→ 9,9 km ~ D+ 474 m ~ Un peu difficile (3/6) ~ ***
Le Petit Ballon (1) est un sommet magique : tous les randonneurs le savent, mais personne ne peut expliquer pourquoi… On y monte de différents endroits (2), mais cette fois j’ai fait au plus simple, en partant du col de Boenlesgrab. Je voulais juste parcourir deux sentiers peu fréquentés, et explorer un peu les casemates construites là-haut par les Allemands en 1915. Mais surtout profiter des magnifiques couleurs automnales !
Départ et arrivée : parking au col de BOENLESGRAB (commune de Wasserbourg) : accès par la vallée de Guebwiller et la D 430, direction Markstein. À la sortie de Lautenbach et après le carrefour vers Lautenbach-Zell et le vivarium du Moulin, on a sur la gauche une cheminée d’une ancienne scierie : juste après, prendre la route qui monte à droite, vers le Petit Ballon et le Boenlesgrab. Temps de cette randonnée : 3 h 40 mn (*). Distance exacte : 9,9 km. Dénivelé positif : 474 m (**). Difficulté particulière : la montée entre les lieux-dits Drei Schoepf et col du Strohberg. Conseils : chaussures de randonnée (et les bâtons pour les seniors), un petit en-cas et une réserve d’eau. Conditions météo : beau temps ensoleillé et doux, absence de vent. Niveau de ce circuit : un peu difficile (3/6) (***).
CARTE DE LA RANDONNÉE :
DESCRIPTIF :
Depuis le col (altitude 865 m), prendre sur la gauche de l’auberge le chemin horizontal repéré « triangle vert », direction « Drei Schoepf ».
Ce chemin, (il s’appelle le « Chemin du Drei Schoepf »), peu fréquenté, est un excellent échauffement, puisque quasi horizontal. En automne, il est magnifique ! Devant nous, on découvre vite la montée vers le Petit Ballon, avec à droite la colline qui nous permettra d’y grimper.
On arrive sur un plateau qui est un hameau de plusieurs anciennes fermes ou résidences secondaires, avec pâturages et jardins : c’est le lieu-dit Drei Schoepf, alt 845 m. Nous sommes donc 20 m plus bas que le Boenlesgrab ! Prendre à gauche le chemin « X jaune », direction Wasenmatten, qui commence par une vieille table rustique et ses deux bancs.
En fait de montée, c’est une descente qu’on trouve plus loin, après avoir fait un petit crochet en arrivant devant une ancienne grange. Patience : on rencontre finalement le large chemin « X rouge » qui vient de Wasserbourg : prendre à gauche, direction Petit Ballon et Buchwald. Les choses sérieuses commencent ici !
Au sortir de la forêt, on se retrouve au bord d’une chaume d’altitude magnifique, sur laquelle des vaches Vosgiennes sont encore en train de pâturer. Devant nous se précise la colline aux arbres et buissons colorés, tandis qu’en arrière s’ouvre le panorama sur Wasserbourg et la vallée de Soultzbach-les-Bains.
On arrive sur un plateau : la ferme-auberge du Strohberg est à gauche, mais nous continuons à monter à droite sur un large chemin empierré et carrossable, toujours « X rouge ». Après quelques lacets, on arrive au lieu-dit « Col du Strohberg », alt 1 155 m, sans doute une appellation locale, inconnue de la carte IGN.
→ À partir d’ici, le ‘‘X rouge’’ est remplacé par un « triangle jaune » : nous sommes sur un sentier raide et les cailloux ont laissé la place aux racines. On arrive sur un large chemin empierré : notre itinéraire vers le Petit Ballon continue juste en face, mais nous faisons un crochet vers la gauche : le secteur des anciens bunkers allemands commence ici, l’accès étant en principe interdit, quoique sans aucun danger à mon avis.
Voici donc simplement quelques photos de cette « visite », qui au final n’offre rien de bien spectaculaire : on trouvera au bas de cet article une brève « note historique ».
Cette construction servait sans doute de cuisine et de réfectoire, peut-être aussi de salle de soins ; elle a été rénovée et est actuellement utilisée sans doute par des chasseurs.
Les deux entrées (et sorties) d’un dortoir à ce niveau supérieur, sans doute pour les sous-officiers.
Je n’ai vu que 3 niveaux de casemates souterraines, les officiers étant tout-en-haut, mais il y en aurait 4 en réalité ! Je pense qu’une bonne centaine de militaires allemands pouvaient vivre ici. Retour sur notre itinéraire « triangle jaune » : la montée est presque terminée, on arrive au sommet !
Derrière cet amas de rochers façon cairn, les antennes de relais radioamateurs (3). Mon sac à dos et les bâtons sont en prime…
Pour le retour, nous descendrons par la liaison avec le GR 532, « rectangle jaune », facile à repérer depuis le sommet : on part sur la droite un peu en-dessous la statue de la vierge. La liaison avec le GR se fait rapidement : prendre à gauche. On entre dans une hêtraie d’altitude, le site Natura 2000 rappelle les conseils trop souvent oubliés, et on jette un dernier regard sur le Petit Ballon et sa silhouette, bien reconnaissables depuis la plaine.
On arrive vite à la Schellimatt, alt 1 037 m, marquée par un massif abri-bunker allemand (toujours la Première Guerre Mondiale, année 1915), et l’accès à l’auberge de jeunesse de même nom (4), plus connue sous le terme de Dynamo, bien qu’il n’y ait pas de courant électrique ici, sauf par de récents panneaux solaires.
Nous prenons alors le large chemin forestier qui part à gauche, « losange rouge » et « anneau jaune », direction ferme-auberge Strohberg. Quel calme ici, et c’est bien beau !
Une bonne descente annonce l’arrivée à la ferme-auberge Strohberg (5) : nous terminerons la descente avec le chemin empierré qui part immédiatement à droite, repéré « disque rouge », avec un panneau ‘‘danger chaussée déformée’’, on avait remarqué…
Pour cette génisse un peu plus âgée, pas de soucis, mais la lecture de la note (6) est fortement recommandée, merci pour elle !
La dernière partie de la descente se fait par un chemin empierré, dont la largeur frise les 5 mètres (pourquoi est-il aussi large ?), et l’inconfort oblige à marcher sur le bord gauche, où il reste un peu de terre. Ceux qui se risquent ici en baskets où chaussures de ville comprennent vite leur erreur, et leur douleur !
Après quelques virages, on rejoint le chemin « triangle vert » du départ : prendre à droite, et le parking du col de Boenlesgrab est tout proche : on retrouve la voiture après 3 h 40 mn de randonnée, tout compris (*).
Textes et photos : Pierre Brunner, octobre 2017.
→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/10013214
(*) TEMPS INDIQUÉ : il est celui d’un randonneur entraîné, marchant ici à une vitesse moyennement soutenue ; il intègre le temps pour explorer les installations militaires allemandes (20 mn env), et celui pour la pause au sommet du Petit Ballon (20 mn env). En partant d’en bas, à hauteur de la cheminée de l’ancienne scierie, il faudrait rajouter 1h30 pour la montée, et 1h pour la descente (4,5 km par l’itinéraire « plus rouge »).
(**) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/
(***) NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…
PETITE NOTE HISTORIQUE : (les photos sont des DR Internet)
Station intermédiaire au lieudit Buchwald, à Wasserbourg, à la fin de la guerre et en état actuel (lire ci-dessous).
La deuxième photo représente la station intermédiaire du téléphérique allemand au lieudit Buchwald à Wasserbourg. Voir à ce sujet, dans les DNA du 07/11/2007 : « La plaque apposée sur les vestiges de la station intermédiaire du téléphérique allemand Wasserbourg-Petit Ballon 1915-1918 en rappelle l'histoire selon les termes suivants : ‘‘Au cours de l'année 1915, l'armée allemande a transformé le Petit Ballon en véritable forteresse avec 4 étages de casemates souterraines. Elle s'attendait à une offensive française qui n'a jamais eu lieu. Pour desservir les installations du Petit Ballon, la Festungseisenbahn-Bau-Kompanie, la compagnie de construction de chemins de fer de forteresse, a construit un téléphérique qui partait de Wasserbourg à côté de l'église et qui avait sa station intermédiaire ici. La station terminale se trouvait plus haut sur la pente Sud du Petit Ballon. C'est un des plus importants vestiges qui subsiste de la Première guerre mondiale dans les Haut-Vosges. Un autre téléphérique allait de Soultzbach-les-Bains à l'Ilienkopf en passant par le Ried’’. »
Comme le signale le forum « Pages 14-18 » (http://pages14-18.mesdiscussions.net/pages1418/Sites-et-vestiges-de-la-Grande-Guerre/souterrains-petit-ballon-sujet_2856_1.htm ), on trouvera sur le site des archives militaires allemandes quelques photos intéressantes du Petit Ballon et de ses souterrains sur le lien https://www2.landesarchiv-bw.de/ofs [...] isaten.ph (taper ensuite 'Klein Belchen') : ces photos sont protégées et ne peuvent être reproduites.
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