MASEVAUX : MONTER AU VOGELSTEIN ! (R 227)

→ 18,1 km  ~ D+ 905 m  ~ ASSEZ DIFFICILE (4/6) ~ *** ~ Non compatible VTT-VAE.

Voici un petit défi printanier, envisageable dès que la neige a fondu : monter à la roche du Vogelstein en partant de Masevaux. J’ai choisi l’itinéraire par le GR 532, très classique au demeurant, avec un petit tronçon de GR 5 pour compléter. Pour le retour, j’ai fait au plus simple et au plus rapide : le GR 5 jusqu’au Rossberg, avant la descente directe, sans passer par le Schirm ni par Houppach. Pour ce circuit, il vaut mieux compter la journée, et être en bonne condition physique.

Voici le classique rocher de point de vue vers la vallée de Masevaux, sur le GR 5, un peu avant Vogelsteine.

Départ et arrivée : parking route Joffre à MASEVAUX. Accès depuis le rond-point de Burnhaupt (Pont d’Aspach) par la D 466 ; dans Masevaux, au carrefour avec feux (labo d’analyses médicales), prendre à droite la D 14BisIV, direction col du Hundsruck : le parking, bien indiqué, est tout près sur la droite, partagé avec une mini-déchetterie et les poids lourds. Temps de marche : 5 h 30 mn. (A). Distance exacte : 18,1 km (B). Dénivelé positif : 905 m (B). Difficultés particulières : la montée après la passerelle sur le Willerbach, et celle après le col du Sattelboden, qui nécessitent une bonne condition physique et un entraînement préalable. Conseils : chaussures de randonnée basses ou moyennes tiges (semelles imperméables), et les bâtons pour les seniors ; on emportera le casse-croûte, en plus des barres de céréales, fruits et boisson pour la journée. Date et conditions météo de cette rando : 23/03/2019, temps très ensoleillé et doux, températures (C) au départ + 11° et à l’arrivée + 19° ; sur les crêtes, vent très léger de secteur Est. Participant : moi-même. Niveau de ce circuit : assez difficile (4/6). Intérêt : très intéressant ***. Compatible VTT et VAE : non, absolument pas !

LA CARTE :

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux).

Profil altimétrique OpenRunner.

DESCRIPTIF :

Du parking, prendre la piste cyclable VV 23 vers la gauche (direction Sickert), bld du Chemin de Fer ; juste avant la sortie de Masevaux (sur la gauche : mini-déchetterie, petit parking et place de repos), quitter la piste cyclable et prendre à droite la rue du Willerbach. Nous suivrons pendant presque toute la montée le signe « rectangle jaune » du GR 532 (1). Cette rue reste goudronnée un moment, puisqu’il y a encore un groupe de maisons plus haut (lieu-dit Klein Eichbourg).

Juste avant un pont sur le ruisseau, prendre le chemin qui part à droite, direction Hirtzenstein et Sattelboden. Nous longeons le ruisseau Willerbach (un des bancs nous aidera à préparer les bâtons) et arrivons sur un large chemin forestier empierré : la signalétique est parfaite ; nous passons alors près de belles parois rocheuses.

Voici une vieille petite passerelle en bois : elle nous permet de traverser le Willerbach, puisque nous prenons sur la gauche. Les choses sérieuses commencent ici, sur un sentier qui monte en une succession de lacets bien sentis !

On débouche sur un chemin forestier, que nous suivons vers la gauche, dans le sens montant ; très vite, le sentier reprend sur la droite. Plus loin, la montée se poursuit sur un ancien chemin forestier, qui grimpe tout droit, et c’est dur ! Nous retrouvons un sentier, et on débouche sur un très large chemin forestier empierré : c’est le Chemin du Sattel, que nous suivons (vers la droite) un moment.

Dans un large virage, on verra un chemin herbeux qui part sur la gauche : il est pour nous, le panneau d’indication est une cinquantaine de mètres plus loin, sur un arbre.

Le panneau à ne pas rater.

→ Jusqu’à la passerelle sur le Willerbach, le fléchage du GR 532 était excellent. Après, ce n’est plus la même chose, et le petit sentier sera de fait impossible à suivre en période neigeuse. Maintenant, ce ne sera pas mieux, et je me suis déjà perdu sur cette portion du GR 532, et dans les 2 sens ! Il faudra donc être particulièrement attentif aux « rectangles jaunes », qui sont visibles ou pas, je dirai même existants ou pas… Une solution plus simple est de rester sur le large chemin forestier empierré (Chemin du Sattel), qui monte directement au col du Sattelboden (en violet sur la carte).

L’intérêt de cette portion est d’arriver au Hirtzenstein, indiqué plusieurs fois sur les panneaux, mais hélas pas sur le terrain ! C’est sans doute le nom du rocher avec point de vue, situé un peu à l’écart du sentier, et qu’il faut deviner… (2). Cette fois, je me suis encore trompé et je l’ai raté ! Je suis néanmoins arrivé au col du Sattelboden, altitude 913 m : il y a là un abri (possibilité de feu à l’intérieur), une table et des bancs à l’extérieur, dans un cadre forestier magnifique ! Petite pause, mais sans forcer sur l’alimentation…

Continuer le GR 532 : c’est le 2^ème chemin à gauche en arrivant au col, et après il faut de suite grimper à droite, direction Belacker, Rossberg et col des Perches. Cette montée est dure parce que toute droite, c’est pour cela qu’il valait mieux ne pas faire d’excès alimentaire à la pause ! Le balisage ici est de nouveau parfait : nous sommes peut-être sur une section du GR 532 plus ‘‘noble’’ que précédemment…

Ce mirador a eu chaud lorsque l’arbre a cassé…

Nous longeons un vieux muret de pierre, qui est sans doute une ancienne frontière.

Après une portion plate, en très légère descente même, nous arrivons au lieu-dit Sattelhutte, avec une construction d’une certaine importance (3). Juste avant, prendre à droite, direction Rossberg, Vogelsteine, Belacker.

Nous laissons partir à droite le raccourci vers le GR 5 et Rossberg, et continuons notre GR 532, avec sur notre gauche un rocher duquel on profite d’un large panorama, en particulier sur la Réserve Naturelle Régionale de la Forêt des Volcans, maintenant toute proche. On distingue même le belvédère du Fuchsfelsen.

L’art des panneaux inutiles…

Très vite, nous prenons un sentier partant sur la gauche. Attention, les 2 panneaux sur l’arbre qui précède ne servent à rien (le « rectangle jaune » devrait avoir une flèche vers la gauche, et le panneau rectangulaire pourrait nous faire sourire), mais il y a heureusement un autre rectangle jaune un peu après ! Nous sommes maintenant sur un sentier de toute beauté, et nous entrons dans la Réserve par un resserrement ‘‘naturel’’.

Légère descente ; l’itinéraire « disque jaune » nous quitte sur la gauche vers l’étonnant mirador Fuchsfelsen (4), mais nous poursuivons notre itinéraire. Tous les rochers que nous voyons maintenant, des plus petits aux plus gros, sont d’origine volcanique.

Le plus impressionnant des rochers du secteur, c’est celui-là !

La roche volcanique et sa flore.

Nous arrivons bientôt à la chaume au-dessus du Belacker (la ferme-auberge, pourtant toute proche, n’est pas visible d’ici), et nous rejoignons le GR 5, dont nous suivrons le « rectangle rouge » vers la droite, direction Vogelsteine Rossberg. Des auto-collants ‘‘GR 5’’ ont été rajoutés récemment sur les panneaux, merci au Club Vosgien de St-Amarin.

Nous abordons la dernière montée du circuit : elle est progressive mais encore pas mal enneigée ! Nous arrivons à un rocher qui offre un panorama exceptionnel sur la vallée de Masevaux (voir la photo d’ouverture), et il nous reste encore une courte petite montée jusqu’au Vogelstein (ou Vogelsteine), altitude 1 181 m. Le secteur est parfait pour la pause casse-croûte, sur le rocher ou sur l’herbe en contrebas. Je rencontre là un jeune vététiste guebwillerois, qui est monté jusqu’ici depuis Bitschwiller-lès-Thann : sa progression dans les dernières plaques de neige ne devait pas être facile ! Nous échangeons sur les possibilités de randonnées du secteur, tant à pied qu’en vélo.  

Notre dernière montée, et la borne IGN au Vogelstein.

Diverses traces dans la neige, avant le chalet du SCSM.

Nous continuons ensuite le GR 5, et passons au-dessus du refuge SCSM, Ski-Club Sportif de Mulhouse, à hauteur d’une baignoire-abreuvoir. Juste après, il faut franchir le stop-vaches et prendre à droite l’itinéraire « rectangle rouge-blanc-rouge », direction Masevaux. Nous traversons la prairie, et il est indispensable de repérer un nouveau stop-vaches, qui est le sésame pour entrer dans la forêt.

Durant l’hiver, de nombreux arbres se sont cassés, tant à cause du gel que du vent, ayant soufflé plusieurs fois en tempête ; le nettoyage n’a pas encore commencé, et il faut se trouver un passage. On arrive finalement sur un large chemin forestier, et on suit le même signe de repérage, direction Masevaux par Rocher du Corbeau : un gros rocher (ce n’est pas le Corbeau), sur lequel on grimpe facilement, offre une belle vue sur le secteur autour de Bourbach-le-Haut. Continuer tout droit, y compris après avoir rejoint un autre chemin forestier. Le Rocher du Corbeau arrive alors juste après, sur notre gauche.

Le rocher sans nom mais avec panorama, et celui du Corbeau, avec sa croix.

Environ 50 m après, quitter le chemin et prendre le sentier qui part sur la gauche, même repérage. On passe en-dessous du rocher : prendre à droite, et continuer l’itinéraire, dont une portion est jonchée de branches sciées exprès. Pourquoi faire ? Certains forestiers ne doivent pas trop aimer les randonneurs, et encore moins les vététistes, à bon entendeur…

On arrive sur un très large chemin carrossable, qu’on prend vers la gauche, direction Masevaux (la pancarte est à terre). Nous suivons ce chemin pendant un moment, jusqu’à voir sur la gauche un poteau indicateur, accompagné par un vieux banc en bois : prendre alors le sentier très agréable qui descend sur la droite, direction Masevaux Houppach.

Le fléchage (notre « rectangle rouge-blanc-rouge » auquel s’est ajouté un « anneau rouge ») est parfait, et on suivra facilement l’itinéraire malgré les nombreux chemins annexes. Nous avons une portion de chemin creux (la question de l’évacuation de l’eau y a été bien traitée), puis de nouveau un sentier vers la gauche, un autre chemin creux et rocheux, et plus bas un sentier partant sur la gauche, même repérage et direction.

Je me demande quelle taille pourrait avoir le taille-crayon adapté ; voici un agréable chemin creux !

On arrive finalement à la route, qui est la D 14bisIV, un peu en-dessous du hameau de Houppach : traverser et continuer la descente sur le bord gauche, ce sera rapide ! On entre dans Masevaux (commune de Masevaux-Niederbruck), avec à droite la résidence Le Castel Blanc (5). Nous retrouvons ensuite le parking et la voiture, après une marche de 5 h 30 mn (A).         

Textes et photos : Pierre Brunner, mars 2019.

AVEC OPENRUNNER :

L’accès direct à ce parcours est ici, en version TOP 25, et il est téléchargeable sur GPS :  

https://www.openrunner.com/r/9718301    

(A) LE TEMPS INDIQUÉ ICI est celui d’un randonneur entraîné, marchant à une vitesse assez soutenue (3,3 km/h) ; il inclut les arrêts photos, mais pas les pauses.

(B) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIFS : ils sont calculés à partir de l’excellent site OpenRunner https://www.openrunner.com/

(C) TEMPÉRATURES : elles sont relevées, au départ et à l’arrivée, sur le thermomètre de la voiture.

NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…

INTÉRÊT DES RANDONNÉES : * = un peu intéressante ; ** = assez intéressante ; *** = très intéressante.

COMPATIBILITÉ VTT-VAE : c’est la nouveauté de l’année 2019.

NOTES :

1. Pour le GR 532, voir sur Wikipédia avec le lien https://fr.wikipedia.org/wiki/Sentier_de_grande_randonn%C3%A9e_532 . La portion Sattelhutte-Rossberg (Massif du Rossberg) fait un peu figure de parent pauvre sur Wiki, et sur le terrain aussi il faut bien le dire…  
2. Voir sur ce même blog avec le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2017/04/masevaux-fuchsfelsen-et-rossberg-r-64.html
3. Il s’agit d’une ancienne ferme, aujourd’hui résidence secondaire : voir le lien très intéressant http://ogygie.pagesperso-orange.fr/fermes3.htm et aussi l’excellent blog http://blhhisto.canalblog.com/archives/2008/11/05/11250635.html . On a du mal à imaginer les chaumes qui existaient ici, avant les épicéas !
4. On trouvera une proposition d’itinéraire vers le Fuchsfelsen (depuis Rimbach-près-Masevaux) sur ce blog, avec le lien http://ltd-rando68.over-blog.com/2016/05/r-04-entre-ruchberg-et-fuchsfelsen.html  
5. Ce nom charmant désigne en fait la maison de retraite et EHPAD de Masevaux. Voir sur le lien (non commercial puisque c’est celui de la commune) http://masevaux.fr/maison_de_retraite/   

J’AI AIMÉ :

• Ce circuit de montagne, finalement pas trop dur malgré son dénivelé significatif.
• La grande facilité de l’itinéraire.
• La bonne signalétique du parcours (à l’exception d’une petite portion du GR 532, entre le Chemin du Sattel et le col du Sattelboden) : grand merci aux bénévoles du Club Vosgien, section de Masevaux !

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