COL DE BRAMONT : MACHAIS, LA LANDE ET BLANCHEMER (R 360) 18,7 km - D+ 778 m - 5 h 30 mn - 4/6

→ 18,7 km  ~ D+778 m  ~ Assez difficile (4/6) ~ *** ~ Non compatible VTT-VAE.

L’ESSENTIEL :

• Un vrai circuit de montagne, long et assez difficile, parfaitement balisé.
• La découverte de sites remarquables et protégés.

Voici un vrai circuit de montagne, long et assez difficile comme il convient. Autour de ces montagnes, tous les éléments sont réunis, forêts et lacs, chemins et sentiers, paysages et abris. Cette randonnée, pour laquelle il faudra rouler en voiture jusqu’au bout du bout de la vallée de la Thur, s’adresse à des marcheurs entraînés et en bonne forme : on lui consacrera toute une journée, le casse-croûte de midi étant pris lors du tour du lac de la Lande.

Merci aux bénévoles des sections du Club Vosgien de La Bresse et de St-Amarin qui assurent l’entretien et le balisage des itinéraires de ce secteur.

Le lac de Blanchemer, ancien site glaciaire, est un des sites privilégiés de ce parcours : en voici la partie arrière.

Départ et arrivée : parking au col de Bramont, communes de WILDENSTEIN et de LA BRESSE.  Accès par la N 66, vallée de Thann ; au giratoire de Fellering, prendre la 1ère sortie à droite, D 13 bis II, direction lac de Kruth-Wildenstein. Après le lac et le village de Wildenstein, commence la série de quatorze virages en épingle ; les possibilités de parking au col sont nombreuses. Temps de marche : 5 h 30 mn (A). Distance : 18,7 km (B). Dénivelé positif : 778 m (B). Difficulté particulière : la montée entre le lac de Blanchemer et le Rainkopf. Conseils : chaussures de randonnée moyennes tiges (ou basses), et les bâtons pour les seniors ; on emportera le casse-croûte, en plus des encas énergétiques et de la boisson pour la journée. Date et conditions météo de cette rando : 11 septembre 2020, assez beau temps avec des passages nuageux, vent très modéré de secteur variable, températures (C) au départ 16° et à l’arrivée 20°. Participant : moi. Niveau de ce circuit : assez difficile (4/6). Intérêt : très intéressant ***. Compatible VTT et VAE : non.

LA CARTE :

Carte IGN-Club Vosgien TOP 25 n° 3618 OT (Le Hohneck Gérardmer), et LTD RANDO 68 pour quelques mises à jour.

Tracé et profil altimétrique statiques Openrunner.

Au col de Bramont, les préparatifs vont bon train, pour les randonneurs comme pour les vététistes.

→ AVEC OPENRUNNER : Accès direct au parcours, téléchargeable sur GPS https://www.openrunner.com/r/12013385 ; attention, j’ai créé ce parcours sur Internet, il peut donc présenter des différences, même minimes, avec la réalité du terrain.

DESCRIPTIF :

Nous partons par le Chemin Vaxelaire (en arrivant : sur la droite, côté vosgien) : nous suivrons le balisage « + jaune » du Club Vosgien, et entrons de suite dans la réserve naturelle ‘‘tourbière de Machais’’. Après une légère montée, le chemin est plat : il est très agréable à marcher et d’une remarquable propreté.  

Dans une légère descente, on aperçoit entre les arbres la partie humide de la tourbière ; au croisement, continuer tout droit direction étang et chalet, et nous suivons maintenant le balisage « triangle rouge ». Notre chemin longe la tourbière, dont nous sommes séparés par un rideau d’arbres.

La partie en eau de la tourbière, et la partie arrière.

Nous débouchons sur une petite route, qui est la Route des Américains : traverser, et continuer en face sur un sentier. Nous arrivons vite à un parking avec un chalet-abri, et c’est l’heure de la pause-café…

Il reste ici des zones humides, que cette passerelle permet de franchir.

Le chalet-abri de Machais, et la suite de notre itinéraire.

Nous partons sur le Chemin des Italiens, et continuons en « triangle rouge », direction le lac de Blanchemer.

Le chemin est bordé par des arbres élancés, peut-être des platanes.

Courte descente, on arrive sur une petite route, et le lac de Blanchemer est tout proche (200 m à droite avec son parking) : nous irons au retour ! Pour l’instant, nous continuons en marchant le long de cette route (Route des Chaumes), dans le sens de la montée. Pas longtemps : nous prenons bientôt le chemin partant à gauche, avec le balisage « anneau jaune », direction barrage de la Lande, et c’est de la montée !

Sur ce chemin du Grand Artimont, les couleurs automnales sont déjà là.

À un croisement de chemins, nous continuons tout droit sur le Chemin du Tour d’Artimont, parce qu’il y a le grand et le petit !

Le secteur est humide : dans un virage, je photographie un petit ruisseau (la photo n’est pas terrible, mais il coule un bon filet d’eau, que j’ai entouré de bleu), alors que le talus s’effondre petit à petit.

Nous arrivons dans le secteur des pistes de ski, des remontées mécaniques, des canons à neige et des projecteurs pour le ski nocturne.

Cet ancien tire-fesses pour débutants ne semble plus être en service.

Nous sommes juste au-dessus de l’importante station de sports d’hiver La Bresse - Le Hohneck.

Après, on laisse partir vers la droite le Tour d’Artimont (nous le retrouverons plus tard) : nous continuons tout droit puis descendons vers le lac et son barrage, avec le balisage « disque jaune ». Après être passés sur le barrage, nous suivrons les « anneaux rouges » pour effectuer le tour du lac, par la droite après le barrage.

Le barrage de la Lande, et la vue vers le fond du lac, avec la Route des Crêtes et l’auberge ‘‘La Chaume de Schmargult’’, dont les eaux usées descendent vraisemblablement dans le lac.

Voici le fond du lac, et l’arrivée de la Moselotte, encore petit ruisseau ici.

Au bout du lac, une longue passerelle nous permet de franchir au sec ce qu’il reste de l’ancienne zone tourbeuse ; les deux bancs seront bien agréables pour casser la croûte dans un cadre enchanteur.

Nous continuons le tour du lac, et quelques lacets du sentier nous font rapidement prendre de la hauteur. Plusieurs ruisseaux descendent vers le lac, mais l’eau est rare de ce côté. Plus haut, nous prenons le chemin de liaison à gauche, vers Hohneck Rainkopf Les Chaumes (portion non balisée).  

Sur ce chemin de liaison, cet arbre semble s’être reposé sur un rocher, avant de casser : étonnant, non ?!

Après quelques marches taillées dans la pierre, nous retrouvons le circuit Tour d’Artimont et son « anneau jaune », que nous prenons vers la gauche. Et revoici d’autres télésièges, qui montent vers le Hohneck ou le Kastelberg.

Notre chemin longe maintenant un ruisseau et une probable petite tourbière ; en débouchant sur un large chemin, le prendre vers la gauche, et ça descend ! Nous arrivons à la Route des Chaumes, que nous suivrons à nouveau un petit moment, mais cette fois dans le sens de la descente, vers lac de Blanchemer ; il faudra marcher sur le bas-côté gauche, sur lequel un sentier s’est peu à peu dessiné.

Après un virage vers la droite, nous quittons la route pour un sentier qui descend sur la gauche, balisé en « disque jaune », et le lac de Blanchemer doit être tout proche !

On voit rarement une distance aussi rapprochée…

Le sentier débouche sur un chemin empierré, à suivre vers la droite, et nous arrivons au bard du lac, avec son abri et son WC ***. Le niveau de l’eau a pas mal baissé, mais le site est toujours magnifique et bien aménagé. Nous partons vers la gauche, comme pour faire le tour du lac : en réalité, nous suivons le balisage « triangle bleu », en direction du sommet du Rainkopf. Le sentier démarre à gauche, juste après un banc au bord du chemin ; le temps donné ici est sous-estimé, il nous faudra un bon quart d’heure de plus jusqu’au sommet.

Les panneaux en arrivant au bord du lac, et ceux au départ du sentier et de la montée.

La montée qui nous attend est un peu rude, avec un D+ supérieur à 300 m. Elle se fera en 3 parties :

1. du lac jusqu’au chemin Grand Bougre ;
2. de ce chemin jusqu’au collet du Rainkopf, après la traversée de la Route des Crêtes ;
3. du collet jusqu’au sommet du Rainkopf.

Première partie : le sentier au-dessus du lac est vraiment très agréable (10 mn environ).

Sur le chemin Grand Bougre, pris vers la gauche, je photographie ce rocher noir et brillant ; la montée reprend à droite par cet escalier en pierre.

Cette montée est rude : elle se termine (par la droite) jusqu’à la Route des Crêtes, qu’on traverse pour continuer juste en face.

On repère l’auberge Firstmiss (appelée Ferschmuss sur la carte), et à droite le refuge du Rainkopf, qui appartient Club Vosgien Mulhouse et Crêtes.

Nous voici au Collet, et nous continuons sur le GR 532 et son « rectangle gauche ».

Notre sentier grimpe dans la forêt.

Nous suivrons ce GR 531 et ses « rectangles bleus » jusqu’au parking du col de Bramont, mais avant il faut gagner le point le plus haut du circuit, le sommet du Rainkopf et ses 1 305 m.

Le lac d’Altenweiher est lui aussi tout vert, et la renaturation des chaumes est en marche, si chacun respecte les lacets et les clôtures.

C’est le sommet, et nous continuons sur le GR 531. Jusqu’au col de l’Étang, il n’y a que de la descente, et elle est superbe, avec les couleurs automnales qui arrivent !

Voici une ancienne borne frontière, entre l’empire allemand et la France, en usage de 1871 à 1918.

On traverse la Route des Crêtes au changement de département, et certains chasseurs alsaciens affichent fièrement leur esprit retors et étroit, pour rester poli...

Entre les genets et les myrtilliers, la palette des couleurs est intéressante.

→ Attention à ne pas se prendre les pieds dans les fines racines qui traversent le sentier !

→ Lorsque nous traversons l’itinéraire « + bleu », il faut prendre le 2è sentier sur la gauche, toujours même direction et balisage. On traverse ensuite la Route des Américains, là aussi au changement de département.

Après quelques lacets, et nous passons près d’un vaste pierrier, nous arrivons au col de l’Étang (Seesattel), avec son adorable petit abri ouvert, parfait pour la pause à l’heure du goûter…

Après l’abri, c’est tout droit : une bonne petite montée nous attend, puis une courte descente, et encore de la montée. Sur la gauche, un rocher avec point de vue nous permet de découvrir le lac de Kruth-Wildenstein, et avant le village de Wildenstein ; un émouvant panneau de remerciements a été placé en 2017.

Il reste encore un moment jusqu’au col de Bramont, mais c’est uniquement de la descente. À la fin, j’ai opté pour ‘‘col de Bramont par sentier’’ : attention, ce sentier non balisé est étroit, rapide et sportif ! Sinon, on continuera par l’itinéraire classique…

On retrouve le parking au col de Bramont, après une superbe randonnée de 5 heures 30 minutes (A).

Texte, photos et photomontages : Pierre Brunner, septembre 2020. Courriel personnel brunner.pierala@orange.fr

 (A) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur entraîné, marchant à une vitesse moyenne de 3,4 km/h : il comprend le temps de marche et les arrêts photos, mais n’inclut pas les pauses.

(B) DISTANCE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés, sur l’ordinateur et non sur GPS, à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/

(C) TEMPÉRATURES : elles sont relevées, au départ et à l’arrivée, sur le thermomètre de la voiture.

NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici.

INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.

COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est un simple conseil. → La responsabilité de LTD RANDO 68 et/ou celle de son gestionnaire ne sauraient être mises en cause en cas d’accident.

QUELQUES RENSEIGNEMENTS :

COL DE BRAMONT : col du massif des Vosges, situé à 956 m d'altitude. Il sépare la Lorraine et l'Alsace et représente la limite départementale entre les Vosges - commune de La Bresse - et le Haut-Rhin - commune de Wildenstein. (Source : Wikipédia, lien https://fr.wikipedia.org/wiki/Col_de_Bramont

TOURBIÈRE DE MACHAIS (aussi écrit MACHEY) : la réserve naturelle nationale de la Tourbière de Machais est une réserve naturelle nationale de Lorraine, créée en 1988. Elle s’étend sur 145 hectares et protège la dernière et plus importante tourbière flottante intacte du massif des Vosges. Liens Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9serve_naturelle_nationale_de_la_tourbi%C3%A8re_de_Machais et Réserves Naturelles de France http://www.reserves-naturelles.org/tourbiere-de-machais  

LAC DE LA LANDE : lac artificiel et barrage hydroélectrique situé sur la commune de La Bresse, il a été construit en 1983, à 1060 mètres d'altitude, au pied du Kastelberg, pour produire de l'électricité et alimenter en eau les canons à neige des pistes de la station de sports d'hiver La Bresse Hohneck. Il est traversé par la Moselotte. Il a provoqué l’ennoyage la tourbière remarquable des Faignes de la Lande.

LAC DE BLANCHEMER : ce nom de Blanchemer viendrait du fait qu'en hiver, la neige se reflète dans le lac et lui donne l'apparence d'une ‘‘mer blanche’’. Exactement comme le Lac Blanc au-dessus d’Orbey, dont le nom en patois vosgien est ‘‘mer blanche’’. Il est un cirque glaciaire appuyé sur une moraine.

RAINKOPF : sommet arrondi qui culmine à 1 305 m. Son nom proviendrait du germanique Rain, ‘‘limite, borne, lisière’’ et Kopf, ‘‘tête’’ : il évoque sa situation à la frontière entre l'Alsace et la Lorraine, entre 1871 et 1918.

CLUB VOSGIEN DE LA BRESSE : président : Jean-Pierre VINCENT-VIRY, site Internet http://clubvosgien-labresse.fr/

CLUB VOSGIEN DE LA VALLÉE DE SAINT-AMARIN (CVSA) : président Joseph PETER, site Internet https://www.club-vosgien-saint-amarin.fr/

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