TRAUBACH-LE-BAS : CROIX ET CRUCIFIX (R 223)

13 Mars 2019

Long : 16,5 km ~ D+ 166 m ~ ASSEZ FACILE (2/6) ~ *** ~ Compatible VTT-VAE.

Court : 13,7 km ~ D+ 113 m ~ FACILE (2/6) ~ *** ~ Compatible VTT-VAE

Cette randonnée facile, au départ de Traubach-le-Bas, est proposée en 2 versions, une un peu longue et une un peu plus courte, sachant que les 10 premiers kilomètres sont communs. Nous sommes ici dans le Sundgau proche du Territoire-de-Belfort : les formes du relief sont douces, les paysages moins accentués mais quand même somptueux, les villages très rapprochés, les terres agricoles restant morcelées. Comme partout en Alsace, croix, crucifix et calvaires sont nombreux (1). La version longue sera mieux adaptée pour une journée entière, la version courte étant parfaite pour un après-midi ; les trois quarts de ces parcours se feront sans la signalétique du Club Vosgien, ce qui ne posera aucun problème.

Une partie du village de Traubach-le-Haut, avec en arrière-plan, sur la droite, le Grand Ballon et le col du Haag.

Départ et arrivée : petit parking devant la mairie à TRAUBACH-LE-BAS (2). Accès possible depuis le giratoire du Pont d’Aspach à Burnhaupt : prendre la D 83 direction Belfort, puis la 1^ère sortie à gauche vers Diefmatten. Suivre ensuite Sternenberg, Guevenatten, Traubach-le-Haut et Traubach-le-Bas ; en arrivant dans le village, à la hauteur de l’école (couleur jaune) et du Monument aux Morts, prendre à droite la Rue du Stade, et on arrive devant la mairie. Autre accès possible depuis Dannemarie : au centre-ville, prendre la D 14 bis direction Wolfersdorf ; Traubach-le-Bas suit juste après, et il faut traverser tout le village. Temps de marche : 3 h 45 mn / 3 h (A). Distances exactes : 16,5 km / 13,7 km (B). Dénivelé positif : 166 m / 113 m (B). Difficulté particulière : aucune. Conseils : chaussures de randonnée basses ou moyennes tiges, les bâtons n’étant guère utiles ; on emportera le casse-croûte, en plus des barres énergétiques, des fruits et de la boisson pour la journée. Date et conditions météo de cette rando : 1206/03/2019, temps bien dégagé malgré une légère brume ; températures (C) au départ + 7° et à l’arrivée +15° ; vent léger et tiède de secteur sud-ouest. Participant : moi-même. Niveau de ces circuits : facile (2/6). Intérêt : très intéressants ***. Compatible VTT et VAE : oui, à 100%.

LA CARTE :

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3621 ET (Altkirch).

L’ancienne école, le calvaire et le monument aux morts, et la mairie de Traubach-le-Bas.

DESCRIPTIF :

Revenir sur la rue Principale (D 14 bis) et marcher vers Dannemarie, trottoir de droite. Très vite, prendre à droite la rue de la Forêt, direction Étang (et entreprises) : nous suivrons les « disque et anneau verts » du Club Vosgien. Après les dernières maisons, la rue rétrécit mais reste macadamisée : nous sommes en légère montée. En se retournant, avant la forêt, on jouira d’un beau paysage, avec les Vosges, les deux Traubach, et la Forêt Noire.

Départ rue de la Forêt.

TRAUBACH-LE-BAS : CROIX ET CRUCIFIX (R 223)

En forêt, le macadam s’arrête, à hauteur d’un cabanon de chasse, et l’étang précédemment annoncé est sur la droite. Nous prenons le chemin de terre et de pierre vers la gauche, « disque vert », direction Dannemarie. Auparavant, on se réjouira à la lecture du panneau rédigé par le garde de chasse (sic) à destination de ‘‘Mrs et Mmes les amoureux de la nature’’ : les chasseurs sont sexistes, nous le savions, et ils ont besoin de justifier l’extermination des renards, nous le savions aussi.

Très vite, on débouche sur un large chemin carrossable : prendre à gauche, direction Dannemarie, et nous suivons maintenant un « rectangle jaune-blanc-jaune ».

Ce chemin est en ligne droite, et nous croisons une petite route goudronnée : continuer tout droit (cabane de chasse à notre gauche). Peu après (barrière en bois), une borne en pierre, sur notre droite, nous indique que nous sommes sur le ban de Wolfersdorf. Nous suivons le sentier de découverte du Neuwald (3), qui est le nom de cette belle forêt.

Nous verrons des panneaux d’information générale, des petits panneaux d’identification des diverses essences, et d’autres pour s’entraîner à suivre des traces d’animaux. La forêt ici est très belle, essentiellement composée de feuillus. À la sortie de la forêt (cabane de chasse à gauche, et très belle vue ensuite, plateaux du Jura compris), des arbres fruitiers ont été plantés et un hôtel à insectes installé ; nous arrivons au 1^er crucifix de l’itinéraire.

Un forestier au travail, et un tout nouveau verger.

Hôtel à insectes et vieux crucifix en pierre.

Nous arrivons à une importante exploitation agricole, l’accueil y étant assuré par un gros tas de vieux pneus (4) ; dans l’étable, les vaches et taureaux sont couchés sur ou dans leurs excréments, et me regardent d’un air vide. Je les imagine gavés d’antibiotiques, pour les préserver des infections…

Juste après la ferme, prendre la petite rue à gauche, qui démarre par une légère montée. On arrive à la départementale D 14 b : une très ancienne croix rurale marque ce croisement, elle porte un dessin que je ne peux déchiffrer (11). Continuer en face, direction ‘‘Station d’épuration’’ : nous marchons sur une agréable petite route goudronnée, et nous ne verrons rien d’autre du village de Wolfersdorf (5) !

Avant d’arriver à la station d’épuration, prendre le chemin à droite (panneau sens interdit sauf riverains). Nous voici sur le ban de la commune de Gommersdorf : le groupe de maisons devant nous constitue l’ancien ‘‘Moulin Martin’’, ce moulin d’étant plus en activité. Peu après, un panneau, ancien lui-aussi, ‘‘Propriété privée - chien méchant’’ ne nous fera pas dévier : nous passons entre les bâtiments et découvrons le canal d’amenée d’eau avec sa chute et la grille de retenue des déchets. Peu après, nous passons sur la rivière La Largue, et sortons de la propriété privée.

Le Moulin Martin et son canal d’amenée d’eau.

La Largue.

Peu après, quitter la petite rue goudronnée qui va vers Gommersdorf, et prendre le chemin de terre et pierre à gauche : nous passons sous une ligne électrique, suivons un signe « anneau rouge » du Club Vosgien (cet itinéraire nous quitte rapidement) et retrouvons la campagne ! Devant nous, le village de Buethwiller se rapproche, avec son église un peu en hauteur. Autrement, ici encore, tout est plat ! Un moment, nous verrons sur notre gauche et sur notre droite une borne au beau milieu des champs : comme la précédente en forêt du Neuwald, elles marquent la limite des bans communaux, ici ceux de Gommersdorf et Buethwiller.

Cette borne en plein champ marque la limite du ban de Buethwiller.

Cette partie est un peu monotone, le chemin restant carrossable sur tout le parcours… Sur notre droite, on entrevoit le clocher de l’église de Hagenbach, et on devine, tout proche, le canal du Rhône au Rhin. On voit bientôt une maisonnette d’éclusier : nous arrivons peu après au terrain de foot de Buethwiller (6), que nous contournons. Prendre ensuite la rue qui part à gauche : après le pont sur un ruisseau, nous avons sur notre gauche un étrange et très ancien crucifix, une partie en bois, une autre en béton, sauf imitation…

Au panneau ‘‘Cédez le passage’’, prendre à gauche, trottoir de gauche. Voici l’ancien moulin de Buethwiller, avec son coq sur la faitière, et deux isolateurs électriques en façade. Plus loin, il y a à droite le Foyer des Donneurs de Sang et l’école maternelle ‘‘Les Courlis’’, dont l’horloge factice devrait permettre aux bambins d’arriver à l’heure qu’ils veulent, et à gauche l’église St-Étienne et le cimetière. Je décerne une mention spéciale pour la rue principale du village, qui s’appelle tantôt Kirchrainweg, tantôt rue de l’Étang, tantôt rue Principale, et c’est même la D 25 I !

Nous sortons du village et arrivons aux Trois Tilleuls (8), qui font partie du réseau des arbres remarquables du département : il y a là, en plus des 3 tilleuls, 2 bancs et 1 crucifix.

VERSION LONGUE :

Prendre le chemin légèrement vers la droite (pas de repère), et de suite après celui franchement à gauche. Des petites parcelles de différentes essences arbustives ont été plantées sur le côté droit de ce chemin, tandis que vers la gauche on profite d’un agréable panorama, jusqu’aux plateaux du Jura. On entre dans la forêt, et il suffit de rester sur le large chemin, qui est aussi piste cyclable n°25. La carte mentionne la présence d’un chêne, ce que conforte un panneau sur le terrain : le chêne pédonculé, planté en 1820, n’existe pourtant plus, même la souche a disparu ! Le chemin descend vers la droite : en bas, prendre sur la gauche, et nous allons vers un crucifix en pierre : très récent (1970), il semble indiquer la direction de l’église Notre-Dame du Mont de Gildwiller, que l’on voit bien d’ici.

Suivre l’itinéraire vélo 25 : on tourne à gauche, puis à droite, et c’est peut-être là qu’ont été transportés les restes du vieux chêne pédonculé…

Continuer sur ce chemin vers la gauche, et de nombreux arbres ont souffert des dernières tempêtes : nous sortons bientôt de la forêt (étang en contrebas à gauche) et arrivons sur la route départementale D 26, que nous longerons vers la gauche (sur le bord gauche svpl), jusqu’à Traubach-le-Haut (9). Ce ne sera pas long : la piste cyclable part à droite, pas nous (calvaire à gauche), et après une grosse ferme appartenant à la Route du Lait, nous entrons dans le village. Voici l’église St-Jean-Baptiste et le Monument aux Morts Traubach-Guevenatten.

Une belle collection d’outils et d’objets en bois, et l’église de Traubach-le-Haut, où les cigognes claquettent (ou craquètent) ferme !

À l’église, prendre à gauche, direction Traubach-le-Bas Dannemarie. Une trentaine de mètres après, laisser la route partir à droite, et prendre légèrement à gauche la rue du Noyer (sens interdit aux véhicules à moteur). La rue devient chemin de terre, qui nous offre une dernière petite montée. Nous arrivons au dernier crucifix de ce circuit : l’inscription sur le socle a été soigneusement effacée…

Qui connaît l’utilité de ce tube, solidement fixé à une branche horizontale d’un pommier ? (10)

Nous arrivons près d’une ferme, devant laquelle sont installées des serres : cet agriculteur a su diversifier ses productions ! Un peu avant, prendre la rue goudronnée qui descend à droite, et voici un saule pleureur au milieu d’un champ.

Continuer cette rue des Bergers jusqu’à la rue Principale : une passerelle en bois nous permet d’enjamber tranquillement un petit ruisseau, qui est le Traubach. Au panneau ‘‘Cédez le passage’’, traverser et prendre vers la droite. Nous retrouvons la rue de la Forêt, puis la rue du Stade, avec la mairie et le petit parking. Cette randonnée a duré 3 h 45 mn (A).

Rue des Bergers, j’ai photographié cet homme qui me semblait très au courant !

VERSION COURTE :

Aux Trois Tilleuls de Buethwiller, prendre la piste cyclable qui part vers la gauche : attention, cette petite route goudronnée est en sens interdit ‘‘sauf aux riverains’’, et les automobilistes-riverains sont nombreux, surtout à certaines heures ! Nous marchons donc prudemment sur le bord gauche, et arrivons en quelques minutes à une table avec ses bancs, qui sera parfaite pour le casse-croûte !

Continuer cette jolie route : sur la gauche, un rideau d’arbres marque le lit de la Largue, qui nous frôle dans un virage. La route remonte et passe près de trois étangs ; le premier est celui du Buchwald qui appartient à l’APP, association de pêche et de pisciculture de Buethwiller.

L’étang du Buchwald : ici aussi, la végétation a pris de l’avance !

Les 2 étangs suivants sont privés : l’un semble abandonné, mais l’autre, plus petit, bénéficie d’un bungalow avenant. Un crucifix marque la limite de commune : mais la tête du Jésus est énorme, plus grosse que le tronc ! On sort de la forêt et ça descend : après un dépôt de matériaux de construction, au crucifix (avec banc), quitter la petite route et prendre à droite le large chemin empierré (panneau d’interdiction aux véhicules à moteur).

Nous passons près d’une ferme, qui comporte plusieurs serres, en plus du bâtiment principal. Juste après, prendre la petite route goudronnée qui descend à gauche, et la suite est identique au parcours long. Nous retrouvons la voiture après une marche qui a duré juste 3 heures (A).

Textes et photos : Pierre Brunner, mars 2019.

Le long de la petite route-piste cyclable, les automobilistes pressés sont aussi cochons que les autres ; le fermier a barricadé ‘‘son’’ compteur électrique d’une planche en bois et de 5 rangs de fil de fer, et j’espère qu’il a aussi pensé à jeter son smartphone…

AVEC OPENRUNNER :

Les accès directs à ces parcours sont ici, et ils sont téléchargeables sur GPS :

en version longue :

https://www.openrunner.com/r/9677587

en version courte :

https://www.openrunner.com/r/9677640

(A) LES TEMPS INDIQUÉS ICI sont ceux d’un randonneur entraîné, marchant à une vitesse assez soutenue (4,4 km/h) ; ils incluent les arrêts photos, mais pas les pauses.

(B) DISTANCES EXACTE ET DÉNIVELÉS POSITIFS : ils sont calculés à partir de l’excellent site OpenRunner https://www.openrunner.com/

(C) TEMPÉRATURES : elles sont relevées, au départ et à l’arrivée, sur le thermomètre de la voiture.

NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…

INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.

COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est la nouveauté de l’année 2019.

NOTES :

Il n’est pas question de faire ici du prosélytisme catholique, et encore moins de transformer ce blog en bondieuserie ambulante. Je citerais cependant Prosper Ruetsch, grand ami et connaisseur du Sundgau : « Témoins visibles de la foi vive qui animait la population rurale, les croix se rencontrent dans les localités aussi bien qu'en pleine nature. Elles font partie intégrante du paysage alsacien, qu'elles caractérisent par leur originalité et leur style. » Les monuments englobés sous le terme de ‘‘croix’’ peuvent être scindés en trois grands types : la croix proprement-dite, sur laquelle le Christ est absent ; le crucifix, caractérisé par la représentation d'un Christ ; le calvaire, qui rappelle la Passion par la présence de personnages groupés à la base du crucifix.
Quelques éléments sur Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Traubach-le-Bas et sur le site de la commune http://www.traubach-le-bas.fr/ . Le village n’a pas d’église, mais une chapelle (St-Fridolin, à la sortie vers Dannemarie) ; le Syndicat Scolaire (SIS) regroupe les villages de Taubach-le-Bas, Traubach-le-Haut, Guevenatten, Sternenberg, Elbach et Wolfersdorf, et l’école ‘‘Le Hohbourg’’ de Traubach-le-Haut est toute récente.
Concernant le sentier du Neuwald, voir sur le site Internet de la commune, lien direct https://www.wolfersdorf.fr/patrimoine/sentier-du-neuwald/
Les pneus sont couramment utilisés pour maintenir les bâches sur les silos de nourritures données en complément au foin. Mais dans certaines fermes, il y en a beaucoup trop…
Site Internet de la commune : https://www.wolfersdorf.fr/ . Sur Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Wolfersdorf_(Haut-Rhin)
Pour le village, voir le site de la commune avec le lien http://www.buethwiller.fr/ et aussi Wikipédia sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Buethwiller
Pour l’église, voir le lien https://www.nd-portesdusundgau.fr/paroisses/buethwiller/
Tilleuls à petites feuilles de leur nom commun, et Tilia Cordata en nom scientifique : d’une hauteur de près de 20 m et d’une circonférence de 2,30 m à la base, ils auraient été planté en 1919 pour protéger l’actuel crucifix, le précédent ayant été détruit par des bombardements allemands durant la 1^ère Guerre Mondiale.
Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Traubach-le-Haut . Sauf erreur, la commune n’a pas de site internet propre.
Réponse donnée dès la parution par un ami sur Facebook, Prosper Ruetsch, déjà cité ci-dessus et que je remercie vivement : « Le fameux tube est sans doute un nichoir à chouette chevêche. »
Précision du même Prosper Ruetsch concernant cette croix bien particulière : « Elle date de 1773 et porte en médaillon, à la place du Christ, l'effigie de la Vierge, transpercée par sept glaives. Plus bas est taillé dans la pierre ‘‘WOLFER/STORFF/1773’’. » André Munck la qualifie néanmoins de ‘‘croix rurale’’ (« Découvrir le Sundgau », paru en 1990).

J’AI AIMÉ :

Ce circuit agréable, facile, dans un coin du Sundgau que je ne connaissais pas.
La beauté des forêts et des paysages, entre Vosges, Forêt Noire et Jura.
La simplicité de l’itinéraire.
La piste cyclable de l’itinéraire court.
L’excellente signalétique sur les parties concernées : merci aux bénévoles du Club Vosgien, section de Guewenheim.

COMMENT, vous n’êtes pas encore abonné à ce blog ? Faites-le MAINTENANT, c’est simple, rapide et gratuit. Dans MENU, cliquez sur ‘‘S’ABONNER’’, et vous recevrez une demande de confirmation. Une fois abonné, un e-mail vous informera de chaque nouvelle parution.

→ Retrouvez-nous sur la page Facebook « LTD RANDO 68 » à l’adresse https://www.facebook.com/LTD-RANDO-68-574240379701356/?modal=admin_todo_tour : vous pourrez facilement commenter les parutions !