10,50 km - D+153 m - 3 h - Facile (2/6) - *** - Compatible VTT-VTTAE
L’ESSENTIEL :
Petit circuit historique au départ d’Ammertzwiller, non loin de Dannemarie (68).
Ammertzwiller est un petit village au sud de Burnhaupt-le-Bas sur la route de Dannemarie, entre Bernwiller et Gildwiller. Le circuit proposé ici figure sur l’excellente carte ‘’55 balades et randonnées dans le Sundgau et le Jura alsacien’’ : à l’échelle 1/33 000è, elle a été créée et est éditée par les sections ALTKIRCH et FERRETTE du Club Vosgien, avec le soutien des communautés de communes Sundgau et Sud Alsace Largue ; plastifiée, elle est en vente dans les offices de tourisme d’Altkirch et de Ferrette.
Ce circuit démarre à l’église d’Ammertzwiller, et peut naturellement s’effectuer dans les 2 sens. J’ai choisi cette fois de suivre la numérotation des panneaux explicatifs ; il y a 3 ans, j’avais marché dans l’autre sens, voir le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2021/08/ammertzwiller-le-circuit-de-la-memoire-r-447-10-5-km-d-183-m-2-h-30-2/6.html
Merci aux bénévoles de la section du CLUB VOSGIEN DE GUEWENHEIM (président Raphaël BUCHELE, site Internet très complet http://club-vosgien-guewenheim.fr/), qui s’occupent de l’entretien et de l’excellent balisage des itinéraires de ce secteur.
► Site de la Fédération du Club Vosgien, qui regroupe 130 associations dans le massif : https://www.club-vosgien.eu/
DÉPART-ARRIVÉE : parking rue de l’église, devant l’église St-Étienne d’AMMERTZWILLER. Au rond-point à la fin de la D 83 (ou à la sortie de l’A36 Burnhaupt), prendre la direction Altkirch Dannemarie Burnhaupt par la D 466 ; aux 2 ronds-points suivants, au niveau de la zone d’activité et des terrains de foot, suivre la direction Dannemarie et Ammertzwiller par la D 103. Après la zone de dépassement à 90 km/h, au rond-point, prendre à gauche et on entre dans Ammertzwiller, dont on verra l’église. Juste avant l’église, attention à la D 26.2 (rue de Mulhouse) qui vient de Bernwiller, elle est prioritaire.
LA CARTE DU CIRCUIT (carte TOP 25 n°3620 ET Grand Ballon, Cernay, Guebwiller) :
Capture d‘écran OpenRunner, sur base carte IGN/CV TOP 25 ; pas de tracé altimétrique statique vu le faible dénivelé.
→ AVEC OPENRUNNER : accès direct à l’ensemble du parcours et tracé altimétrique actif, téléchargeable sur GPS https://www.openrunner.com/route-details/19650688 → Attention, j’ai créé ce parcours sur Internet, il peut donc présenter des différences avec la réalité du terrain.
Les photos ci-dessus : l’église St-Étienne et la belle fontaine datée de 2012, qui représente l’âne-mascotte du village.
Les photos ci-dessus : les 2 premières plaques-souvenirs sur le mur de l’église : le village fut entièrement détruit en 1915.
Les photos : nous partons vers Gildwiller-le-Mont en suivant le balisage « anneau rouge » ; cette carte indique les emplacements des 15 panneaux didactiques.
► Remonter la rue de Mulhouse ; dans le 1er virage, continuer tout droit vers l’Entonnoir, avec un 1er panneau consacré aux ‘‘Minen Werfer’’ et au village souterrain.
La photo : on arrive devant la stèle du 11 juillet 1915 : Mina Loch = trou de mines.
► On ne verra pas le cratère rempli d’eau derrière le grillage, la végétation constituant un bon rempart. Continuer cette rue qui tourne à droite ; au Céder le Passage, reprendre la rue qui sort du village vers la gauche, « anneau rouge », et on arrive à un rond-point.
Traverser la route D 103 et continuer en face sur la D 26.2, direction Gildwiller : on restera sur le bas-côté gauche pour cette courte et facile montée.
Les photos : petite leçon de nature en passant : sur le côté gauche, un agriculteur a fait le choix de planter du maïs, mais du côté droit un autre agriculteur a opté pour la culture du miscanthus.
► Longer cette route en légère montée, jusqu’à hauteur d’un petit bois : prendre alors à gauche la passerelle en fer, direction Gildwiller-le-Mont.
Les 2 photos : sentier-chemin potentiellement boueux en légère montée ; le balisage est excellent, même à contrejour, « anneau rouge ».
Les photos : on débouche sur un large chemin forestier, à suivre vers la droite, même balisage. Un panneau indique ici la présence d’abris de la guerre 14-18, mais ils étaient en bois et ont complètement disparu. On passe près d’un réservoir d’eau (bénite ?), puis près de l’importante base des scouts et guides de France.
► Nous sommes à Gildwiller-le-Mont : petite route goudronnée, à suivre vers la gauche, « anneau rouge », direction église et chemin de croix.
Les photos : l’église catholique St-Jean-du-Mont (Notre-Dame de Gildwiller) avec le cimetière communal ; cette plaque-souvenir de la Libération, qui concerne la fin de la Seconde Guerre Mondiale, est à côté du Monument aux Morts, communs aux 3 communes de Falkwiller, Gildwiller et Hecken.
► Passer sur la gauche de la Salle du Pèlerin, et on descend ensuite à droite en suivant le Chemin de Croix.
Les 2 photos : les stations ont été réalisées en céramique en 1933, époque allemande d’où les inscriptions dans cette langue : la 13è et dernière représente Jésus ayant été descendu de la croix et rhabillé. Presque en face, un bucheron a réalisé cette simple croix en bois dans une souche.
► Parcours sportif sur la droite, et en bas un terrain de basket remplace avantageusement l’ancienne place de repos. Au Stop sur la route, suivre cette D 26 vers la gauche, « anneau rouge », par Ancienne Voie Ferrée. Cette route tourne à droite, et on arrive à la mairie.
Les photos : la mairie s’est refaite une beauté, peinture extérieure et rampe d’accès, c’est une belle réussite ! Continuer tout droit, rue des Vosges, qui devient large chemin agricole, alors qu’un panneau présente la viticulture dans le Sundgau, inclue dans la Mémoire 14-18 !
► Plus loin, un autre panneau évoque la voie ferrée étroite de Gildwiller, dont il ne reste rien : d’une largeur de 60 cm, elle était importante pour assurer l’approvisionnement des troupes. Il faut alors continuer le chemin qui monte légèrement sur la droite, en limite de forêt d’abord.
Les photos : on arrive à la cabane des chasseurs et notre chemin continue à droite : on verra alors l’envers du décor, et ceux qui se disent ardents défenseurs de la nature seraient bien inspirés de faire un peu de ménage et de rangement : vieilles toitures et gouttières, escabeau cassé, etc… Chemin parfois boueux en légère montée, on continue sur la gauche après le km 5 du circuit, et on arrive bientôt au point-altitude 327 sur la carte, croisements d’itinéraires avec un petit oratoire, ainsi qu’une table et ses 2 bancs. Je rencontre alors 4 jeunes scouts, partis de Gildwiller et qui vont marcher une bonne vingtaine de kilomètres en totale autonomie !
► Continuer à gauche, pour nous toujours « anneau rouge », direction source-fontaine-abris, en légère descente.
La photo : un peu plus loin, il faudra être attentif pour ne pas rater le sentier qui descend sur la droite, vers source-fontaine-abris, « anneau rouge ».
► Le secteur du Buchwald est humide et boueux, on passe sur un petit pont de bois, les panneaux indicatifs ne sont pas tous en bon état, et je n’ai pas réussi à retrouver une ancienne fontaine et sa source, vues ici il y a 3 ans. Un panneau évoque pourtant la question de l’hygiène durant la guerre avec l’importance vitale des sources-fontaines, sans oublier celle des latrines, dans les campements comme dans les tranchées... Dans ce secteur ont vécu jusqu’à 150 militaires français.
Les photos : restent bien visibles les entrées d’abris français souterrains en tôle, que les Poilus appelaient ‘‘Métro’’, l’ensemble formant ‘‘la Villa des Coucous’’ ! Près d’une autre passerelle, on lira de informations sur l’organisation des secours, côté français et côté allemand.
Les photos : le balisage « anneau rouge » est parfait, alors que les traits de peinture sur les arbres correspondent à des limites communales. Ce panneau inattendu insiste sur l’importance de l’alcool dans les tranchées, là aussi des deux côtés !
► Juste après ce panneau, continuer sur la droite avec un sentier herbeux (orties) puis boueux. On passe le km 7 du circuit et on débouche sur un large chemin forestier empierré (parcelle n°5), à suivre vers la gauche. Les panneaux évoquent un abri français qui se fait attendre.
Attention : au point-altitude 313 sur la carte, entre les parcelles n°3 et 12, quitter le chemin empierré pour le chemin boueux à droite (passage de gros engins forestiers).
Les photos : on arrive à l’étonnant abri français ‘‘abri fortin’’, qui est unique avec ses 2 entrées/sorties et sa construction robuste en béton, tout près des premières lignes.
► Reprendre le chemin, « anneau rouge », Ammertzwiller par Ponceau-Lerchenberg. Après le panneau original sur l’argot et la Grande Guerre, on débouche sur un large chemin forestier à prendre vers la gauche, parcelle n°15, « anneau rouge » et km 8 de notre circuit.
Les photos : légère descente sur cet agréable chemin, on sort de la forêt, on traverse au point-altitude 311 la route D 26 (attention, ça roule très vite ici, autos et motos confondues) et on continue en face sur un chemin agricole. Le poteau indicateur existe bien mais il a été renversé par un engin forestier, qui l’a laissé dans le fossé… De l’autre côté, on retrouve les deux cultures antagonistes du secteur, maïs et miscanthus, sous l’œil attentif de l’église d’Ammertzwiller, toute proche.
► On arrive au chemin de défruitement qui longe la route D 103, et quelques marches nous montent à son niveau : nous sommes au lieu-dit Lerchenberg, et un panneau du circuit évoque le ‘‘Ponceau’’, nom donné à ces premières lignes françaises durant la Première Guerre Mondiale, dont il ne reste plus aucune trace tant les combats ont été rudes et même impitoyables…
Point-altitude 303 sur la carte : traverser avec prudence la D 103 (avec une zone de dépassement) et continuer en face sur une petite route goudronnée, vitesse limitée à 30 km/h.
La photo : on verra bientôt sur la droite cette superbe Croix de Chemins, dont j’ignore la signification exacte.
► Toujours sur la droite, on longe l’ancienne zone écolo d’Ammertzwiller, pompe avec éolienne, ruisseau, arboretum des écoliers et aire de repos, le tout à l’abandon faute de crédits pour en assurer l’entretien. Il y a aussi un panneau du circuit qui porte le nom étrange de ‘‘Saillant de Karlsruhe’’, impossible à lire vu sa hauteur et la végétation qui le masque.
Aux premières maisons, nous sommes rue de la Forêt, et le dernier panneau nous informe de la présence d’un important poste de secours, au milieu des caves transformées en abris souterrains.
Au Stop, tourner à droite, rue de l’Église.
La photo : l’église St-Étienne marque la fin de notre itinéraire. Ce circuit facile et intéressant a duré 3 heures (A) : temps de marche, sans compter les arrêts de lecture des panneaux.
Textes et photos : Pierre Brunner, août 2024. Courriel personnel brunner.pierala@orange.fr
LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur certes entraîné, mais un peu âgé. Moyenne pour le circuit : 3,5 km/h.
NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 7 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), assez facile (2,5/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) - ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici.
INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.
COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est un simple conseil. → La responsabilité de LTD RANDO 68 et/ou celle de son gestionnaire ne saurait être mise en cause en cas d’accident.
UN PEU DE CULTURE, ÇA PEUT PAS FAIRE DE MAL…
AMMERTZWILLER :
Ancienne commune, qui s’appelle maintenant Bernwiller. Ou alors Commune nouvelle de Bernwiller, ou Ammertzwiller-Bernwiller, c’est un peu compliqué…
Concernant Ammertzwiller, le lien Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Ammertzwiller est assez complet. On y lira que l’origine du nom : ‘‘comme beaucoup de toponymes se terminant en -willer, c'est un ancien domaine rural désigné en latin sous le terme de villa ; il s'agirait ici du domaine d'un certain Ammerich’’. Et aussi que le ‘‘TZ’’ facilite la prononciation du Z allemand, puisque la commune s’appelait autrefois Ammerzwiller, sans T.
Le village d’Ammertzwiller, qui compte environ 500 habitants, a été entièrement détruit pendant la Première Guerre Mondiale (voir les panneaux sur le mur du cimetière, et la stèle commémorative en face de l’église St-Étienne).
Site Internet de la commune nouvelle de Bernwiller https://ammertzwiller-bernwiller.fr/ : mais on n’y trouvera rien concernant Ammertzwiller, seule compte la maison Henner !
Circuit de la mémoire d’Ammertzwiller : voir le lien https://www.sundgau-sud-alsace.fr/LEI2/1349/242017456/Le-circuit-de-la-memoire-d'Ammertzwiller.htm et sur ce blog LTD RANDO 68 le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2021/08/ammertzwiller-le-circuit-de-la-memoire-r-447-10-5-km-d-183-m-2-h-30-2/6.html ; bon, il y a aussi une possibilité Visorando, mais le descriptif est plutôt laborieux…
Petite commune de 280 habitants, surtout connue pour son annexe Gildwiller-sur-le-Mont, avec l’église St-Jean-du-Mont (lien https://www.nd-portesdusundgau.fr/paroisses/gildwiller/), son chemin de croix daté de 1933 (époque allemande) et dont les stations sont en céramique, et une importante base d'accueil du Scoutisme (lien http://nveybt.xara.hosting/gildwiller/index.htm).
Site Internet rapide mais sympathique de la commune : https://www.gildwiller.fr/ ; lien Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Gildwiller ; lien succinct de la communauté de communes Sud Alsace Largue https://www.sudalsace-largue.fr/territoire-intercommunal/gildwiller.htm
MINA LOCH (L’entonnoir) :
Devant le grillage, le monument ‘‘Mina Loch’’ d’Ammertzwiller rappelle un épisode unique dans le Grand-Est et dissimule un étang dangereux d’accès surnommé ‘‘L’entonnoir’’. Les soldats Pionniers allemands ont utilisé ici, en 1915, rien moins que 3 tonnes d’explosifs, destinées à anéantir un abri et les premières lignes françaises toutes proches. L’explosion a creusé au passage un cratère de 42 mètres de diamètre, profond de 10 m, mais l’opération fut un quasi échec : les soldats français avaient entendu depuis un moment les vibrations des travaux de creusement, et la plupart avaient eu le temps de quitter le secteur. Cette véritable guerre souterraine est connue sous le nom de ‘‘guerre des mines’’.
MISCANTHUS :
Le miscanthus est omniprésent ici. Cette plante qui ressemble à des joncs a été semée il y a plusieurs années déjà, en remplacement du maïs, trop polluant en nitrates, et c’est un succès ! Les explications avaient été données à l’époque dans le magazine de l’ex-Conseil Général du Haut-Rhin : voir ci-dessous (document remis).
→ Je n’ai rien trouvé à ce sujet sur le site Internet de la commune nouvelle de Bernwiller.
ABRI FORTIN :
Ce grand blockhaus français de la 1ère Guerre Mondiale à 2 entrées (ou 2 sorties) est unique, parce que situé tout près des premières lignes et construit en béton ! Il ne figure pourtant sur aucune carte…
SECTEUR ÉCOLO D’AMMERTZWILLER :
Il a été réalisé il y a bien longtemps, grâce à une collaboration unique entre la commune et l’Inspection Académique du Haut-Rhin (structure administrative qui chapeaute l’ensemble des écoles du département). Il comprenait un arboretum des enfants de l’école (réalisé en 1996), avec plantations, petite mare et espace de repos. Et aussi un ruisseau alimenté par une source-puits, dont la pompe était actionnée par une éolienne, avec éclairage nocturne grâce à un panneau solaire. Faute d’entretien (l’administration française ignore le plus souvent cet aspect pourtant si nécessaire), l’ensemble tombe en ruines : les équipements en bois ont pourri, et les éléments technologiques sont rouillés.
QUELQUES RAPPELS :
► Vous trouverez le tout dernier tableau Excel permettant l’accès choisi à tous les circuits de ce blog (jusqu’au n° R 703 inclus) sur le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2024/07/corrections-du-tableau-excel.html - et grand merci à Jean-Yves pour son travail régulier de mise à jour !
→ On peut aussi utiliser la fenêtre Rechercher sur la page d’accueil du blog.
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► LA PHOTO D’OUVERTURE (et de fermeture) : le circuit de la mémoire d’Ammertzwiller est évidemment historique, pour cette petite commune alors située sur le front et qui fut totalement détruite durant la Première Guerre Mondiale. Quel avenir pouvons-nous laisser aux générations suivantes si la paix ne règne pas entre les peuples ? C’est le sens profond de cet itinéraire, et la marche favorise la réflexion.
La photo que j’ai choisie présente deux types de culture : d’un côté le maïs, omniprésent en Alsace, mais c’est un maïs transgénique qui exige un apport important en produits chimiques, fertilisants et ‘‘phytosanitaires’’, d’où une forte dégradation et pollution des sols. D’un autre côté, le miscanthus pousse comme par magie, sans fertilisation ni polluants. Rien à voir avec l’Histoire me direz-vous, et pourtant la question posée ici rejoint et complète la précédente : quels sols et plus généralement quelle nature allons-nous laisser à nos enfants et petits-enfants ?