→ 13,8 km ~ D+ 487 m ~ Un peu difficile (3/6) ~ ***
Les Vosges vosgiennes, comme j’aime à les appeler, offrent beaucoup de merveilles aux randonneurs, surtout ceux qui viennent d’Alsace. Quelle beauté, quelle propreté, quelle douceur de vivre en harmonie avec la nature ! Partout, on va de surprise en bonheur. Exemple depuis le col d’Oderen, au-dessus de Kruth : nous partons pour un tour du Grand Ventron peu banal. Faisable en un après-midi, nous lui consacrerons plutôt toute une journée, afin de profiter pleinement des lieux.
Départ et arrivée : parking col d’Oderen, au-dessus de KRUTH. Accès par la vallée de Thann (RN 66) ; au rond-point de Fellering, prendre la première sortie à droite (D 13 bis), direction barrage de Kruth-Wildenstein. Dans Kruth, tourner à gauche juste avant l’église, directions col d’Oderen et Ventron : la montée est très agréable, et le parking se trouve du côté gauche en arrivant au col. Temps de marche : 4 h 05 mn (*). Distance exacte : 13,8 km. Dénivelé positif : 487 m (**). Difficulté particulière : aucune, la durée étant limitée et le dénivelé positif bien réparti. Conseils : chaussures légères de randonnée, et les bâtons pour les seniors ; le casse-croûte, une réserve d’eau, ainsi que des biscuits énergétiques. Conditions météo : très beau temps, ensoleillé et chaud. Niveau de ce circuit : un peu difficile (3/6) (***).
CARTES DE LA RANDONNÉE :
DESCRIPTIF :
Avant de démarrer la rando, nous prendrons quelques minutes pour explorer ce qu’il y a juste après le col, côté vosgien donc. Sur la droite, une petite croix (1), un abri de fortune datant peut-être de la Première Guerre Mondiale (2), et un monument en souvenir des libérateurs de Ventron et du col. Sur la gauche, un refuge baptisé « Chalet du Tremplin », propriété de l’US Ventron (3). C’est justement derrière ce chalet que commence la balade, en suivant le « rectangle bleu-blanc-bleu », direction Ventron et Musée du Textile.
La descente en forêt est agréable, et on profitera d’une signalétique parfaite. Assez vite, on arrive en vue d’un petit hameau, sans doute baptisé l’Étang : il est d’ailleurs précédé d’un étang, dans un secteur qui paraît tourbeux.
On arrive sur un large chemin ; le sentier continue en face, mais on récupère vite le chemin, plutôt rocheux et en descente. On arrive sur une petite route goudronnée : il suffit de la traverser et le sentier continue 10 m au-dessus. Une passerelle en bois, recouverte d’un grillage antidérapant, est suivie d’un pont, en bois lui-aussi, et ce dernier précède une belle série de balsamines de l’Himalaya, d’un rouge éclatant.
Le chemin herbeux fait un petit crochet à gauche, et on arrive sur une petite route : prendre à droite, direction « Musée textile ». On longe la route, et on arrive au parking du musée (4) : juste avant le parking, prendre la petite route qui monte vers la droite. Un virage en lacet, et au panneau « stop » on traverse la route qui descend du col d’Oderen, pour continuer en face le Chemin du Gros Pré.
… et la vue vers l’Ouest, Ventron et La Bruyère, un hameau qui ne doit pas manquer pas de caractère !
Le Gros Pré est le nom des anciens pâturages à droite du chemin, aujourd’hui presque tous à l’abandon. Le secteur est particulièrement beau et agréable ; la route goudronnée se prolonge par un chemin de terre, repéré par un « anneau vert », avec un banc voisin terminent. Nous montons dans le vallon du Ruisseau de Ventron, sur un magnifique chemin baptisé « Chemin envers du Gros Pré » !
La montée est très progressive, et le fléchage est bien fait, intelligemment fait même, il est important de le souligner. Les épicéas laissent heureusement la place aux sapins et aux feuillus (nous sommes encore en moyenne montagne), et cet itinéraire est juste somptueux. On arrive à une grande place, carrefour de petites routes et chemins, et sur laquelle se trouve le Refuge des Places. Ce refuge est divisé en deux parties : la première, ouverte, est équipée d’un poêle à bois (des cagettes sont disponibles pour l’allumer) et de 4 grandes tables avec leurs bancs (pour 32 personnes au moins !) ; la seconde, fermée, est un garage qui abrite sans doute un engin de damage pour l’hiver. Car ici démarrent des pistes de raquette et de ski de fond ! Il y a encore des tables et bancs à l’extérieur, une fontaine (eau potable), et plusieurs panneaux d’informations.
C’est l’heure et l’endroit idéal pour la pause casse-croûte ! Tout en mangeant, je réfléchis à cet équipement magnifique, et je me dis que dans nos vallées Lauch-Thur-Doller, il n’y a rien de comparable ; pour trouver des aménagements équivalents, il faudrait aller en Forêt Noire.… Je réalise aussi que, pour un lundi, juste après le dernier week-end de vacances qui fut ensoleillé, la propreté des lieux est remarquable : pas un papier, pas un déchet, pas une bouteille vide. Conclusion (qui n'engage que moi) : le sens civique est bien différent ici, dans le département des Vosges, de chez nous dans le Haut-Rhin, où le lundi réserve parfois de bien mauvaises surprises.
Pour la suite : prendre, en face de la fontaine de bois, l’itinéraire vers le Grand Ventron, repéré par un « disque rouge », et nous passerons par une source ferrugineuse.
J’ai préparé les bâtons en prévision de la montée, c’est pourtant une descente qui commence, même pas 100 m, en suivant cette petite route goudronnée. On passe sur un pont, et on prend de suite à droite au panneau de départ des pistes de raquette : c’est le chemin du Fond du Gros Pré. Je pense que pour trouver des aménagements comparables, il faudrait aller en Forêt Noire, mais pas dans le Haut-Rhin…
La source ferrugineuse est toute proche, et on fera pour la voir un petit crochet à droite. On passe un petit pont et on arrive au site, fort bien aménagé, avec un panneau explicatif très complet ; les deux arbres qui l’entourent sont des « arbres à vœux », et les gens ont pris l’habitude d’y accrocher des petits bouts de tissus et autres mouchoirs, on se croirait presque au Népal ! Le tout est entretenu par la Communauté de Communes de la Haute-Moselotte.
Retour sur le large chemin forestier, et début de la vraie montée ! Un peu plus haut, on part sur la droite, après avoir traversé le ruisseau, et un sentier a remplacé le chemin. Il grimpe bien et est rocheux, mais un petit sentier sur la gauche permettra d’y échapper un moment. Retour sur le chemin, et on longe deux parcelles engrillagées, qui sont juste des captages d’eau. Un peu après, au croisement, prendre le chemin qui part sur la droite, repéré par plusieurs signes, en plus de notre « disque rouge ». On arrive bientôt sur une route macadamisée, et ainsi se termine l’ancienne route de la Chaume.
Prendre à gauche, et on débouche de suite sur les chaumes du Grand Ventron, avec l’auberge un poil plus haut. Il faut donc encore une fois partir sur la gauche, jusqu’après l’auberge « La chaume du Grand Ventron ».
Nous montons à droite et passons devant le refuge du Club Alpin Français (5), idéalement situé. Petit coup d’œil en arrière : la vue s’élargit, mais on ne quittera pas pour autant le sentier.
En même pas 10 mn, on arrive au sommet du Grand Ventron (7), altitude 1 204 m (selon la carte IGN) , point le plus haut de cette randonnée : et quelle récompense ! La vue est presque à 360 ° (il manque un petit morceau vers le Nord, caché par la forêt) ; la table d’orientation, panoramique et fort belle, a été réalisée en 1993 par le Conseil Général des Vosges, et est doublée à l’intérieur par une tablette d’information circulaire sur « la chaume du Grand Ventron, une histoire pastorale ». À déguster sur place !
On a rejoint le GR 531, « rectangle bleu », qu’on suivra un moment. Prendre la direction Wintergés et col d’Oderen (le panneau n'est plus très bien orienté). Il y a plusieurs traces, mais il faut suivre la clôture et le muret en pierres, qui est en fait l’ancienne frontière entre la France et l’Empire allemand, entre 1871 et 1918.
Sur cette photo, on voit, de gauche à droite : le panneau du GR 531, une ancienne borne frontière (en partie couverte de terre), et une pierre de l’ancien mur-frontière, envahie par les genets et myrtilliers.
La descente se poursuit, et elle est magnifique ! Un peu plus bas, dans la forêt, alors que les pierres du mur sont bien visibles, on arrive à une borne frontière totalement unique, les inscriptions ayant été gravées dans un gros rocher !
Plus bas, suivre toujours le « rectangle bleu » : on quitte les chaumes et on rentre dans la forêt.
On arrive vite au Petit Ventron, altitude 1 155 m, et il n’y a là rien de spécial, à part le sentier qui descend à toute vitesse vers le lac de Kruth-Wildenstein. Nous continuons le GR 531…
Le calme ici est assez incroyable ! Le chemin descend, on passe une sorte de col (un sentier le relie à l’ancienne route vers La Chaume), et on remonte ensuite sur un plateau, qui est sans doute la Tête du Chat Sauvage. Dans un virage, un promontoire nous offre une belle vue, avec à gauche le Grand Ballon et la Route des Crêtes, et en bas la haute vallée de la Thur.
La descente reprend et elle s’accélère même, avec une succession de petits zigzags. Les personnes sujettes au vertige éprouveront peut-être ici quelque difficulté, et les enfants devront être un peu surveillés… Juste après une ancienne borne frontière, on découvre sur la droite la partie basse de la Chaume des Vintergés. Il faut encore une dizaine de minutes pour arriver au petit abri forestier : l’endroit est magique, et les vaches sont encore là, quel régal !
Pour la suite, et la fin, nous quittons le GR 531 et prenons l’itinéraire « rectangle bleu-blanc-bleu », qui part de la cabane, vers la droite. Le col d’Oderen n’est plus qu’à 2,5 km, et le parcours est donné facile. Un moment, on termine le chemin Monjean en arrivant sur une petite route goudronnée (celle qui monte vers la ferme-auberge du Felsach) : notre itinéraire continue peu après, avec un chemin qui descend vers la droite. Une passerelle termine ce parcours, juste à hauteur du monument des Libérateurs, à 50 m du col d’Oderen.
Alors, ce chemin « bleu-blanc-bleu », facile ? Pas vraiment, car il n’est pas toujours agréable, entre les cailloux, les racines et les hautes herbes… Mais ultra rapide, ça oui (à peine 25 mn). Mais il a un défaut majeur : il est tout sauf agréable ! Je conseillerais donc de revenir par le GR 531, un poil plus long, mais tellement plus beau. Toujours est-il que là, j’ai retrouvé le parking au col d’Oderen, et ma voiture, après exactement 4 heures et 5 mn de marche (*). Il faudrait compter 10 à 15 mn de plus par le GR 531.
Textes et photos : Pierre Brunner, août 2017.
→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/10022294
(*) TEMPS INDIQUÉS : ils sont ceux d’un randonneur entraîné, marchant ici à une vitesse assez soutenue, et sans prendre en compte les arrêts et pauses.
(**) DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/
(***) NIVEAU DES CIRCUITS : ils sont classés en 6 niveaux : très facile (1/6), facile (2/6), un peu difficile (3/6), assez difficile (4/6), difficile (5/6), extrêmement difficile (6/6) – ce dernier niveau ne devrait jamais être proposé ici…
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