner à gauche, puis à droite au Stop suivant. Un rien plus haut, après le cimetière, prendre à droite, direction Stoecken et lotissements. Continuer jusqu’au bout : mini-déchetterie, panneaux Stoecken et rue sans issue. Après la petite chapelle, continuer encore (rue étroite) jusqu’au château-d’eau, où on se garera sur le bas-côté. Distance : 20,0 km (**). Temps total : 6 h 15 mn, pauses casse-croûte et photos comprises (*). Dénivelé positif : 909 m (**). Difficultés particulières : la durée totale de cette randonnée, qui semble peu adaptée à des conditions hivernales d’enneigement, et la montée entre le Plainot et les ruines du château médiéval de Rougemont. Conseils : emporter un casse-croûte, de l’eau, un vêtement chaud et/ou un anorak ; les chaussures de randonnée seront appréciées, et les bâtons aussi !

Descriptif (la carte est à la fin) :

À partir des réservoirs (alt 490m), partir sur la gauche, en suivant le « rectangle rouge » du GR 5 (2) (il y a aussi un rectangle jaune du GR 532), direction Sudel Baerenkopf : on passe devant l’ancien réservoir (avec son inscription en allemand, ce qui est rare), daté de 1900. On arrive vite au Schimmel (3): longer alors le grillage, sans nourrir les chèvres, c'est marqué !

Vue depuis le GR5, la maison médicalisée du Schimmel.

Vue depuis le GR5, la maison médicalisée du Schimmel.

Attention : de suite après les réservoirs d’eau du Schimmel, partir sur la droite, en suivant toujours les deux rectangles. Ce sentier monte dur dans la forêt (fléchage excellent, refait il y a peu). On débouche sur un large chemin, avec à gauche le Verger conservatoire du Grambach ; continuer en face (barrière en bois), et on arrive à la hauteur du refuge du Grambaechle, qui est le nom du petit ruisseau coulant en contrebas. On y descend (au refuge, pas au ruisseau) : à l’intérieur, plusieurs tables en angle, et une cuisinière De Dietrich pour faire du feu et réchauffer des plats ; à l’extérieur, un balcon qui fait le tour de l’abri, et des tables avec bancs, le tout étant daté de 1999.

L’abri du Grambaechle…

L’abri du Grambaechle…

…  où ces randonneurs préparent leur repas de midi.

… où ces randonneurs préparent leur repas de midi.

Récupérer le chemin fléché en haut du refuge. La montée continue ; plus haut, ne pas prendre le chemin du Montori (nous reviendrons par là !), mais tourner à droite, et de suite à gauche, direction Sudel Baerenkopf, avec les rectangles rouge et jaune. Encore plus haut, ne pas rater le sentier qui part à gauche, et le fléchage (Club Vosgien de Masevaux) reste excellent. Grâce à de larges lacets, on s’élève progressivement, et on arrive au Sudel, alt 919 m : il y a là une vieille table et ses bancs, et une borne frontière F/D, datant de 1871 !

Les panneaux indicatifs au Sudel…

Les panneaux indicatifs au Sudel…

… ainsi que la borne frontière (on distingue le F) et la table.

… ainsi que la borne frontière (on distingue le F) et la table.

Continuer sur la droite, direction Baerenkopf. Nous longeons à présent l’ancienne frontière entre la France et l’Empire Allemand, entre 1871 et 1918 : elle est marquée par un muret de pierre, et par de nombreuses bornes, avec d’un côté le F de France, et de l’autre le D de Deutschland. On abandonne le rectangle jaune (il descend vers Rougemont-le-Château), pour continuer en suivant le « rectangle rouge » : on arrive à l’abri du Neuberg (nouvelle montagne), réalisé par l’Office National des Forêts (pas de date). Ouvert d’un côté, il offre à l’intérieur ses tables et bancs, et une cheminée (chauffage et barbecue), et à l’extérieur, d’autres tables et bancs, ainsi qu’une deuxième cheminée barbecue ! Et surtout : une impressionnante réserve de bois, à disposition des utilisateurs. Ce refuge est situé au-dessus de la ferme-auberge du Bruckenwald (4) ; son toit est en métal, mais les gouttières sont en bois, à l’ancienne !

L’abri du Neuweg : vue générale...

L’abri du Neuweg : vue générale...

…. et sa cheminée-barbecue, avec une partie de la réserve de bois !

…. et sa cheminée-barbecue, avec une partie de la réserve de bois !

Plus loin, les forestiers nous font partager un travail plein d’humour, à moins qu’il n’y ait eu parmi eux un sacré menteur, vue la taille de son nez !

Pinocchio était-il de passage dans cette forêt ? Le mystère reste entier...

Pinocchio était-il de passage dans cette forêt ? Le mystère reste entier...

Après une montée vigoureuse mais pas trop longue, ne pas rater, sur la droite, le point de vue de la Roche Marchal (5), alt 1 022 m, avec tables et bancs, ces derniers posés en 2013. On regrettera que cet endroit soit si discrètement signalé.

Depuis la Roche Marchal…

Depuis la Roche Marchal…

… la vue sur la vallée de la Doller.

… la vue sur la vallée de la Doller.

Nous continuons à longer le muret de l’ancienne frontière - une fois même le sentier grimpe dessus ! Après une parcelle de forêt un peu désolée, on traverse cette « frontière », et on part sur la droite : cet endroit doit être repéré avec soin, cela nous sera précieux pour le retour ! Le Baerenkopf est à présent juste devant nous, tout près et pas très haut. On monte sur la droite : en 5 minutes bien senties, on arrive au sommet, alt 1 074 m. On déchante vite au sujet du point de vue annoncé sur la carte, mais qu’importe, le but est atteint.

Le sommet du Baerenkopf…

Le sommet du Baerenkopf…

…que ces randonneurs ont su apprécier au moment de la sieste !

…que ces randonneurs ont su apprécier au moment de la sieste !

C’est la pause casse-croûte, puisque nous sommes au point le plus haut et le plus loin de cette randonnée. Du sommet, on peut rejoindre sur la droite le GR 531, entre le Lachtelweiher (lac) et le Bruckenwald (ferme-auberge) par itinéraire "rectangle rouge-blanc-rouge". On peut aussi continuer tout droit, et descendre vers le col du Lochberg, à deux pas de la source de la Doller. Pour nous, après avoir éventuellement jeté un œil sur le refuge du Baerenkopf, alt 1 060 m (6), situé juste à 50 m en contrebas et dans un cadre idyllique, il est l’heure de faire demi-tour.

Le refuge du Baerenkopf, vu de l’arrière.

Le refuge du Baerenkopf, vu de l’arrière.

Retour au sommet, et descente. Il faut revenir jusqu’à l’endroit où, en venant, on avait traversé le muret de l’ancienne frontière. Cette fois, nous continuons tout droit : plus loin sur un arbre, on trouve un « disque turquoise » (ancien triangle rouge). Nous descendons par cet itinéraire, en longeant un autre muret de pierre. Les repères sont rares, les indications de direction inexistantes : il faut néanmoins continuer. En arrivant sur un large chemin, le « disque turquoise » (et anneau bleu) nous fait tourner à gauche, nous le faisons, et nous continuons !

On arrive in fine, et à condition d’avoir bien suivi les "disques turquoises", au carrefour du Trou du Loup (7), alt 720 m : ouf, il y a des panneaux d’indication !

Les panneaux, au carrefour du Trou du Loup.

Les panneaux, au carrefour du Trou du Loup.

Prendre à gauche, direction Saint-Nicolas et Rougemont-le-Château, en suivant le repérage « disque bleu », et ce fléchage sera très correct ! Dix minutes plus bas, partir sur la droite. On arrive sur une petite route empierrée et on distingue les premiers bâtiments du hameau de Saint-Nicolas (8). Il faut traverser ce hameau, et continuer en bas en restant sur le bord gauche de la route, en suivant le fléchage « anneau rouge », et cela correspond à ma carte !

La chapelle St-Nicolas, côté ouest, dans le hameau de même nom...

La chapelle St-Nicolas, côté ouest, dans le hameau de même nom...

…  et vue d’ensemble du hameau, quand on en sort.

… et vue d’ensemble du hameau, quand on en sort.

Au calvaire, passer derrière, et suivre le chemin repéré « anneau rouge », qui permet d’éviter la route dans un passage resserré. On rejoint finalement cette route, juste avant une carrière (9) : partir alors sur la gauche, en suivant la « balade au pied du château n°9 », toujours « anneau rouge ». On longe la carrière, puis on traverse un ruisseau (la Sainte-Catherine), et ça monte ! Progressivement, mais longtemps ! On arrive au Plainot, alt 634 m, et de ce carrefour (chalet des chasseurs ACCA [10], évidemment fermé), le site médiéval du château, repéré par un "disque bleu", est annoncé à 10 mn. Le fléchage est ici réalisé par CSVS (11) et Coderando 90. Il faudra en fait un bon quart d’heure d’une montée très rude, pour arriver en haut. Concernant les ruines de ce château, petite forteresse érigée au 12ème siècle dans un but défensif, on trouvera tous les renseignements sur Internet.

Les ruines médiévales du château de Rougemont, au soleil automnal couchant.

Les ruines médiévales du château de Rougemont, au soleil automnal couchant.

Continuer cet itinéraire qui part derrière un chalet-abri, en suivant le "disque bleu", direction Ste-Catherine. Ce joli sentier, baptisé Chemin de Pierrot (merci à Pierre Walter pour la mise en valeur du site), rejoint le GR 532, et on arrive à un carrefour : on prendra (absolument) le temps d’aller jusqu’à la chapelle Ste-Catherine (12), alt 728 m, à 150 m sur la gauche ! Des panneaux expliquent sur place la genèse de cet édifice, qui est ouvert au public.

En pleine forêt, on découvre la chapelle Ste-Catherine.

En pleine forêt, on découvre la chapelle Ste-Catherine.

Revenir 150 m en arrière, jusqu’au carrefour, et monter à gauche en suivant le « rectangle jaune ». Un peu plus haut, alors que le rectangle jaune du GR 532 part vers la gauche, continuer tout droit : on découvre sur un arbre un « triangle jaune-blanc-jaune », doublé de l’écusson des Commandos de France. (13).

Le fléchage du retour, et l’insigne des Commandos de France.

Le fléchage du retour, et l’insigne des Commandos de France.

On arrive très vite à un col : continuer tout droit (un peu sur la gauche), en suivant les mêmes repères. Joli coup d’œil sur la plaine, et on arrive sur un large chemin, à suivre sur la gauche. C’est le (long) chemin du Montori, vu à la montée : au bout, suivre dès lors le fléchage des deux rectangles, le rouge et le jaune, et l’abri du Grambaechle n’est pas loin ! Poursuivre la descente et, comme à l’aller, longer le grillage du Schimmel : sur la montagne en face, on voit une chaume, qui est le Rossberg, et plus en arrière une paroi rocheuse, celle de la Vogelstein et du Fuchsfelsen, dans la Réserve Naturelle Régionale de la Forêt des Volcans. On arrive vite au réservoir de Stoecken et à la voiture, après une marche de six heures et quart (*).

Textes et photos : Pierre Brunner, octobre 2016

→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/10092432

LA CARTE :

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux)

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux)

Les points positifs de cette randonnée :

  • La très grande variété des paysages, beaux et agréables en toutes saisons, avec de nombreuses découvertes.
  • La montée progressive en forêt, pas fatigante et parfaite en été pour sa fraîcheur !
  • La présence d’abris, nombreux et bien aménagés.
  • Le fléchage ultra simple à l’aller : rectangle rouge, de Masevaux-Stoecken jusqu’au Baerenkopf.
  • La fierté (légitime) d’arriver au Baerenkopf.

 

Notes :

  1. Wikipédia n’est guère prolixe sur le sujet : « Le Baerenkopf (Bärenkopf en allemand) est un sommet du massif des Vosges à la limite des communes de Lamadeleine-Val-des-Anges dans le département du Territoire de Belfort au sud, et de Kirchberg dans le Haut-Rhin au nord. Il culmine à 1 074 mètres d'altitude. » Le site de randonnées pédestres « Balades en Alsace » nous promet que « de son sommet s'offre un magnifique panorama sur les chaumes du Ballon d'Alsace et du Trémontkopf et sur la plaine d'Alsace ». Ces gens-là ne sont vraisemblablement jamais montés au Baerenkopf, car la vue y est très limitée par les arbres, lesquels ont quand même plusieurs décennies d’existence ! Tout juste voit-on un petit coin de la plaine… Aucune autre précision n’est disponible sur Internet concernant ce sommet (traduction de Baerenkopf : tête des ours), pas même une légende ! Des combats sanglants sont toutefois mentionnés durant la Première Guerre Mondiale (1915), mais il y a là une confusion regrettable entre le Baerenkopf et le Barrenkopf, ce dernier étant situé non loin du Col du Wettstein et du Linge ! Finalement, la seule chose certaine est que le Baerenkopf est une destination classique de randonnée, à pied, en VTT, et même en raquettes.
  2. Il s’agit en réalité d’une version ancienne : l’actuel et authentique GR 5 (sentier de Grande Randonnée n°5) passe au Ballon d’Alsace, Tête des Perches, Belacker, Thannerhubel, Thann, Camp Turenne, Molkenrain, Col Amic, Grand Ballon. Mais plus au Baerenkopf !
  3. « Dans la nature préservée de la Vallée de la Doller, le Centre médical Le Schimmel accueille, en hospitalisation complète, des adultes nécessitant des soins de rééducation, de maintien ou de restitution de l’autonomie avant leur retour à domicile ou dans un lieu de vie adapté. » (Source : http://www.ugecam-alsace.fr/etablissements/centre-medical-le-schimmel )
  4. Cette ferme-auberge traditionnelle est située sur le ban de la commune de Niederbruck. Voir sur http://bruck68.skyrock.com/1.html
  5. Je n’ai trouvé sur Internet aucune précision sur cette roche ni sur ceM . Marchal, à part les photos de la pose de la table et des bancs. Si quelqu’un en a, des précisions, merci de nous les communiquer !
  6. Propriété du Club Alpin Français : tous les détails sont sur le site http://www.refugedubaerenkopf.com/
  7. À part un petit oratoire, il n’y a rien de spécial ici, ni aucune précision sur Internet : il faut dire que les Trous du Loup sont légion en France et en Navarre !
  8. La Saint-Nicolas est une petite rivière du Territoire de Belfort qui prend sa source sur le territoire de Rougemont-le-Château, à 800 mètres d'altitude et dans le hameau de même nom (Source : Wikipédia). Ce hameau appartient à la commune de Rougemont. Il a été formé autour du couvent de Saint-Nicolas (avec son jardin), de la chapelle Saint-Nicolas et du château Keller : datant du milieu du 19ème siècle, ils ont été construits par Émile Keller (1828-1909), qui fut élu député de Belfort à plusieurs reprises. Le hameau héberge aussi l’Institut Saint-Nicolas, spécialisé dans l’accueil d’enfants et adolescents âgés de 4 à 20 ans ayant des troubles du comportement et/ou des déficiences intellectuelles légères à moyennes avec troubles associés. Créé en 1859 en tant qu’orphelinat par des sœurs Dominicaines, l’établissement devient Institut Médico-Pédagogique en 1950. Gérée par l’Association Saint-Nicolas jusqu’en décembre 2013, la structure a ensuite intégré la Fondation Arc-en-Ciel.
  9. Carrières de l’Est à Rougemont-le-Château : on produit ici des gravillons, sable, tout venant, remblais et mélange à béton, à partir de la roche volcanique (porphyre) et de la craie. La société des Carrières de l’Est est basée à Nancy.
  10. ACCA : association communale de chasse agréée.
  11. Le CSVS, Club Sous Vosgien des Sentiers ( ! ), s’appelle depuis 2014 le Club Vosgien de Giromagny
  12. Tous les détails sur http://rougemont-le-chateau.fr/patrimoine/ste-catherine.htm
  13. Le Sentier des Libérateurs, qui part de la mairie d'Etueffont pour se terminer à celle de Masevaux, a été créé par le Club Vosgien de Masevaux à l'initiative d’un libérateur du 2ème Bataillon de Choc, Pierre Collardot, récemment disparu. Voir aussi sur http://blhhisto.canalblog.com/archives/2015/11/29/32996157.html

(*) ATTENTION : le temps donné ici est indicatif : il corresponde à celui d’une personne adulte entraînée à la randonnée, marchant à une vitesse assez soutenue !

(**) DISTANCE et DÉNIVELÉ : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/

MASEVAUX : LE BAERENKOPF, TÊTE DES OURS  (R 24)

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