→ 11,4 km ~ D+577 m ~ Un peu difficile (3/6) ~ *** ~ Non compatible VTT-VAE.
L’ESSENTIEL :
En partant de Wattwiller, nous montons au sommet du Hartmannswillerkopf et en redescendons par le versant Est, celui qui fut occupé et fortifié par l’armée allemande durant la Première Guerre Mondiale. Cent ans après, les ouvrages militaires sont toujours là ! La montée de ce circuit est facile, mais la descente nécessité souplesse et assurance ; pour profiter pleinement de cette randonnée-découverte, il faudra lui consacrer la totalité de l’après-midi.
Merci aux bénévoles de la section spéciale du Club Vosgien ‘‘Amis du Hartmannswillerkopf’’ (AHWK) et à ceux de la section de Cernay, qui assurent l’entretien et le balisage des itinéraires de ce secteur, qui reste difficile voire délicat.
Gros plan sur le Monument du 15-2 : il a été installé en lieu et place d’abris allemands construits à flanc de montagne, d’abord en 1921, puis de nouveau en 1954. Réalisé en bronze face à la plaine d’Alsace, il est l’œuvre du sculpteur Victor-Charles Antoine (1881-1959), lui-même ancien du 15-2.
Départ et arrivée : petit parking au-dessus de la Fondation Schneider, à la sortie de WATTWILLER, sur la D 5III : accès depuis la D 83, sortie Cernay-Uffholtz-Wattwiller par la D 431 ; à Uffholtz, au rond-point, suivre la D 5 (Route des Vins), direction Wattwiller Soultz. Au rond-point à l’entrée de Wattwiller, après l’usine d’embouteillage des Grandes Sources, prendre à gauche (3è sortie), direction Wattwiller Centre et Fondation Schneider ; on passe entre la mairie et l’église, et on trouvera le petit parking à la sortie du village, juste après la Fondation (parking privé) et avant d’entrer en forêt, devant un calvaire et un panneau des randonnées du Club Vosgien. Temps de marche : 4 h (A). Distance : 11,4 km (B). Dénivelé positif : 577 m (B). Difficulté particulière : la descente de la Suisse Lippique. Conseils : chaussures de randonnée basses ou moyennes (les bâtons, peu utiles à la montée, seront plutôt une gêne dans la descente) ; on emportera quelques encas énergétiques et de la boisson. Date et conditions météo de cette rando : 7 septembre 2020, très beau temps, légère bise de nord-est au sommet, températures (C) au départ 21° et à l’arrivée 20°. Participant : moi. Niveau de ce circuit : un peu difficile (3/6). Intérêt : très intéressant ***. Compatible VTT et VAE : non !
LA CARTE :
Carte IGN-Club Vosgien TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux), et LTD RANDO 68 pour quelques mises à jour.
L’origine de ce calvaire, place du Dürrenberg (avec panneau du Club Vosgien, table et bancs) remonte à 1861 : il mérite bien 2 photos.
→ AVEC OPENRUNNER : Accès direct au parcours, téléchargeable sur GPS https://www.openrunner.com/r/11992023 ; attention, j’ai créé ce parcours sur Internet, il peut donc présenter des différences, même minimes, avec la réalité du terrain.
DESCRIPTIF :
Prendre le chemin balisé « X vert » qui démarre de suite au parking, direction Cantine Zeller. Légère et courte montée, on franchit une passerelle en bois, et ce chemin pourrait bien avoir été empierré par les soldats allemands dès 1914.
Il suffit de continuer tout droit (ne pas prendre le chemin qui monte vers le Hirtzenstein). Plus loin le balisage est en « disque bleu », mais ça ne dure pas : nous ne prenons pas le sentier qui grimpe vers la Cantine, mais restons sur ce large chemin, non balisé donc.
Au croisement de chemins, après une courte descente, prendre à gauche direction Cantine (ne pas aller vers le village de Hartmannswiller).
Nous sommes sur la ‘‘Voie Serpentine’’, qui désigne un chemin créé par les troupes allemandes au début de 1915, sur ce flanc Est de la montagne. Elle comprend 9 virages ou courbes numérotées, ce qui permettait aux charrettes tirées par des chevaux de monter, sans trop d’efforts, presque jusqu’au sommet. En voici quelques photos :
Nous rejoignons le balisage « rectangle rouge-blanc-rouge », et on verra après un monument, au pied d’un rocher imposant.
Le sentier « disque bleu » qui monte de suite à gauche nous permet d’arriver à la chapelle en 2 minutes.
Nous suivrons le balisage « rectangle rouge-blanc-rouge » jusqu’au sommet : la Voie Serpentine continue, les virages aussi.
Cet abreuvoir rappelle l’importance des chevaux ; ces abris précaires permettaient aux soldats de prendre un peu de repos, avant de remonter dans les premières lignes.
Un téléphérique partait depuis le village de Hartmannswiller et arrivait tout près du sommet ; ensuite des galeries prenaient le relais.
Les Allemands avaient construit ici, dans la Courbe 6, une véritable forteresse comportant de nombreuses pièces avec des accès souterrains. → Il faut ensuite quitter le chemin et suivre le sentier qui grimpe en escalier sur la gauche (nouvel itinéraire).
On arrive au Monument des Chasseurs allemands (Jägerdenkmal), avec ses nombreuses plaques-souvenirs : il a été érigé dès 1915.
Le sommet, bien indiqué, est proche, et les ouvrages militaires se voulaient de plus en plus indestructibles.
En janvier 1915, en plein hiver donc, dans le froid et la neige, les Allemands étaient arrivés à monter jusqu’à cette forteresse un ‘‘Minenwerfer’’ (lanceur de mines ou obus) de 480 kg, d’abord avec l’aide des chevaux, ensuite uniquement à la force des bras. Cette arme redoutable et redoutée a tiré une vingtaine d’obus de 50 kg sur les positions françaises : une ’’première’’ dans cette guerre abominable, qui créa une grande frayeur et fit de gros dégâts.
L’architecture militaire allemande fait appel aux blocs de rochers, aux rails en fer, au béton et aux sacs de ciment pétrifié.
Un poste d’observation, accessible par des galeries souterraines, avait été installé dans ce rocher.
Les entrées de galeries sont aujourd’hui fermées ; le ‘‘tunnel St-Gothardt’’, construit en 1915, assurait la protection de l’entrée d’une de ces galeries ou tranchées de liaison.
Le monument de l’avant-poste du 28è Bataillon de Chasseurs Alpins, qui fut chargé d’occuper et de défendre le sommet au début de l’année 1915.
Cette tranchée et l’abri du guetteur ont été reconstitués fidèlement ; une nouvelle signalétique des circuits a été mise en place par l’Historial du HWK.
Le secteur de la croix sommitale est agréable, à l’abri du vent, avec deux tables et leurs bancs qui permettent une pause-café. Après, il suffit de suivre le « rectangle rouge-blanc-rouge » (et anneau bleu), direction col du Silberloch. Et c’est de la descente ! Assez vite, on se retrouve face à la nécropole nationale du Silberloch (la colline en face est le Molkenrain), et on y arrive.
En bas, prendre le chemin qui contourne le cimetière par la gauche. Légère et courte remontée : il faut alors prendre le sentier qui descend à gauche, direction Monument Serret Hirtzenstein, avec le balisage « disque jaune ».
Cette descente est rapide, on traverse un chemin forestier et elle continue en face, jusqu’à arriver près d’une passerelle : un petit crochet à droite nous conduit jusqu’au monument du général Serret, tout proche (30 mètres).
Retour sur le sentier « disque jaune » : après la passerelle Michel Pabst, on descend sur un large chemin, que nous prenons vers la gauche, avec le balisage « rectangle rouge-blanc-rouge », et en légère montée. Plus loin, on continue sur un agréable sentier, même balisage, et quasi horizontal.
Le sentier est bordé d’anciens ouvrages militaires, sans doute français d’après leur configuration et les chevaux de frise utilisés pour leur protection.
Nous prenons le sentier qui descend sur la droite, avec le balisage « triangle jaune ». On arrive de suite au rocher ’’Unter Rehfelsen’’, que les soldats allemands avaient fortifié sur 3 niveaux !
Notre sentier passe sous cette fortification au niveau intermédiaire, qui protégeait les entrées de galeries de liaison.
Ensuite, c’est la descente proprement dite, dans une tranchée. Attention : cette descente dure une environ 45 minutes et elle est sportive ! Il faut parfois se tenir aux murs, et descendre les marches avec prudence. Avant de commencer, il est nécessaire d’accrocher les bâtons repliés sur les côtés du sac à dos (pas en travers, certains passages étant étroits). Autre conseil : surveiller attentivement les enfants, car certaines galeries démarrent au bord du sentier et s’enfoncent rapidement, et en sortir sans l'aide d'une corde semble difficile. Bref : bonnes chaussures nécessaires, et prudence indispensable ! Cet itinéraire est bien sûr à proscrire par temps de neige et de gel. Fermé durant plusieurs années à cause de risques trop grands, il est maintenant rouvert, sur un tracé modifié : on suivra donc les « triangles jaunes » les plus récents !
Cette passerelle en fer sur le ruisseau Silberlochrunz et le panneau d’explications ont été installés par les Amis du HWK.
On arrive sur un large chemin, à prendre vers la droite, sens descendant, et on verra le départ de l’ancien itinéraire de la Suisse Lippique, aujourd’hui déclassé. Large virage à gauche, et un peu plus loin on quitte ce chemin pour un autre partant à droite.
Du côté droit, deux ouvrages fortifiés protégeaient sans doute l’entrée de galeries, aujourd’hui murées.
À l’arrière de ces ouvrages se trouvent 2 chambres de lanceurs d’obus ou bombes (Minenwerfer) : une redoutable puissance de tir avait été installée ici !
On arrive juste en-dessous du Domaine du Hirtz et de son parking : il suffit de traverser la route d’accès, et notre sentier continue juste en face, avec maintenant pour nous le balisage « disque jaune ».
Sur notre itinéraire, un parcours sylvestre très intéressant et détaillé a été installé par le Domaine du Hirtz et l’AHWK du Club Vosgien : belle initiative complémentaire !
Le sentier se fait volontiers bucolique, et c’est bien agréable après le parcours de la Suisse Lippique !
Nous arrivons à la partie la plus monumentale du rocher, avec un panneau d’explications.
On rejoint un chemin (petit poste de Minenwerfer) que nous prenons vers la gauche (descente), et il suffira de suivre le balisage « disque jaune » qui part sur la droite : bonne descente rectiligne ensuite, traversée de la route d’accès au Hirtz, et rebelote jusqu’après un ancien réservoir d’eau. Un sentier (attention aux racines, rochers et briques) termine cette descente par quelques marches, et on arrive au parking du calvaire. Ce circuit de découvertes a duré 4 heures (A).
Texte, photos et photomontages : Pierre Brunner, septembre 2020 ; boitier Canon EOS 50D avec objectif EFS 18-135 mm (Courriel personnel brunner.pierala@orange.fr)
(A) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur entraîné, marchant à une vitesse moyenne de 2,8 km/h : il comprend le temps de marche, les nombreux arrêts photos et ‘explorations’.
(B) DISTANCE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés, sur l’ordinateur et non sur GPS, à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/
(C) TEMPÉRATURES : elles sont relevées, au départ et à l’arrivée, sur le thermomètre de la voiture.
NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici.
INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.
COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est un simple conseil. → La responsabilité de LTD RANDO 68 et/ou celle de son gestionnaire ne sauraient être mises en cause en cas d’accident.
QUELQUES RENSEIGNEMENTS :
NOTE HISTORIQUE SUR LA 1è GUERRE MONDIALE : rappelons d’abord que, en 1914, l’Empire allemand s’étendait à l’Alsace-Lorraine, la frontière entre les deux pays passant chez nous par les crêtes vosgiennes, lesquelles sont aussi ligne de partage des eaux. En effet, l’Alsace-Lorraine fut le territoire cédé par la France à l'Allemagne en application du traité de Francfort, signé le 10 mai 1871, après la défaite française. En particulier, et pour ce qui nous concerne, ce traité amputait l’ancien territoire français de cinq sixièmes du département du Haut-Rhin (seul ce qui est devenu ensuite le Territoire de Belfort échappait à l’annexion) et de l'intégralité du Bas-Rhin ; Cernay, Uffholtz, Wattwiller, Hartmannswiller, Soultz, et la montagne du Hartmannswillerkopf faisaient donc partie intégrante de l’Empire allemand. En Alsace, les tensions sont fortes en 1914, et si certains hommes sont enrôlés dans l’armée allemande, d’autres se retrouvent dans l’armée française. Le Hartmannswillerkopf (abréviations : HWK ou HK) sera une bataille particulièrement difficile et sanglante : surnommée ‘la mangeuse d’hommes’, elle ne fera pas moins de 30 000 victimes et 100 000 blessés (estimations totales pour les deux pays) entre janvier 1915 et janvier 1916, sera la plus longue et la plus terrible des batailles en Alsace, et une des plus meurtrières en France durant le conflit. On admet aujourd’hui que cette bataille de positions ne rimait à rien : on gagnait de petits territoires mètre après mètre, qui étaient pour la plupart repris quelques temps après. Au final, les positions étaient statiques, on s’enlisait de chaque côté, et les cadavres de soldats pourrissaient partout, dans les tranchées et sur les barbelés. On lira l’article générique sur Wikipédia, avec le lien https://fr.wikipedia.org/wiki/Hartmannswillerkopf ; un article très détaillé se trouve sur le lien https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/hwk/hwk.htm
WATTWILLER : commune de 1 600 habitants, connue pour son eau minérale, et pour le tout nouvel historial au col du Silberloch, Hartmannswillerkopf ou Vieil Armand. Lien Wikipédia très complet https://fr.wikipedia.org/wiki/Wattwiller , site Internet de la commune https://wattwiller.fr/fr/ ; pour le mémorial-historial, lien https://www.memorial-hwk.eu/
Sur ce blog, deux autres randonnées sont consacrées à la montée au Hartmannswillerkopf :
On trouve aussi :
WATTWILLER : HWK FLANC EST, COURBES 0 ET 1 (→ 9,2 km ~ D+ 303 m ~ Facile (2/6) ~ *** ~ Compatible VTT-VAE), lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2020/02/wattwiller-hwk-flanc-est-courbes-0-et-1-r-317-9-2-km-d-303-m-2-h-15-mn-2/6.html
CANTINE ZELLER : ‘‘La cantine Zeller se trouve sur la voie serpentine dans la courbe 2 : ici se trouvaient l’État-major allemand du secteur II et le village des pionniers (Pionierdorf) qui comprenait une librairie, un coiffeur, un photographe, un cabinet médical avec dentiste, une cuisine, une chapelle et le cercle des officiers. L’offensive française de décembre 1915 s’arrêta à seulement cent cinquante mètres au-dessus.’’ (Source : https://tpalsace.wordpress.com/tag/fortifications/). Après la guerre, les fils Zeller, Louis et Joseph, s’établirent dans les locaux et particulièrement dans l’ancienne cantine, où les visiteurs avaient la possibilité de consommer une boisson. Ils furent rejoints par Anna Wuhrlin qui épousa Joseph en 1920. Les bâtiments furent aménagés, des constructions en bois vinrent agrandir la cantine existante qui devenait la cantine Zeller, et on ajouta une auberge de jeunesse qui compta jusqu'à 40 lits avec cuisine, réfectoire et terrasse. On pouvait aussi visiter le musée de la guerre réalisé par Joseph. Après la mort de celui-ci en 1930, Anna resta dans son bunker jusqu’en 1971, bien qu’elle ait cessé son travail sept ans plus tôt. Mais les activités ont progressivement décliné, et les chalets de l’auberge de jeunesse furent démolis. Courant 1985, la mairie d’Hartmannswiller a repris possession des lieux, et lancé des appels d’offres pour trouver un repreneur. En 1988, l’association des Amis de la Cantine Zeller fut créée avec des jeunes de la commune, sous l’impulsion d'Auguste Kauffmann, président fondateur. La Cantine Zeller est ouverte toute l’année, samedi, dimanche et jours fériés, de 9 h à 18 h : elle assure le service de boissons fraîches et chaudes et sert également des soupes (en hiver). Elle ne propose pas d'autre restauration, mais les repas tirés du sac sont autorisés. (Source : http://www.cantinezeller.com/ ) Voir le site Internet de l’Association des Amis, lien https://www.cantinezeller.com/ et attention à la nouvelle réglementation liée au Covid.
MONUMENT DU 15-2 : ce monument en bronze a été construit à la place d’abris allemands à flanc de montagne, sur une terrasse aménagée. Il met en exergue le courage des soldats du Régiment d’Infanterie 15-2, qui étaient en garnison à Gérardmer puis à Colmar ; il est tourné vers la plaine d’Alsace, mais fait surtout face à l’Allemagne ! Inauguré en 1921, il a été dynamité par les soldats nazis en 1940, reconstruit et inauguré en 1954 en présence du maréchal Juin. Les deux versions sont l’œuvre du sculpteur de guerre Victor-Charles Antoine, né à St-Dié en 1881, mort à Colmar en 1959, et qui avait été lui-même mobilisé au 15-2.
CROIX SOMMITALE (altitude 957 m) : elle a d’abord été construite en bois, puis en béton en 1930. Haute de 22 m, elle a été mise en lumière dès 1936. Mais cet éclairage fut en panne durant une très longue période, et finalement remis en fonction pour le centenaire de l’armistice (nov 1918-nov 2018). La croix aurait été baptisée ‘‘Croix de la paix en Europe’’ en 2008, mais il n’en est guère fait mention, sauf à envoyer une carte virtuelle sur le site http://hartmannswillerkopf.e-monsite.com/cartes-virtuelles/p1030337.html !
NÉCROPOLE NATIONALE DU SILBERLOCH : les premiers soldats français y ont été enterrés dès 1915. Inaugurée en 1922, la nécropole contient 1 256 tombes individuelles, et 6 ossuaires de 384 soldats, soit 1 640 corps français. Les corps des soldats allemands ont été inhumés dans les nécropoles de Cernay ou de Guebwiller, ou ramenés en Allemagne.
MONUMENT SERRET. C’est un événement plutôt inattendu qui se produit en Alsace, le 9 août 1915 : Raymond Poincaré, Président de la République, est en visite sur le front, en compagnie du général Marcel Serret, le ‘‘grand patron’’ des opérations militaires en Alsace, qui l’accueille au château de Wesserling. Tous deux traversent St-Amarin, Moosch, Thann, puis Bitschwiller et Willer. Serret demande alors au Président de l’accompagner jusqu’à Thommansplatz (qui ne s’appelle pas encore Camp Turenne), ce qu’ils font. Là-haut, on leur sert ‘‘un déjeuner très convenable’’ (sic), et la fanfare du 6è BCA joue plusieurs morceaux, dont l’incontournable et fameux ‘‘Sidi Brahim’’. Tout cela quasiment au nez et à la barbe des Allemands.
Le général Marcel Serret, qui commandait par intérim et avec le grade de général de brigade, la 66e Division d'Infanterie de Montagne au Hartmannswillerkopf, n’a pas été épargné. Le 28 décembre 1915, il se produisit une grande attaque sur le HWK, et le jour suivant l'ambulance 3/58 à Moosch accueillit le général Serret, grièvement blessé par un éclat d’obus au genou. Un chirurgien de l'ambulance pratiqua l'amputation mais celle-ci ne sembla pas faite assez haut, car la gangrène continua de progresser. Il aurait fallu réopérer, mais il était déjà trop tard, et le général décéda le 6 janvier 1916, à l’âge de 48 ans. Il fut inhumé à la Nécropole nationale de Moosch, parmi 592 soldats tués dans les combats des Vosges. L'ancien tribunal cantonal de Saint-Amarin, transformé en ambulance militaire durant la Première Guerre mondiale, est devenu le musée Serret. Marcel Serret est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale. (Source Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Serret )
SUISSE LIPPIQUE : (en allemand Lippische Schweiz) c’est une tranchée aux parois bétonnées, installée sur la forte pente entre le chemin "Dickbuchenweg" (560 m) et le rocher ’’Unter Rehfelsen’’ (767 m). (Source : Wikipédia). Cette tranchée est profonde de 2 m 50 par endroit ; son nom pourrait provenir d’une région du Nord de l’Allemagne, la Lippe (en Rhénanie-du-Nord-Westphalie), et du caractère montagneux du secteur ressemblant à la Suisse ! Il faudra se contenter de cette tentative d’explication, d’ailleurs reprise par Les Amis du HWK sur leur panneau d’explication, qui en précise la longueur (500 m environ) et le dénivelé (200 m). En haut, le rocher ’’Unter Rehfelsen’’ a été fortifié sur 3 niveaux : l’entrée supérieure abritait un poste de mitrailleuse, l’étage intermédiaire était constitué de salles, galeries, postes d’observation et de tir, le niveau inférieure assurant la protection de l’entrée de cet ensemble impressionnant. En bas, on trouve un imposant abri-bunker de chaque côté : celui sur la droite est estampillé LJR 56 (Landes Jäger Regiment), et celui de gauche est surmonté d’un tableau d’honneur (Ehren Tafel), sur lequel on inscrivait le nom des soldats les plus braves. Cette tranchée ‘‘lippique’’ permettait aux soldats allemands d’atteindre le sommet en étant relativement à l’abri : d’une part grâce à la profondeur du fossé bordé de parois bétonnées, et aussi par la présence de nombreux abris et galeries qui en partent, à partir desquels on pouvait lancer des mines (obus) sur les assaillants.
ROCHER DU HIRTZENSTEIN : le rocher du Hirtzenstein est un dyke de quartzite qui a surgi de la faille vosgienne ; la dureté de la roche lui a permis de mieux résister à l'érosion que le grès environnant. Pour le château, voir le lien https://j57oihy.blogspot.com/2015/05/le-chateau-de-hirtzenstein-68-grand.html ; pour les fortifications allemandes durant la Première Guerre Mondiale, voir le lien https://www.lieux-insolites.fr/cicatrice/14-18/hwk2/hwk2.htm
CLUB VOSGIEN LES AMIS DU HARTMANNSWILLERKOPF (AHWK) : Président : Robert LENHARDT. Site Internet très complet de cette section à but spécial du Club Vosgien : http://www.ahwk.fr/
CLUB VOSGIEN DE CERNAY : président Christian SCHOTT, site Internet lui-aussi très complet : https://www.clubvosgiencernay.fr/
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