→ 14,5 km ~ D+ 221 m ~ Facile (2/6) ~ ***
Connaissez-vous le Britzgyberg ? Cette petite colline entre Illfurth et Zillisheim nous fait passer, en quelques heures et au travers d’une belle randonnée facile, du premier âge du fer (c’est encore la préhistoire) à celui de la poudre à canon, dans les horreurs de la Première Guerre Mondiale. Marchons donc courageusement sur les traces de ce qu’on appelle le progrès de l’Humanité…
La colline du Britzgyberg, vue depuis le Sentier de l’Ill, alors que passe le TGV : l’Histoire continue !
Départ et arrivée : parking place de l’abbé Bochelen à ILLFURTH. Nous laisserons à chacun le soin d’arriver jusqu’à cette petite ville du Sundgau, à mi-chemin entre Mulhouse et Altkirch : la Grand’ Rue est parallèle à la rue de Mulhouse (D 432), et au milieu se trouve la place : on trouvera quelques possibilités de stationnement devant ou derrière le vieux clocher de l’ancienne église paroissiale (ou sinon le long de la Grand’ Rue). Temps de marche : 4 h 30 mn (*). Distance exacte : 14,5 km. Dénivelé positif : 221 m (**). Difficulté particulière : aucune ! Conseils : chaussures de randonnée légères (les bâtons sont inutiles), un petit en-cas et une réserve d’eau. Conditions météo : beau temps ensoleillé et doux, absence de vent. Niveau de ce circuit : facile (2/6) (***).
CARTE DE LA RANDONNÉE :
DESCRIPTIF :
Depuis la place, remonter la Grand’ Rue vers la gauche ; au carrefour, prendre à droite ; traverser et prendre 20 m après la rue qui part à gauche (rue du Chêne). Au bout, prendre à gauche (rue Jeanne d’Arc) et de suite à droite (rue de Bretagne). Au bout, prendre à droite (rue des Jardins) jusqu’à la D 432 ; au Stop, aller à droite jusqu’à la pharmacie, traverser au 1er passage protégé, et on trouvera sur la droite puis derrière le magasin de matériel médical un chemin goudronné qui monte jusqu’au passage à niveau. Traverser les rails, et continuer tout droit, rue du Château, direction ‘‘Enceinte de la burg’’, « disque bleu ». Au bout de cette rue, on entre dans la forêt : continuer à monter le chemin tout droit, « anneau bleu », direction chapelle St-Brice etc...
En sortant de la forêt, on se retrouve en zone agricole et on atteint le sommet de la colline, alt 390 m, point le plus haut de ce circuit. L’endroit est juste magnifique : prendre à droite, « anneau bleu et losange rouge », direction chapelle St-Brice etc…
La signalétique est parfaite, et notre chemin descend doucement. Ici la forêt reste naturelle (les arbres morts cultivent la biodiversité), et les terriers impressionnants doivent abriter une faune nocturne fort active.
On arrive à une clairière où se trouve la chapelle St-Brice, qui porte deux dates, 1589 (édification) et 1998 (acquisition par la commune et rénovation).
Mais l’intérêt de ce plateau est ailleurs, et pour le comprendre il faut visiter les collections de la Préhistoire du musée historique de Mulhouse. La colline du Britzgyberg (1) était un important site princier occupé dès le premier âge du fer, soit entre 650 et 400 ans avant Jésus. Une présence humaine est même attestée à la fin du néolithique, il y a près de 3 000 ans ! L’église catholique a donc juste voulu, bien plus tard, récupérer un peu de cette importance en construisant ici une chapelle…
Il sera difficile de trouver les traces des vestiges qui sont dissimulés dans la végétation. Tout juste peut-on descendre le sentier partant derrière la chapelle, jusqu’au chemin qui correspond aux anciennes palissades.
Nous quittons le site et suivons les mêmes repérages, en direction du cimetière militaire allemand (2). On y arrive rapidement, mais il faut continuer après la partie circulaire et la lande à orchidées.
Près de 2 000 soldats reposent ici ! On quitte le cimetière par la partie haute, à droite et à l’arrière du monument principal : on rejoint alors rapidement le chemin « anneaux jaune et bleu », direction Paulrath. Après une petite montée, on retrouve la zone agricole, avec la Forêt Noire au loin. Continuer à droite, « anneau jaune ».
Les vététistes qui ne voient pas la légère descente sont invités à remplacer les roues de leur vélo par une paire de lunettes…
Notre chemin macadamisé arrive à un croisement : prendre le chemin empierré à gauche, avec un panneau multidirectionnel, « anneau jaune » et « losange rouge », direction place St-Georges, etc…
On arrive à un drôle de chalet forestier, sans porte, ni fenêtres, ni tables ou bancs, le mobilier se limitant à une vieille chaise d’école et à une poubelle. Continuer le chemin tout droit, « losange rouge », direction Grand Canon.
Nous arrivons Place St-Georges : continuer tout droit vers le Grand Canon. Un petit crochet de 50 m à gauche nous montre la « fosse » d’un canon de 24 (c’est le calibre, donc le diamètre des obus, pas l’année), mais on ne voit rien en fait, et de retour sur le chemin principal on a après l’ancienne entrée du ‘‘magasin’’ où étaient entreposés ces obus.
On arrive au site du Grand Canon, avec une entrée digne d’un ranch ou d’un parc de loisirs. Toutes les installations sont soigneusement mises en valeur grâce à des panneaux explicatifs bilingues, mais aussi soigneusement protégées de toute intrusion par de grosses grilles. Je ne suis plus venu ici depuis une trentaine d’années : on pouvait alors entrer partout, et nous ne nous privions pas de courir et de hurler dans les galeries, avec ou sans lampe de poche. Il faudrait des heures pour parcourir l’ensemble du site et lire les panneaux très bien faits : je me contenterai de suivre le sentier « losange rouge »… Visite en photos :
La visite terminée, on quitte le bois de l’Altenberg et retrouve un large chemin qui débouche très vite sur une petite route goudronnée : à droite se trouve l’ancienne « Auberge du Grand Canon », fermée depuis longtemps, et l’aire de détente qui figure encore sur la carte n’existe plus. Prendre à gauche, direction Zillisheim. On entre dans le village : peu après, prendre encore à gauche, « disque et + bleus », sur le sentier de découverte au nom imprononçable…
Cet itinéraire (qui ne figure pas encore sur la carte) est facile : il suffit d’aller tout droit ! On sort d’un lotissement récent, et le sentier monte dans le petit bois : il est magnifique !
Au point le plus haut de ce sentier, on trouve un hôtel à insectes, et un panneau de lecture du paysage.
Continuer l’itinéraire « + bleu » : le Glorenhagweg devient « Luginslandweg », les arbres prennent des couleurs automnales plus qu’intéressantes, et on arrive à un large chemin : prendre à droite, « disque rouge », direction cimetière israélite de Zillisheim.
Ce chemin descend, un peu plus bas il s’appelle Burlachenweg, et il faut aller jusqu’au bassin de rétention des eaux pluviales pour trouver, à droite, le passage qui permet d’entrer dans l’ancien cimetière israélite de Zillisheim (3).
Continuer à descendre cette rue du Château : au Stop, prendre à gauche et traverser la D 432 entre le petit arrêt de bus et l’auberge Mohn. Prendre à droite vers la gare : on franchit la voie ferrée et on passe devant l’église. On évite ensuite le crochet de la route en prenant tout droit la petite rue de Hochstatt, « anneau vert ». Sur plusieurs maisons, un panneau d’explication en raconte l’histoire, tout au long de ce circuit de découverte de l’histoire de cette commune. La lettre ‘‘T’’ est celle de son blason, mais je n’en en ai pas trouvé l’explication (4).
En continuant tout droit, on arrive devant le fameux pont levis : durant près d’un kilomètre, l’Ill et l’ancien canal du Rhône au Rhin coulent ensemble, ce qui est rare !
Prendre à gauche, « losange bleu », direction Illfurth : nous longeons à la fois le canal et l’Ill. Notre chemin est aussi piste cyclable : prudence donc. Une dizaine de minutes après, prendre à droite et passer sur le pont, à hauteur d’une écluse. Nous avons quitté le bord du canal et sa piste cyclable, nous voici dans un méandre de l’Ill, bien au calme ! Ce nouveau « sentier de l’Ill » va nous ramener à Illfurth en douceur et au calme !
Après un crochet gauche-droite, nous arrivons au bord de la route D18I entre Illfurth et sa cité scolaire et sportive : juste avant, prendre le cheminement sécurisé à gauche, et on repasse sur le canal du Rhône au Rhin, au moment où passe un petit bateau battant pavillon suisse.
Nous sommes à Illfurth : traverser au 1er passage protégé, et prendre la 1ère rue à droite, qui est la Grand’ Rue, bien que le nom ne figure nulle part. On arrive place de l’abbé Bochelen, et nous prenons quelques minutes pour aller jusqu’à son monument (5) et à l’ancien clocher du 14ème siècle. Nous retournons à la voiture, 4 h 30 mn après le départ (*).
Textes et photos : Pierre Brunner, septembre 2017.
→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/10013307
(*) TEMPS INDIQUÉS : ils sont ceux d’un randonneur entraîné, marchant ici à une vitesse relativement soutenue, et en prenant en compte les arrêts pour les photos.
(**) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/
(***) NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…
COMMENTAIRES :
J’AI BIEN AIMÉ :
NOTES :
À propos du blason de Zillisheim : « D’argent à la lettre majuscule T de sable », ou « d’argent à un tau de sable » (tau = lettre de l’alphabet grec moderne). D’où ce ‘‘T’’ provient-il ? Mystère, on ne trouve aucune explication sur Internet, et rien sur le site de la commune. Un internaute me signale qu’au 15ème siècle, une famille Truchsess de Rheinfelden y possédait des biens. Un château peut-être… En langue allemande, der Truchsess désigne l’intendant, ou plus exactement le sénéchal (= officier au service d'un roi, prince ou seigneur, le mot signifiant ‘‘doyen et chef des serviteurs’’).
Si on regarde les blasons de toutes les communes du Haut-Rhin, seule la commune de Dietwiller fait appel à la lettre ‘‘T’’, qui est entourée de deux étoiles. Mais là l’explication est facile : cette lettre rappelle la première mention de la commune au 13ème siècle, sous le nom de Titwihlr ou Tietwilr. Pour les autres communes qui utilisent des lettres, c’est directement en rapport avec leur nom : A pour Attenschwiller, HB pour Habsheim, HK pour Helfrantzkirch, HS pour Hirsingue, GK pour Kembs (le G peut-être par erreur pour Cambete), OB pour Oltingue, OS pour Ostheim, SI pour Sigolsheim, W pour Wittelsheim. Quant au ‘‘S’’ de Berrwiller, il s’agit en fait d’un double crochet.
« A l’arrière du vieux clocher, se trouve la statue de l’abbé Jean Bochelen. Né à Illfurth en 1761, ordonné prêtre en 1786, il devient prêtre réfractaire sous la Révolution, se réfugie en Suisse en 1792 et revient dans le Haut-Sundgau et à Illfurth où il officie en cachette. Arrêté sur dénonciation à Seppois-le-Haut, il est conduit à Colmar où il est jugé par le tribunal militaire qui le condamne à mort. Il est fusillé dans une sablière de Colmar le 24 juillet 1798. Ses derniers mots sont « Je meurs pour ma religion ». Cet évènement est représenté sur le bas-relief en fonte du monument érigé à l’occasion du centenaire de la mort du martyr en 1898. » (Source : mairie d’Illfurth, lien http://www.illfurth.fr/)
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