RIMBACH-PRÈS-MASEVAUX : LE CIRCUIT DE HAUTE BERS (R 760) ~ 14,8 km ~ D+ 594 m ~ 5 h ~ 4/6 ~ *** ~ Non compatible VTT-VTTAE

14,83 km - D+ 594 m - 5 h - Assez difficile (4/6) - *** - Non compatible VTT-VTTAE

L’ESSENTIEL :

Ce circuit agréable, au départ de Rimbach-près-Masevaux (68), peut devenir difficile en conditions hivernales.

Nous ne reparlerons pas ici de la privatisation d’un sentier du Club Vosgien dans ce secteur, cela ne servirait à rien. D’autres itinéraires existent pour monter depuis Rimbach-près-Masevaux jusqu’aux lacs des Neuweiher, le Grand et le Petit, et en redescendre.

Ici, nous monterons tranquillement par des chemins, la suite étant nettement plus dure par le Seppiwag (chemin de St-Joseph) jusqu’à la chaume de Haute Bers et son bel abri. Pour la descente, ce sera le GR 531 jusqu’au lac des Perches (avec quelques passages assez périlleux), avant le retour facile sur Rimbach par l’ancienne ferme de Moyenne Bers, et enfin le sentier de liaison jusqu’à Ermensbach.

En conditions hivernales, cet itinéraire peut devenir difficile : de bonnes chaussures, des bâtons et des crampons antidérapants seront nécessaires !

→ Il n’y a pas de partie documentaire à la fin du descriptif, mais on trouvera pas mal de renseignements très intéressants sur ce blog à la fin de ce descriptif https://ltd-rando68.over-blog.com/2023/07/rimbach-pres-masevaux-2-bers-2-perches-r-623-14-5-km-d-620-m-4-h-45-mn-3/6-non-compatible-vtt-vae.html .

Merci aux bénévoles de la section du CLUB VOSGIEN DE MASEVAUX (Porte-parole et secrétaire : Guy LASBENNES, site Internet https://www.club-vosgien-masevaux.fr/), qui s’occupent de l’entretien et du balisage des itinéraires de ce secteur.

► Site de la Fédération du Club Vosgien, qui regroupe plus de 130 associations dans le massif : https://www.club-vosgien.eu/ 

DÉPART-ARRIVÉE : parking pour les randonneurs, à l’entrée du hameau d’Ermensbach, commune de RIMBACH-PRÈS-MASEVAUX. Accès depuis le giratoire du Pont d’Aspach (à Burnhaupt) par la D 466, direction Masevaux. Environ 10 km après Masevaux, dans Oberbruck, prendre sur la droite la D 14bisIII, direction Rimbach. Cette petite route est étroite, et dès l’entrée dans Rimbach on prendra à gauche la rue d’Ermensbach, direction Neuweiher et Ermensbach, et on ira jusqu’au 2è parking, très grand et avec les places bien marquées.

LA CARTE DU CIRCUIT (carte TOP 25 n° 3620 ET Grand Ballon Cernay Guebwiller)

Capture d‘écran OpenRunner, sur base carte IGN/CV TOP 25 et tracé altimétrique statique.

→ AVEC OPENRUNNER : accès direct à l’ensemble du parcours et tracé altimétrique actif, téléchargeable sur GPS https://www.openrunner.com/route-details/20725049         

LE DESCRIPTIF :

LA MONTÉE (7,8 km, D+ 603 m, 2 h 30 mn)

La photo ci-dessus : ce jour-là, mon carrosse était tout seul sur le vaste parking d’Ermensbach…

► Redescendre la petite route jusqu’au croisement : au Stop, prendre à droite la D 14 Bis3. On sort de Rimbach et on entre dans Oberbruck : de suite après le pont sur le ruisseau, prendre le chemin qui monte sur la droite. On passe devant une grande maison jamais terminée : continuer la montée à droite, et ensuite à gauche jusqu’à un banc.

Prendre alors le large chemin à droite, Sens Interdit, direction Gresson Neuweiher, avec un balisage provisoire « anneau jaune ». On entre dans la forêt après le km 1 du circuit : le chemin balisé continue tout droit, nous on reste sur le chemin carrossable qui tourne vers la droite, et on démarre une longue section non balisée. La montée se fait ici globalement en douceur, et on restera sur le chemin principal, sans s’occuper des chemins de débardage qui partent de chaque côté.    

Les photos : des parcelles de forêt ont beaucoup souffert du triptyque tempêtes, sécheresse et scolytes. On sort de la forêt, et on passe devant cette ancienne cabane forestière, et un balisage « + bleu » nous a rejoints.  

Les photos : sur la gauche, cette baignoire sert d’abreuvoir à vaches : continuer sur le chemin, direction auberge Neuweiher et Gresson. Après un bon petit raidillon, on laisse partir un chemin à gauche vers la ferme-auberge du Gresson, alors que nous entrons dans le Massif du Gresson.

► Après le stop-vaches, constitué de rouleaux en fer plutôt glissants, continuer sur le chemin légèrement vers la droite, qui passe entre le poteau électrique et 2 arbres gigantesques, direction Neuweiher auberge.  

Les 2 photos : ces arbres majestueux, je les ai pris 2 fois en photos : leurs cônes effilés, longs d’une douzaine de centimètres, pendent vers le bas, façon épicéas, mais la complexité des troncs ne leur ressemble pas du tout.   

► Légère descente au milieu d’une chaume, certaines portions non pâturées étant envahies par les fougères. On passe au-dessus de la ferme du Gresson Bas, dont les chiens s’agitent.

Les photos : on arrive à une ancienne ferme d’estive, aujourd’hui louée à une société de chasse. Une passerelle (dont les planches sont neuves) nous permet de franchir le ruisseau en restant au sec : les prés de cette chaume du Gresson sont recouvert d’une fine couche de 1 à 2 cm de neige poudreuse.

► Continuer sur le chemin empierré. Après une section en forêt quasi plate, on arrive sur un plateau, croisement de chemins, point altitude 861 sur la carte, et le GR 531 nous rejoints. La marche d’approche se termine là (4,5 km pour 377 m de D+), et la partie la plus dure de la montée commence.

La photo : prendre le chemin partant sur la gauche : c’est le Seppiweg, balisage « rectangle bleu-blanc-bleu », direction Haute Bers. Attention : cet itinéraire, agréable à la belle saison, peut devenir franchement difficile en hiver avec le verglas et les chutes d’arbres ! D’ici, nous ne verrons pas les lacs.  

Les photos : je n’ai pas photographié les longues plaques de verglas, juste les branches et les arbres cassés partout : on devra passer par-dessus le plus gros, qui s’est couché en travers du chemin.

Les photos : clin d’œil à la statue de St-Joseph, tenant son petit dans ses bras : le saint-patron des menuisiers reste de pierre dans le froid ! Peu après, cette passerelle en contrebas appartient à l’itinéraire Tour du Lac « anneau rouge ».

► Notre sentier devient chemin (sauf un court moment), qui monte doucement avec de multiples virages.

Les 2 photos : notre itinéraire a aussi sa belle passerelle (absence de balisage dans ce secteur), et le soleil tente une percée à travers le léger brouillard.

► Je suis rejoint par une jeune femme tenant dans ses mains sa carte de randonnée TOP 25, ce qui est rare, et nous terminons la montée ensemble, puisqu’elle a aussi prévu de casser la croûte à la Haute Bers.

Après le dernier virage, « rectangle bleu-blanc-bleu » part à droite pour rejoindre le GR 531 pas nous : on continue sur la trace tout droit. Peu après, il faut sortir du bois et terminer la montée sur la chaume, jusqu’à la lisière de la forêt. El là : surprise !

Les photos : le soleil a réussi sa percée, et l’abri de Haute Bers est tout près, entouré d’arbres givrés qui brillent au soleil.

Les photos : en quelques minutes on arrive à l’abri, dont les herbes sur le toit végétalisé sont elles aussi givrées !

Les photos : l’intérieur est remarquablement propre et rangé, mais la scie à bûches déposée à l’automne dernier par l’ami Simon Simonin a disparu. Il fait froid à l’intérieur, dehors il fait doux et nous décidons de casser la croûte au soleil.

► Mon anorak sèchera durant presqu’une heure ! Bel échange avec Marjorie, venue de sa Bourgogne (les environs de Chablis) pour randonner deux journées en Alsace, et qui dort dans sa camionnette, garée à Rimbach. Pour le lendemain, je lui conseille La Petite Chaume, même si la météo n’annonce que de la grisaille : elle suivra ce conseil, après un petit déjeuner composé de ‘‘Moricettes Poulaillon’’ et de Munster au lait cru, autre résultat de nos discussions !

LA DESCENTE (7 km, pas de D+, 2 h 30 mn)

Les photos : descendre la chaume, jusqu’à rencontrer le sentier « rectangle bleu » du GR 531 (au km 8 de notre circuit), que nous suivons vers la gauche. On entre dans la forêt, et un arbre gigantesque écrabouillé sur le sentier nous fait faire un petit crochet, déjà bien tracé.  

La photo : voici l’impressionnant Rocher du Corbeau : il marque pour moi le début d’un moment vraiment difficile, mais heureusement court.

► La difficulté réside en 3 passages rocheux, équipé chacun d’une main courante bien pratique, mais recouverts d’une sacrée couche de glace ! Les crochets antidérapants ne sont d’aucune utilité (je ne les ai pas mis), j’ai la trouille (descente vertigineuse sur la droite), et je perds un temps fou… Mais je passe !

Soulagement en arrivant en bas, au niveau du lac des Perches : je repère vite fait le sentier « triangle rouge » pour la suite, et je vais savourer mon plaisir au bord du lac, km 9 du circuit.  

Les photos : le cirque glaciaire des Perche est de toute beauté, et une fine pellicule de glace recouvre la surface de l’eau. Sur la seconde photo, on repère le point culminant et point de vue du secteur (la Tête des Perches), ainsi que la trace du GR 5 à mi-pente (je l’ai conseillé à Marjorie, et j’aurais dû le prendre), avec un éboulis qui est aussi point-de-vue avec banc, au pied d’un rocher.

Les photos : demi-tour, et voici le début de notre sentier « triangle rouge », vers Basse Bers et Rimbach. Il n’y a plus de difficulté ici, juste de la descente facile, et aussi ce petit replat de toute beauté, qui évoque une tourbière.

► On passe 2 stops vaches, et après un secteur humide où on perd la trace du sentier, on arrive sur le plateau de la Basse Bers, au km 10 de notre itinéraire.

Les photos : voici l’ancienne ferme de Basse Bers, avec ses murs en grosses pierres et ses toitures fatiguées en tôles ondulées ; devant la porte, la vieille fontaine en bois monte la garde.

Les photos : sur la petite photo de gauche, on reconnaît le Rocher du Corbeau par lequel nous sommes passés, et qui est tout proche ; à droite, hommage à Paul Jacob, qui a marqué les lieux à jamais. Avant le départ : vue générale de cette immense ancienne ferme de Basse Bers (Untere Bers).

► Après le petit pont en bois, continuer tout droit sur le chemin balisé « anneau jaune », direction Rimbach direct.

Les photos : on traverse une parcelle de forêt dévastée comme jamais vu : les arbres couchés sont partout, y compris en travers du chemin ! Ce n’est heureusement pas long, la descente continue tranquillement, et dans le secteur Neumatt j’ai photographié ce tas de bûches, qui devrait servir de modèle dans les écoles forestières, si elles existent.

► Un sentier balisé « triangle bleu » nous rejoint, et ce balisage double notre « anneau jaune ». Après le réservoir d’eau (Rimbach 1959), nous marchons sur une rue goudronnée (rue du Belacker), et on ira jusqu’au Stop : prendre alors, juste avant l’Auberge du Touriste (fermée et à vendre) le sentier qui monte à droite, balisage « X jaune », direction Ermensbach.

Courte montée (ancienne grange sur la droite), ensuite c’est plat et boueux : ce sentier évite de traverser le village et passe au-dessus de l’église. Continuer tout droit vers la chapelle Notre-Dame du Perpétuel Secours, avec deux croisements de chemins et on continue chaque fois tout droit. Après celui avec un banc, on verra sur la droite des murets en pierres sèches qui délimitent une succession de terrasses, jusqu’à la forêt : un ancien du hameau m’avait expliqué qu’il y avait là des cultures légumières, en terrasses donc, essentiellement des pommes de terre, qui avaient une grande valeur pour les familles. ‘‘ Mais la jeune génération préfère tout acheter au supermarché’’, avait-il ajouté.

Avant la première maison, prendre le sentier qui descend à gauche jusqu’à la chapelle.

La photo : voici la jolie chapelle Notre-Dame du perpétuel Secours du hameau d’Ermensbach.

► Il suffit de suivre la route vers la gauche, en descente donc, et notre parking est tout proche. Cette belle randonnée, très agréable mais difficile par moments, a duré 5 heures (A).

Textes et photos : Pierre Brunner, février 2025. Courriel personnel brunner.pierala@orange.fr

(A) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur certes entraîné, mais un peu âgé. Moyenne pour le circuit : 3 km/h.  

NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 7 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), assez facile (2,5/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) - ce dernier niveau ne devant jamais être proposé ici dans les Vosges.

INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.

COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est un simple conseil. → La responsabilité de LTD RANDO 68 et/ou celle de son gestionnaire ne saurait être mise en cause en cas d’accident.

QUELQUES RAPPELS :

► Vous trouverez le tout dernier tableau Excel permettant l’accès choisi à tous les circuits de ce blog (jusqu’au n° R 753 inclus, c’est du tout frais) sur le lien https://ltd-rando68.over-blog.com/2025/01/nouvelle-mise-a-jour-du-tableau-excel.html - et grand merci à Jean-Yves pour son travail régulier de mise à jour !

→ On peut aussi utiliser la fenêtre Rechercher sur la page d’accueil du blog.

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► LA PHOTO D’OUVERTURE (et de fermeture) :  le chalet-abri de Haute Bers fait partie de la série des abris de la vallée de la Doller, et il représente la commune de Rimbach-près-Masevaux. Il a été construit en gros rondins : c’est une fuste (la fuste est une construction en bois dont les murs sont faits de troncs bruts, non calibrés, simplement écorcés et empilés : les fûts s'encastrent dans leur longueur et sont entrecroisés dans les angles. La construction d'une fuste est issue d'une technique traditionnelle très ancienne du travail du bois) et il est couvert par un toit végétalisé.

→ Voir le lien traditionnel https://www.refuges.info/point/2737/cabane-non-gardee/Hautes-Vosges/Haute-Bers/ ou celui-ci https://club-vosgien-masevaux.fr/refuge_2.html ; il est aussi très souvent évoqué, décrit et photographié sur ce blog : il suffit d’écrire Haute Bers dans la fenêtre ‘‘Rechercher’’.