→ 13,3 km ~ D+ 572 m ~ Un peu difficile (3/6) ~ ***
Depuis longtemps, je cherchais à monter au Markstein depuis le haut de la vallée de Guebwiller, mais je ne savais pas comment m’y prendre. Et voilà que je découvre, sur la page Facebook de Lily Estable, le parcours de mes rêves ! En partant de la maison forestière de Dauvillers, on grimpe au Markstein et on en revient, par un vrai circuit. Cette randonnée R61 s’en inspire plus que très largement, et peux assurer que c’est une magnifique sortie, d’un bout à l’autre !
Départ et arrivée : parking au bord de la D 430, à hauteur de la maison forestière de Dauvillers, à LAUTENBACHZELL-SENGERN : accès par la vallée de Guebwiller. Après Linthal, après le monument Brun et après le lieu-dit Schmelzrunz, on arrive au panneau « lieu-dit Dauvillers ». On s’arrêtera sur la droite, soit au petit parking « aire de chaînage », soit un poil plus haut (après le chemin montant sur la droite), les places ne manquent pas ! Temps total : 4 h 30, pauses et arrêts photos compris (*). Distance exacte : 13,3 km (**). Dénivelé positif : 572 m (**). Difficulté particulière : attention, certaines portions du sentier jusqu’au lac de la Lauch (sentier Fernand Hansen) sont sportives ; le reste passe bien, autant à la montée qu’à la descente, ce circuit est donc accessible à tous les randonneurs pratiquant. Conseils : effectuer de préférence la marche dans le sens décrit ici ; les chaussures de randonnée me paraissent indispensables (les bâtons, c’est selon) ; un petit en-cas et de l’eau feront évidemment partie du voyage. Conditions météos : temps bien ensoleillé, vent modéré de secteur nord-est, température au départ 11° (15° à l’arrivée). Intérêt : très intéressant.
LA CARTE :
DESCRIPTIF :
Depuis le parking (alt 640 m), partir sur le large chemin qui monte par la droite : on a là un beau panneau sur « Les forêts du Florival », et deux panneaux d’indications, ce qui est rare ! Pour la Forêt domaniale de Guebwiller, nous partons sur le « chemin de l’enfer » ! Pourquoi le chemin de l’enfer, je n’en sais rien, mais comme l’enfer est toujours pavé de bonnes intentions, il faudra rester sur ses gardes ! Pour le Club Vosgien, section de Guebwiller, nous suivrons le « + bleu » en direction du lac de la Lauch, en utilisant le sentier Fernand Hansen. Concernant Fernand Hansen, je n’ai rien trouvé sur Internet, qu'il me pardonne…
Assez vite on quitte le chemin, notre sentier grimpe sur la gauche et les bâtons peuvent être déployés ! Quelques lacets plus hauts, partir sur la gauche (ne pas descendre sur Linthal). Ça grimpe bien, et on arrive à la route, juste en face d’importants travaux de terrassements (aménagement d’une aire de stockage de grumes). Sur un arbre, on nous annonce la reprise du sentier à 50 m.
Descendre la route vers la gauche : juste après le petit pont (rambardes rouges), notre itinéraire reprend sur la droite. Après un bout de chemin empierré, le sentier prend le relais, et il est très beau ! Devant nous, entre les arbres, on entrevoit le Markstein.
Ce sentier devient vite sportif, et dans les rochers les bâtons sont plutôt encombrants. Je m’arrête et je m’agenouille pour prendre en photo un passage un peu délicat, avec un câble qui nous aide à franchir le ruisseau, et il m’arrive un drôle de truc. Alors que je regarde dans l’objectif, j’entends une bête qui arrive très vite vers moi, et je pense d’abord que c’est un chien. Pas du tout, je relève la tête et je vois un jeune chamois : il me frôle, et un deuxième le suit de près ! J’ai juste le temps de dire quelque chose comme « Ouh là », que déjà ils dévalent la pente, en suivant le ruisseau. Quelle rencontre émouvante, et je n’ai eu ni le réflexe ni le temps de prendre une photo ! Je pense que c’est parce que j’étais à genou qu’ils ont choisi de passer juste à côté de moi, sans crainte…
Le passage du ruisseau avec le câble de maintien : c’est là que mon chemin a croisé celui de deux chamois !
Finalement, on arrive sur un large chemin, et on trouvera le « + bleu » sur un arbre, un peu plus loin. Donc, on continuera sur la partie du chemin qui monte vers la droite, et on a pour un bon quart d’heure de ce chemin, avec plusieurs lacets. Finalement, on arrive à la route : c’est la D 430, et on voit de suite le panneau « Lac de la Lauch ». Descendre la route (vers la gauche) sur environ 20 m, jusqu’à la digue.
Il faut traverser la digue, et nous suivrons maintenant le GR 532, « rectangle jaune », jusqu’à la route des Crêtes. Cet itinéraire est un peu plus long que la montée directe vers le Markstein, mais il a l’avantage d’être beaucoup plus facile et beaucoup plus beau. Mais, d’abord, une petite pause s'impose...
Un extrait du panneau d’information sur le site du lac de la Lauch : je dédié spécialement ces précisions concernant l’eau au préfet du Haut-Rhin et à la ministre de l’environnement Ségolène Royal, qui refusent le déstockage total de Stocamine.
Après la digue, nous partons vers la droite en suivant le GR 532, « rectangle jaune », direction Hofried et col du Hundsrucken, ce dernier n’ayant rien à voir (géographiquement parlant) avec le Hundsruck qui est au-dessus de Bitschwiller-lès-Thann. En arrivant presque au bout du lac, on prend à gauche : la montée se fait par un chemin forestier, empierré d’abord, enherbé ensuite, et finalement par un sentier (attention à ne pas perdre la trace, mais les panneaux sont intelligemment placés), qui débouche dans un virage de la D 430, non loin du chalet de Bellevue, que je n’ai pourtant pas vu ! Un panneau nous informe que nous sommes en « réserve biologique intégrale » (1), et nous avons d’ailleurs déjà vu de petits écriteaux aux arbres annonçant cette réserve biologique domaniale.
Longer la glissière de sécurité (devant ou derrière) en partant sur la gauche : après le virage, prendre sur la gauche le chemin du Hofried, toujours « rectangle jaune », qui est aussi piste de ski de fond (elle passe même sous la route!). Rapidement, on sort de la forêt et on débouche sur les hautes-chaumes du Hofried. On a à droite un beau chalet, et en contrebas, sur la gauche, les restes de la ferme du Hofried, détruite par un incendie en 1968 (2). Au loin, à gauche aussi, le Grand Ballon avec son radar et ses antennes, et la plaine, aujourd’hui dans la brume.
Continuer le chemin : il reste de minuscules névés, et la végétation à cette altitude est encore bien hivernale ! Il est clair aussi qu’on s’écarte du Markstein, vers lequel on reviendra bientôt.
En un petit quart d’heure après Hofried, et après avoir traversé une zone boisée, on débouche sur la Route des Crêtes, et on croise le GR 5, « rectangle rouge », qui nous ramènera au Markstein en une petite demi-heure. Ce qui nous laisse le temps pour une courte pause, d’autant qu’il y a là, au bord de la route, un banc encadré par deux poubelles. Les arbustes qui poussent ici ont de minuscules chatons tout justes ouverts : le printemps montre à peine le bout de son museau ! Une borne routière (D 431) précise l’altitude de ce Hundsrucken : 1 175 m.
Suivre le « rectangle rouge », direction Markstein. Le GR 5 surplombe à peine la Route des Crêtes, et il est quasi horizontal ; sur la gauche, joli coup d’œil vers la haute vallée de la Thur, mais il y a trop de brume pour des photos. Au sortir d’un petit bois, on aperçoit déjà le Markstein, tout proche ! Sur la droite, un peu en hauteur, les chaumes ont brûlé récemment : c’est noir, l’odeur est encore bien présente, et tout le secteur est d’une grande sécheresse.
J’arrive en 20 mn au col du Markstein, juste après trois heures de randonnée (*) ! Un panneau indique la suite du circuit : la descente se fera par le « triangle bleu », le lac de la Lauch n’étant qu’à une demi-heure d’ici ! Petite pause du coup…
Il faut traverser le carrefour, et juste avant la descente routière sur Guebwiller, on trouve le panneau de notre retour : le poteau est de travers, proche de tomber même (il a dû être heurté à maintes reprises par les engins de déneigement), et le panneau lui-même n'est guère illisible...
Partir par un chemin « triangle bleu » : très vite, prendre à droite sur un petit sentier, qui longe d’abord une piste de ski, et s’enfonce ensuite à toute vitesse dans la forêt. Plus bas, une tour en béton avec escaliers en fer rappelle la belle époque des tremplins de saut à ski (3)
Un peu en-dessous, on arrive à la route (toujours la D 430) qu’il faut traverser, et on retrouve notre sentier de l’autre côté de la glissière de sécurité (c’est haut, mais une marche métallique est installée de l’autre côté). En une vingtaine de minutes, on arrive à un petit pont de bois qui enjambe le ruisseau de la Jungfrauenrunz (4), et on rejoint l’extrémité du lac de la Lauch.
Partir à droite, et on retrouve une partie de l’itinéraire à l’aller, jusqu’à la digue du lac.
Traverser la digue : de suite après, descendre sur la droite vers l’ancien restaurant (boîte aux lettres, garde-corps métal), et on trouvera alors un panneau « triangle bleu », direction maison forestière Dauvillers et Linthal. C’est un magnifique itinéraire qui commence ici, avec un vieux pont et une cascade : l’eau qui sort du lac de la Lauch, c’est bien celle de la rivière Lauch ! Elle a creusé des gorges profondes, et nous offre une succession de belles cascades. C’est la première des trois merveilles de cet itinéraire !
La deuxième merveille de ce secteur, ce sont les arbres. Rappelons que nous sommes ici en réserve biologique intégrale, et levons les yeux vers ces géants majestueux, qui pourtant cassent comme des allumettes. Ceux qui sont pourris éclatent en plusieurs morceaux, et les autres affichent leurs blessures, qui jamais ne cicatriseront. Respect pour ces géants de la forêt…
Pour celui-là, qui ne tient que grâce à deux racines (les autres, atrophiées, n’ont pu se fixer sur le rocher), on devine l’endroit exact où il va bientôt se briser !
La troisième merveille, ce sont les rochers. Mais là, on entre dans le domaine un rien privé et réservé d’un artiste local, Roland Issenlor (5), qui était justement là en repérage, avec son bâton et ses trois chiens, et c’est là ma deuxième rencontre étonnante de cette journée, après les chamois. Bon, d’accord, chut : c’est son jardin secret ! Je prendrai juste une photo de lui, avant de continuer la randonnée, alors qu’il s’en va se baigner dans sa rivière préférée. « J’ai trouvé un trou dans lequel je rentre entièrement », me dit-il en riant. L’eau doit être à 4 ou 5°, quand même…
Deux photos encore pour terminer en beauté cette étonnante descente : les restes d’une probable conduite forcée, qui partait du lac et devait actionner quelque turbine dans la vallée (attention, des arceaux en fer sont sur le sentier juste en dessous du lac, il faut regarder où on met les pieds) ; et un escalier, partie rocher et partie métal, qui longe la cascade. Il y en a un autre escalier plus bas, et plus petit.
On croise deux chemins forestiers, et le sentier continue de l’autre côté, la dernière partie ayant un fléchage Club Vosgien récent. Finalement, après une passerelle métallique, récente elle-aussi, on arrive à une petite route goudronnée, qui est l’accès à la ferme-auberge du Gustiberg par le lac du Ballon (le Gusti de la vallée de Guebwiller) : prendre à gauche le pont sur la Lauch, et on rejoint vite la D 430. Notre parking est tout proche, et on arrive à la voiture après 4 h 30 mn de randonnée (*).
Textes et photos : Pierre Brunner, avril 2017
→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/10084898
(*) ATTENTION : tous les temps donnés ici sont indicatifs : ils correspondent à ceux d’une personne adulte entraînée à la randonnée, marchant à une vitesse moyenne.
(**) DISTANCE et DÉNIVELÉ : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/
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