CERNAY : NOUVELLE PROMENADE URBAINE

Il y a tout juste un an, le 10 février 2017 exactement, je proposais sur ce blog une « promenade urbaine », suivie deux jours après d’une « extension périurbaine » (1) ; voici une nouvelle version, presque totalement originale, et bien plus courte. Dans la 1^ère version, on totalisait 3 h 45 (2 h 30 + 1 h 15), ce qui est beaucoup ! Ici, on se limitera à moins de 2 heures, et du coup ce circuit s’adresse autant aux seniors qu’à leurs petits-enfants.    

Le canal usinier (ou canal des usiniers), photographié à l’arrière de la Tour des Maréchaux.

Départ et arrivée : parking à l’arrière du centre sportif « Les rives de la Thur », rue Gustave Eiffel à CERNAY : accès facile entre ce centre sportif et le lycée Gustave Eiffel des métiers du bâtiment et travaux publics. Ce parking est au bord de la Thur et de la piste cyclable. Temps de marche : 1 h 45 mn (*). Distance exacte : 6,4 km. Dénivelé positif : 29 m (**). Difficulté particulière : aucune ! Conseils : des chaussures légères (les bâtons sont inutiles), et de la bonne humeur ! Date, heure de départ et conditions météo de cette rando : 06/02/2018, départ à 14 h 35 ; temps bien ensoleillé, température  au départ et à l’arrivée + 6°, absence de vent. Participant : moi-même. Niveau de ce circuit : très facile (1/6) (***).

PLAN DE LA RANDONNÉE :

Ancien plan de la ville de Cernay (non daté) ; le plan-guide récent (édition 2015) est inutilisable car incomplet et truffé d’erreurs !

DESCRIPTIF :

Partir sur la piste cyclable vers la gauche (direction Thann), en remontant le courant de la Thur ; très vite, à hauteur de 3 gros cailloux, quitter cette piste et monter jusqu’au feu de signalisation. Traverser la rue Poincaré au passage protégé (centre médico-social du Conseil Général), et repartir vers la gauche (cycles Peugeot). Au carrefour suivant, rester sur ce trottoir et prendre vers la droite la rue de la Gare ; traverser en arrivant à hauteur de la Poste.

La Poste a maintenant un nouvel escalier et une porte facile à ouvrir, mais le petit ascenseur pour les personnes à mobilité réduite se fait attendre…

Avant la gare, emprunter le passage souterrain, et on remonte de l’autre côté, direction rue d’Aspach. Traverser cette rue, et continuer en face, rue [en sens unique] de la 4^ème DMM (2), direction centre socio-culturel : nous sommes dans le quartier Bel-Air de Cernay.

Sur l’emplacement d’une tour démolie, de petites parcelles de jardin ont été proposées à des habitants, sans aucun accompagnement hélas, et ce n'est pas partout une réussite…

L’épicerie de la Cigogne est très appréciée dans le quartier, et même au-delà.

En arrivant au bout de cette rue, faire un petit crochet droite-gauche et continuer rue de la Résistance.

Le centre socioculturel « Agora » (3) est au cœur de l’animation du quartier, et de toute la ville pour beaucoup d’autres secteurs (restauration et périscolaire, grandes et petites vacances, bourses de vêtements, stages de formations, etc…) : il gère notamment le centre périscolaire Arc en Ciel.

De petites maisons jumelées (dont une adaptée aux PMR) ont été construites à la place de deux immeubles devenus insalubres, et là c’est une réussite.

Au Stop, en face du stade Bel-Air, prendre à droite, rue de l’Asile ; on a sur la gauche un parking, et au fond l’école maternelle « Les Hirondelles ». Continuer cette rue jusqu’au stop, et on longe le cimetière militaire allemand (4), pour arriver en face du site de production Aubert (5).

Prendre à droite (rue de la Ferme), et on arrive devant la chaudronnerie Stein Energy (AIT Group).

L’entrée du site Aubert…

… et celle de Stein Energy.

Au « Céder le passage », prendre à gauche, en restant sur le trottoir, du côté gauche de cette rue d’Aspach. Le secteur n’est pas très glamour, entre les bâtiments rébarbatifs de Stein et les vieux camions et autres véhicules dans la cour d’Aubert : la vitesse est limitée sur ce tronçon situé aux abords d’Emmaüs-Cernay et de St-André. Un peu plus loin, alors qu’on arrive à la hauteur de l’entrée des livraisons marchandises Aubert, traverser et prendre le chemin de terre qui part sur la droite. On traverse une ancienne voie ferrée, et après un crochet droite-gauche, notre chemin longe la voie ferrée des TER Mulhouse-Cernay-Thann-Kruth. De l’autre côté de cette voie se trouvent les bâtiments de la SHT, société hippique de la Thur (6), dont les toits sont recouverts de panneaux photovoltaïques.

La voie ferrée du TER longe les bâtiments de la SHT.

Il faut continuer un bon moment pour profiter d’un passage à niveau automatique, qui fonctionne parfaitement. En une dizaine de minutes, j’ai quand même vu passer 4 TER !

Ce passage à niveau fonctionne parfaitement, les TER circulant ici à près de 100 km/h.

Après le passage, reprendre à droite, ce qui donne l’occasion de visiter de l’extérieur toutes les installations hippiques, qui sont nombreuses et étendues. Et aussi d’observer certains détails techniques…

La fixation des caténaires reste pour moi un grand mystère, tant en physique qu’en électricité.

Ces boîtiers assurent la gestion de la production électrique des panneaux photovoltaïques.

Le chemin tourne à gauche, nous longeons maintenant la Société Canine de Cernay, Training Club Canin (7), et le chemin devient rue René Guibert, qui est sans doute une des plus longues et des plus ramifiées de Cernay. Nous la suivrons donc durant un bon moment, en restant du côté gauche : visite en photos.

L’entrée de la Société canine de Cernay.

La Thur (sauvage) n’est quand même pas juste à côté…

… et les nouvelles maisons de ce lotissement ne risquent pas d’être inondées.

On longe le parcours d’obstacles pour les chevaux, alors que nous marchons depuis 1 heure (*). Suit la zone sportive, terrains de foot, rugby, athlétisme, autour du complexe sportif Daniel Eck ; après un parking, on découvre une petite aire de jeux pour les enfants.

L’aire de jeux pour les jeunes enfants…

… et un étrange baromètre moyenâgeux, photographié dans un jardin privé.

On ignore à droite la gare SNCF et son hangar marchandises (les deux sans aucun intérêt puisqu’à l’abandon) ; la rue Guibert tourne un peu à gauche, et on ne ratera pas les cigognes peintes sur le mur d’une maison. Juste après, on fera un rapide crochet à droite rue du Parc, pour voir – côté gauche - la série des anciens chalets en bois, tous fort bien entretenus (8).

Les cigognes peintes de la rue Guibert…

… et les chalets de la rue du Parc.

Une ancienne affiche des Ets Schroth & Cie. (Document Internet)

Retour rue Guibert : au rond-point, à hauteur du centre de secours (en attendant que soit terminée leur nouvelle caserne sur la ZAIC Les Pins), prendre vers la droite, et traverser de suite pour gagner l’aller piétonne et cycliste qui part à gauche, direction Parc à Cigognes et centre-ville. On passe entre le terrain de camping et celui des cigognes.

Perchée sur la tour de séchage des tuyaux d’incendie, une cigogne domine la situation.

Dans leur parc, un couple semble déjà occupé à construire son nid.

Traverser la piste cyclable et continuer sur la passerelle au-dessus de la Thur : voici l’Espace Grün (9), spectacles, cinéma, expositions, locations de salles. 

L’Espace Grün.

Longer la partie vitrée en restant sur sa gauche ; au bout, un passage protégé permet de traverser la rue Georges Risler, en face d’un bâtiment (aux fenêtres sécurisées) de l’hôpital gériatrique et maison de retraite. Partir sur la gauche et suivre cette rue, à hauteur des travaux de mise en conformité et de construction.

L’hôpital gériatrique et maison de retraite de Cernay est en travaux.

Après la chapelle, prendre à droite, rue de l’Hôpital, et de suite à gauche sur le pont au-dessus du canal usinier (sens interdit). On arrive à la Tour des Ânes (10), qui a la particularité d’être habitée.

La chapelle de l’hôpital…

… et le canal usinier, depuis le pont de la rue Latouche.

La Tour des Ânes.

Prendre à droite la bien-nommée rue des Moulins : profitant de la force motrice de l’eau du canal usinier, plusieurs moulins étaient installés dans ce secteur, la résidence des Moulins nous le rappelle. Sur la gauche : l’ancien hôtel de Schoenbeck (11), avec sa Tour des Rats, tronquée et aménagée en terrasse.

La résidence des Moulins…

… et la Tour des Rats de l’hôtel de Schoenbeck.

Joli coup d’œil à gauche sur le clocher de l’église St-Étienne de Cernay, à hauteur de la rue Ingold.

Au bout, traverser la rue Poincaré, qui est l’artère centrale de la ville, et continuer en face, c’est encore la rue des Moulins. La 2^ème rue à gauche indique par son nom la limite exacte de l’ancienne cité moyenâgeuse, c’est la rue du Fossé. On arrive à hauteur d’un petit espace vert, bordé par un reste de mur (muraille ?), dont on ne saura rien… Juste avant, une petite passerelle permet de retraverser le canal usinier (12) : c’est d’ici qu’a été prise la photo d’ouverture, et il vaut mieux être à pied qu’en vélo. On arrive devant la Tour des Maréchaux (13), qui est la mieux conservée des anciennes fortifications.

Une ancienne muraille…

… précède la Tour des Maréchaux.

Traverser la rue James Barbier et partir à gauche ; 20 m après, prendre à droite la rue de l’Avenir ; traverser ensuite la rue des Prés et prendre à gauche ; 20 m après, juste avant le premier immeuble, prendre le chemin de terre qui part à droite. Nous voici dans le Parc des Rives de la Thur, et en face se trouve la passerelle piétonne sur la Thur, qui nous ramène sur la piste cyclable. Prendre à gauche, et on retrouve vite le parking, après 1 h 45 mn de marche (*).

La passerelle sur la Thur et le lycée Gustave Eiffel.

Textes et photos : Pierre Brunner, février 2018.

(*) LES TEMPS INDIQUÉS ICI sont ceux de randonneurs entraînés, marchant à une vitesse soutenue ; ces temps incluent les arrêts photos, mais pas les pauses éventuelles.

(**) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés avec le logiciel http://www.mygpsfiles.com/fr/ .

(***) NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…

 NOTES :

1. Liens directs sécurisés http://ltd-rando68.over-blog.com/2017/02/cernay-promenade-urbaine.html (pour la version de base) et http://ltd-rando68.over-blog.com/2017/02/cernay-extension-periurbaine.html (pour l’extension).
2. DMM : division marocaine de montagne. « La 4e division marocaine de montagne (4e DMM) était une division d'infanterie de l'armée d'Afrique qui participa à la Seconde Guerre mondiale et à la libération du territoire français en 1944. Formée à la suite de la libération de l'Afrique du Nord française, elle s'illustre particulièrement en Italie en 1944 au sein du Corps expéditionnaire français du général Juin, puis en Provence, lors de la libération de Toulon et Marseille, et en Alsace au sein de la Première Armée française du général de Lattre de Tassigny. » (Source : Wikipédia) « Montée en ligne dans la terrible campagne des Vosges. Le groupement parti sur le front de l'Est depuis septembre remporte au prix de combats acharnés la bataille du Haut du Faing, qui permet la manœuvre sur Belfort et ouvre la voie de l'Alsace centrale. Dans la forêt de Hardt, la lutte est ardente. Le 1er régiment de tirailleurs marocains soutient une longue série de combats meurtriers en direction de Mulhouse. La cité est le théâtre d'un siège qui se prolonge pendant deux longs mois, avant d'être reprise fin novembre. Le 22 novembre, le 1er Bataillon du 6e RTM reprend le secteur de Courtelevent. Le 3e bataillon ouvre quant à lui aux blindés de la 1e Armée Française la plaine du Haut-Rhin. En janvier 1945, Colmar est reprise, et bientôt Strasbourg. La 4e DMM s'attaque le 20 janvier au cœur même des positions ennemies, sans avion ni char. Dans le froid des Vosges, les soldats connaissent les corps-à-corps épuisants et le martyre de gelures... La ville de Cernay est bientôt délivrée, et aux pieds des ballons d'Alsace, le 4e régiment de spahis est rejoint par le 21e corps d'armée américain. Le 8 février, après 21 jours de combats sanglants, l'intégralité de la rive gauche du Rhin est rendue à la France. » (Source : http://www.huffpostmaghreb.com/2015/01/23/guerre-soldats-maroc-france-italie-nazis_n_6532320.html )
3. Lien sécurisé https://csc-agora.jimdo.com/ ou https://www.facebook.com/cscagora/
4. Cimetière militaire allemand (Deutscher Soldatenfriedhof) de Cernay : ici reposent 7 485 soldats allemands décédés durant la Première Guerre Mondiale, et 1 479 lors de la Seconde Guerre Mondiale. Les morts de la Première Guerre Mondiale ont été causés par les combats pour conquérir le Hartmannswillerkopf et d’autres sommets vosgiens : ils proviennent du regroupement de 115 communes d’Alsace, et d’autres communes de France. Ceux de la Deuxième Guerre proviennent des combats sur les Crêtes et dans la trouée de Belfort. Ce cimetière a été inauguré en 1984.
5. Aubert : fabricant d’articles de puériculture, dont des poussettes et des landaus qui ont fait le tour du monde. Site https://www.aubert.com/mentions-legales.html . Un magasin de vente est situé juste derrière le Mc Donald’s, 1 rue de Normandie.
6. SHT : lien Facebook sur https://www.facebook.com/SocieteHippiqueDeLaThur/?rf=273008306078686
7. Site sécurisé https://www.club-canin-de-cernay.fr/
8. Ces maisons en bois étaient jadis appelées des ‘‘Chalets Schroth’’ : construites par la société Schroth à Altkirch, elles avaient été mises à disposition des familles de rapatriés français d’Algérie, après leur retour en métropole et en particulier dans le Haut-Rhin, au début des années 60’.
9. Site : http://www.espace-grun.net/
10.   Tour des Ânes (Esselthurm) : cette ancienne tour d’angle, qui appartenait aux fortifications de Cernay dès le 15ème siècle, possédait plusieurs ouvertures de tir ; elle doit son nom aux ânes qui transportaient le grain jusqu’au moulin seigneurial voisin.
11. Le général-major de Schoenbeck, de l’armée du duc de Weimar en Allemagne, fut investi de la seigneurie de Cernay par Louis XIII en 1643. Louis XIV, la reine et leur suite y ont fait étape du 22 au 23 juin 1683, répondant à l’invitation de Wolfgang de Schoenbeck : le roi était en tournée d’inspection des établissements militaires en Alsace. Cette ancienne demeure seigneuriale a ensuite été restaurée par l’architecte Winckler avant 1870. Elle est aujourd’hui à vendre…
12. Canal usinier (ou des usiniers) : ce canal, creusé au 15^ème ou 16ème siècle et qui est une dérivation de la Thur à partir de Vieux-Thann et sur 5 850 m, alimentait en énergie hydraulique une douzaine de moulins à grains et à papier, scieries et usines (d’où son nom) ; il servait aussi à l’irrigation des prés. Ce canal a ensuite favorisé l’implantation des industries textiles locales, dès la fin du 18^ème siècle. Aujourd’hui, il fait tourner plusieurs centrales hydroélectriques privées, juste en amont de Cernay.
13. Tour des Maréchaux : il s’agit d’une ancienne tour d’artillerie à deux étages de canonnières, datant du 16ème siècle. Elle défendait l’angle sud-est des fortifications de la ville, et ses murs ont 3 m d’épaisseur ! Au 19ème siècle, une brasserie avec terrasse et balustrade y était installée. Cette tour a été classée Monument Historique en 1937.

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