Dans toutes mes randonnées, j’indique le ‘‘dénivelé positif’’ (D+), un peu comme un trophée. Parfois, c’en est un : exemple dans la dernière (R 136), avec 939 m. Mais c’est quoi, ce D+ ?
Il ne suffit pas de prendre l’altitude du point le plus haut du circuit, et de faire la différence avec l’altitude du point le plus bas… Le dénivelé positif, c’est l’ensemble de toutes les montées, donc de toutes les dénivellations dans le sens de la montée, et les randonneurs savent bien qu’il y a souvent des montées sur le chemin du retour, certaines étant bien dures à avaler.
Pour le calcul du D+, il existe des logiciels qui font cela parfaitement bien. J’utilise maintenant http://www.mygpsfiles.com/app/ , dans sa partie ‘‘IGN Topo’’ : pratique, rapide et fiable.
Exemple : pour cette R 136, dans mon circuit de 18,3 km, j’ai en tout gravi 939 m (on le sait, tu l’as déjà dit) ; dans les 2 parties les plus dures, cela se décompose en :
Soit 527 m de D+ rien que sur ces 2 portions, mais il reste encore 412 m de montées à chercher ailleurs. Dès le départ de Steinbach, bien sûr, et aussi au-dessus de la ferme-auberge du Molkenrain.
Pour se représenter 939 m de D+, on peut faire des comparaisons :
La Tour de l’Europe à Mulhouse fait 112 m de hauteur : si vous empilez les unes sur les autres 8 Tours de l’Europe, cela vous donne une idée, mais il vous restera encore 43 m à gravir.
La Tour de la Par-Dieu à Lyon, souvent surnommée Le Crayon, fait 165 m de haut : il faudrait empiler 5 Tours de la Par-Dieu, et rajouter encore la moitié d’une 6ème tour, pour arriver à la bonne hauteur !
La Tour Eiffel à Paris fait 300 m de haut, 324 m avec le mât des antennes, et là c’est facile : vous placez l’une sur l’autre 2 Tours Eiffel avec leurs mâts d’antennes, vous rajouter dessus une 3ème Tour Eiffel, sans les antennes, et hop, le tour est joué. Au fait, vous êtes déjà montés jusqu’au 3è étage de la Tour Eiffel par les escaliers ?...
Dans une randonnée longue, il faut savoir doser et donc équilibrer le dénivelé positif en fonction de la distance à parcourir. Plus on avance en âge, plus cela devient nécessaire ! Bon, en ce qui concerne, je dois avouer que je ne fais jamais ces calculs avant, donc au moment où je prépare mon itinéraire, mais je me fais rarement ‘‘avoir’’ : dans les randonnées longues, je sais à peu près où je mets les pieds…
Textes : Pierre Brunner.
(Sources : Wikipédia pour les hauteurs, Google-images pour les photos)