GEISHOUSE : UNE HISTOIRE DE CAPITAINE (R 148)

26/04/2018 10:08

→ 14,8 km ~ D+ 690 m ~ Un peu difficile (3/6) ~ ***

Depuis longtemps, j’entendais parler de la « Kapitaenstressla », cette partie du GR 5 entre la Haag et le Moorfeld, mais je n’y étais jamais passé. C’est chose faite, et la randonnée décrite ici propose d’autres découvertes. Nous partons de Geishouse, une commune très étendue, située au-dessus de Moosch et St-Amarin : le circuit ne présente pas de difficulté particulière, et il est accessible à tous les marcheurs « entraînés et en bonne forme », selon la formule.

La commune de Geishouse, vue depuis le Bessay ; en face, le Thanner Hubel.

Départ et arrivée : parking pour randonneurs en face du cimetière de GEISHOUSE. Accès par la vallée de Thann (N 66) : dans Moosch, après l’église, au carrefour avec feux, prendre à droite (D13bis) direction Geishouse. Ce village est très long, il faut aller tout en haut, et prendre alors la petite route à droite (rue du Ballon), direction le Haag ; on s’arrêtera au 1^er parking randonneur 50 m plus loin, en face du cimetière. Temps de marche : 4 h 45 mn (*). Distance exacte : 14,8 km. Dénivelé positif : 690 m (**). Difficulté particulière : aucune. Conseils : chaussures basses de randonnée, et les bâtons pour les seniors ; on emportera un casse-croûte, un fruit, des barres énergétiques et de la boisson. Date, heure de départ et conditions météo de cette rando : 22/04/2018, départ à 10 h 30 ; temps très ensoleillé, températures estivales (23° au départ et 28° à l’arrivée) ; très léger vent de secteur Ouest. Participant : moi-même. Niveau de ce circuit : un peu difficile (3/6) (***).

CARTE DE LA RANDONNÉE :

Carte de randonnée IGN au 1/25 000ème 3619 OT (Bussang La Bresse). → NOUVEAUTÉ : Quelques distances intermédiaires sont indiquées en bleu, encadrées de bleu.

LE DESCRIPTIF :

Monter sur la route (le bord droit est préférable) ; un peu plus haut que le 2^ème parking, après la barrière et le virage à gauche, prendre le large chemin de terre qui part à gauche (sens interdit, piste de VTT et circuit communal marqué par un bouc noir).

La maisonnette dans le cimetière de Geishouse.

Les signes distinctifs du départ, ici au premier réservoir d’eau.

Rester sur le chemin principal qui trace ses lacets gentiment ; plus haut, ne pas prendre le sentier vers Bessay ! On arrive finalement sur un large chemin forestier : prendre à droite et suivre cet itinéraire « triangle rouge », qui traverse une bien belle forêt, en pleine biodiversité. Plus haut, un panneau (bien fait) annonce la prochaine liaison avec le GR 532.

Notre montée en forêt sur l’itinéraire « triangle rouge ».

Rencontre avec le GR 532, et un essai de contrejour à cet endroit.

Cette rencontre se fait après une très courte descente : nous suivons maintenant le « rectangle jaune », qui tourne à droite 50 m plus loin (panneau sens interdit). Nous marchons sur un large chemin empierré rectiligne et monotone. → Juste avant une descente, quitter le chemin et prendre le sentier qui monte à gauche. Et il est sympa ce sentier !

On rejoint bientôt le chemin, mais pas pour longtemps : à un croisement, prendre à gauche le GR 5, « rectangle rouge », direction col du Moorfeld etc… Cette portion est appelé « Kapitaenstressla », ou Kapitänstressla (1). On ne montera donc pas jusqu’au Haag, et on ne verra le Grand Ballon que de loin.

Le sommet du Grand Ballon, vu d’ici.

Notre itinéraire part sur la gauche.

Cette portion du GR 5 est quasi horizontale et de toute beauté !

Il règne ici un calme très agréable : nous contournons le Storkenkopf (2) par le versant sud, et cette montagne nous isole parfaitement du bruit des motos et voitures circulant à vive allure sur la Route des Crêtes. À la sortie d’un long virage vers la droite, juste avant une barrière, on remarque un petit sentier qui descend sur la gauche : en 30 secondes, il nous conduit à un ravissant petit abri, « Kapitaen’hisel » (3), aussi appelé refuge du Storkenkopf. Une vraie merveille de conception, de construction, de convivialité et de propreté !

Dedans, on trouvera une table et ses bancs, construits en bois robuste, une cheminée-barbecue, de très nombreux outils pour préparer le bois (et nettoyer), même une table pliante et des bancs pour s’installer à l’extérieur. La toiture a été refaite en tôle, l’isolation est correcte, deux nichoirs sont à disposition des oiseaux. Cet abri semble être sur le ban de la commune de St-Amarin, mais il n’est référencé nulle part.

L’abri Kapitaen’hisel (ou refuge du Storkenkopf).

La cheminée et la plaque d’identité de l’abri.

Des détails qui comptent !

Pour repartir, un autre bout de sentier remonte jusqu’au GR 5 ! Nous continuons sur le GR, et on se rend bientôt compte du travail de consolidation réalisé par nos soldats lors de la Première Guerre Mondiale.

Des murets de pierre bordent le GR 5.

Une petite descente (belle vue sur la haute vallée de la Thur) nous conduit sur le chemin du Moorfeld (il manque un ‘‘O’’ sur le panneau), qu’on prend sur la droite ; puis un bout de sentier nous amène jusqu’à la Route des Crêtes, qu’il faut traverser, et nous continuons en face sur un merveilleux itinéraire.

Le chemin du Moorfeld nous conduit jusqu’à la Route des Crêtes.

Le GR 5 chemine un peu au-dessus de la Route des Crêtes.

On arrive vite près de la route (col du Moorfeld ?, mais rien n’est pas mentionné, un panneau indique juste le refuge USM, peut-être Union Sportive du Moorfeld ?), et il faut continuer tout droit sur le GR 5. Plus loin, on retrouve la route, et un panneau indique alors, vers la gauche, le chalet Edelweiss, ainsi qu’un itinéraire « disque rouge ».

Descendre jusque sur la route, traverser, et suivre la route d’accès au chalet.

Le chalet Edelweiss du ski-club Saint-Amarin (4).

Juste avant d’y arriver, prendre le sentier qui descend sur la droite, « disque rouge », direction St-Amarin. Plus bas, alors qu’on croise un chemin, continuer tout droit le sentier Edelweiss « + bleu ».

Le panneau à ne pas rater : pour nous, ici, ce sera le « + bleu ».

Il faut continuer à descendre un moment, et on croise plusieurs larges chemins forestiers, qui ne figurent pas tous sur la carte. Nous suivons le « + bleu » jusqu’à arriver à un Nième chemin forestier, au milieu d’une coupe d’arbres ; seul repère, sur la droite, un petit poteau porte le numéro de parcelle 17. → Prendre ce large chemin vers la gauche, et on voit de suite un panneau de Sens interdit. On arrive à une place de bucheronnage, et on prend le chemin qui descend vers la droite, avec le panneau sens interdit (sauf ayants-droit) et une barrière en bois. S’il n’y a pas tout ça, on n’est pas sur le bon chemin…

On récupère, venant de la droite, un sentier « anneau rouge » ; un peu plus loin, au bout d’un virage et après un pont en béton, cet itinéraire « anneau rouge » part sur la gauche, et il est pour nous ! La carte indique un abri dans le secteur, il est en contrebas, au bord du chemin, nous ne le verrons donc pas.

Notre sentier traverse un chemin, descend vers un ruisseau que nous traversons sur une longue et vieille passerelle en bois. Un panneau indique alors le Meerbaechle (ou Mehrbächel).

Nous traversons le ruisseau grâce à cette longue passerelle.

Le sentier continue (un chemin est juste à notre droite), et on arrive bientôt à la fontaine Saint-Nicolas : elle est très ancienne (le tuyau d’arrivée d’eau, en bois, n’est plus qu’une passoire), elle voisine avec un banc, mais tout ceci n’est pas mentionné sur la carte, et je trouve rien sur Google…

La fontaine St-Nicolas, avec son banc.

Un peu plus loin, alors que notre sentier rejoint le chemin, un panneau indique, sur la gauche, la chapelle St-Nicolas. Nous prenons ce sentier, et ça monte bien ! On arrive sur un chemin, et là il faut prendre à gauche en suivant le fléchage : on arrive vite à cette petite chapelle, située un peu en hauteur.

La chapelle Saint-Nicolas de Saint-Amarin (5).

L’intérieur de la chapelle est très lumineux, grâce à deux tuiles-verre.

Il faut revenir jusqu’au sentier, et continuer la montée (sur la gauche en quittant le chemin d’accès à la chapelle). Cette montée est rude, mais elle est le seul accès vers Geishouse. On arrive sur le GR 532, « rectangle jaune », que nous suivrons tranquillement vers la droite. C’est plat, puis ça descend légèrement, et on arrive sur une route (accès vers l’auberge Mehrbächel et St-Amarin). Il faut suivre cette route vers la gauche, et on entre de suite dans Geishouse. Il nous suffira d’une dizaine de minutes pour rejoindre le parking en face du cimetière (c’est toujours tout droit, puis rue du Ballon), après être passé entre la mairie-école et les locaux des services techniques, pompiers et salle polyvalente. Cette randonnée a duré environ 4 h 45 mn (*).

Clin d’œil original devant une maison de Geishouse : le fauteuil, le frigo et les figurines d’Halloween.

Texte et photos : Pierre Brunner, avril 2018.

→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/9984107

(*) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur entraîné, marchant à une vitesse un peu soutenue ; il inclut les arrêts photos, mais pas les pauses.

(**) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/

(***) NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…

NOTES :

Traduction : la rue du capitaine. Je n’ai trouvé sur la toile qu’une seule explication à cet itinéraire, reprise en boucle : « il a été réalisé pendant la guerre de 1914-18 par le commandement français afin de soustraire les mouvements militaires à l'observation ennemie ». Un capitaine a peut-être dirigé les travaux…
Voir un petit article sur Wikipédia, avec le lien sécurisé https://fr.wikipedia.org/wiki/Storkenkopf et de belles photos sur le blog dont l’hébergeur est familier http://nos-randonnee-lamas.over-blog.com/-5
Traduction : la maisonnette du capitaine. Voir sur le site http://www.refuges.info/point/3886/cabane-non-gardee/Hautes-Vosges/Refuge-du-Storkenkopf/#C18251
Voir le lien non sécurisé http://www.edelweiss-saint-amarin.fr/le-refuge/
L’histoire de la chapelle est indiquée à l’intérieur. Ne pas confondre avec la chapelle St-Nicolas de Kruth, beaucoup plus connue parce que située au bord de la route.

COMMENTAIRES :

J’AI BIEN AIMÉ :

Ce circuit original.
La montée au-dessus de geishouse, et le chemin « triangle rouge ».
Le (ou la) « Kapitaenstressla » et l’abri.
La descente en-dessous du chalet Edelweiss.
La fontaine et la chapelle St-Nicolas.
Le bon fléchage du Club Vosgien, section de St-Amarin.

JE N’AI PAS TROP AIMÉ :

Rien du tout !

GEISHOUSE : UNE HISTOIRE DE CAPITAINE (R 148)

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