→ 33,9 km ~ D+ 1 668 m ! ~ Difficile (5/6) ~ ***
Parvenir à pied jusqu’au toit des Vosges en partant de Cernay, et rentrer de la même manière, c’est quand même un défi ! En fait, cet exploit se réalise assez facilement si on est en bonne forme physique, et pour peu qu’on soit un randonneur entraîné, tant pour la distance que sur les dénivelés.
Départ et arrivée : parking du centre sportif « Les Rives de la Thur » (alt 300 m), rue Gustave Eiffel. En période scolaire, il est aussi utilisé par les élèves et profs du lycée du bâtiment, mais il existe un parking complémentaire à l’arrière du centre sportif.
Distance exacte : 33,9 km. Dénivelé positif cumulé : 1 668 m. ( ! ) Temps total : 9h30 env, pauses, casse-croûtes et arrêts photos compris (*). Difficultés particulières : la durée de cette rando autant que son dénivelé, la montée entre la ferme-auberge du Grand Ballon et le col étant la plus pénible (à éviter pendant les fortes chaleurs estivales !). Conseils : consulter la météo le matin avant de partir (le temps peut changer très vite sur les crêtes), s’imposer une bonne gestion des efforts tout au long de la journée (éviter de démarrer trop vite !), s’arrêter plusieurs fois pour de petites collations, boire beaucoup et aussi souvent que nécessaire (proscrire les boissons sucrées !) ; chaussures et bâtons de rando, tee-shirt de rechange, casquette et lunettes de soleil, sans oublier les indispensables pansements Compeed contre les ampoules, et le papier WC.
Descriptif (pas de carte ni de trace GPS) :
[Chaque année, j’expérimente un nouvel itinéraire : voici celui de cette année.] Passer le pont sur la Thur, et continuer tout droit (gendarmeries) ; traverser le fbg de Colmar, et continuer tout droit, rue de Wattwiller, jusqu’au bout (même sans issue), jusqu’au Carrefour Express. Ensuite c’est du trottoir : au giratoire, 2ème sortie à droite, direction Wattwiller. Juste après l’Auberge du Relais, prendre le sentier à gauche (parking à 100m) qui longe le ruisseau, et le suivre jusqu’au bout (3 changements de côté). Trottoir ensuite jusqu’à la rue de Steinbach à gauche (miroir, panneau « rectangle rouge-blanc-rouge » direction Molkenrain), et continuer sur la droite. Avantage : ce départ tranquille permet un échauffement très progressif des muscles et de la respiration !
Traverser la route des Crêtes, et les choses sérieuses commencent en face, dans la forêt. Suivre cet itinéraire « rouge-blanc-rouge » jusqu’au col de Herrenfluh : petite pause (bancs) ! Continuer ensuite le même itinéraire jusqu’à la ferme-auberge du Molkenrain. Les chaumes remplacent les arbres : passer derrière la ferme et continuer direction Freundstein. La fin de la première partie de la montée se termine, altitude 1 021m : en se retournant, beau coup d’œil sur la plaine, sans oublier la montagne « mangeuse d’hommes » ou HWK, Hartmannswillerkopf !
Depuis le sentier « rouge-blanc-rouge », coup d’œil sur la plaine cachée par la brume, avec la ferme-auberge du Molkenrain à droite.
Descendre de l’autre côté (magnifique pâturage, belle vue sur la vallée de Thann) jusqu’à la ferme-auberge du Freundstein. Passer devant, aller jusqu’à la route, et longer celle-ci en suivant le muret (côté gauche) jusqu’au premier virage en contrebas. Le Grand Ballon est juste en face, pas si loin finalement ! Au monument des aviateurs anglo-canadiens décédés en 1944, profiter du petit escalier de bois, et descendre encore jusqu’au prochain virage de la route, alt 860m. On a rejoint le GR 5, repéré par le « rectangle rouge », qui nous guidera jusqu’au sommet du Grand Ballon. Par la droite, courte montée de 10mn jusqu’aux ruines du château du Freundstein, alt 927m (1).
La descente reprend, et il faut en profiter : au retour, ce sera dans l’autre sens… Traverser la route (table et bancs en béton, emporter ses déchets !), et continuer sur la gauche. Passer près d’un étrange rocher creusé, et on arrive au col Amic ou Kohlschlag (2), alt 828m : tables, bancs et poubelles même, c’est l’heure de la pause casse-croûte, absolument indispensable avant d’aborder la 2ème partie, qui ne sera que montée.
Repartir sur le GR 5 : on arrive vite au plateau du Firstacker, alt 955m, où de nombreux chemins se croisent. La chapelle du Sudel (3) est en hauteur, sur la droite, alors que sur la gauche part l’itinéraire vers Gerstacker, une chaume vraiment paradisiaque !
Continuer « rectangle rouge » vers Grand Ballon et on retrouve la forêt, avec deux arbres qui nous montrent une belle image : l’art de s’enlacer ! Pour eux, l’union fait vraiment la force !
Après quelques lacets, traverser la route, et on débouche sur les chaumes de la ferme-auberge du Grand Ballon, alt 1 110m (4). C’est la montée la plus dure, surtout au début, mais elle n’est pas trop longue. Suivre le chemin qui part tout droit : alors qu’on passe sous les câbles d’un remonte-pente, on est pile en face du sommet, avec la boule blanche du radar, les deux mats d’antennes et le monument des Diables Bleus.
Si la montée devient pénible, il suffit d’accélérer le rythme de sa respiration, comme lors d’une épreuve de cross-country. En arrivant à hauteur du panneau rond « La Bleu 6 », continuer sur la droite. Juste avant d’arriver aux contrepoids d’un tire-fesse et à l’ancien chalet de sécurité, prendre sur la gauche et rejoindre la route : le col du Ballon est là, tout près, alt 1 325m. Prendre alors sur la gauche, vers le chalet hôtel du Grand Ballon (5) qui est naturellement le plus haut hôtel d’Alsace, et toujours propriété du Club Vosgien de Strasbourg. Monter sur la gauche, et suivre le GR 5 et son « rectangle rouge », qui part à droite. Nous sommes ici en zone (très) protégée, on restera donc sur les sentiers. La montée (100m de dénivelé positif) par le versant Nord est plaisante, avec le lac du Ballon et la ferme-auberge du Haag en contrebas. Très vite, on arrive près du sommet ! Sur la gauche, la « vue panoramique » est intéressante, mais bien triste, les récents coups de vent ayant fait tomber tous les cairns (6) ! Sur la droite, après le plan incliné qui monte jusqu’aux antennes et au radar de l’aviation civile, on arrive au sommet géographique du Grand Ballon (en allemand : Grosser Belchen) : une borne de granit et un panneau bilingue en indiquent la position et l’altitude exactes, 1 424m, point le plus haut de cette randonnée, évidemment ! Juste en contrebas, le monument des Diables Bleus. Redescendre au col par le chemin empierré du versant sud (à gauche en arrivant au monument), et il est temps de chercher un coin tranquille pour la pause déjeuner.
Pas de problème pour le début du retour : comme à l’aller, suivre le GR 5, jusqu’au col Amic. Pas de pause casse-croûte à cet endroit, le repas de midi est trop proche. Par contre il faut remonter jusqu’aux ruines du château du Freundstein, soit 99 m de dénivelé positif, avalés en un petit quart d’heure. Descendre de l’autre côté, rejoindre la route. Pour la suite, rester sur le GR 5 « rectangle rouge », direction Vieil-Armand. Il faut 45 mn pour atteindre le col du Silberloch (7) par cet itinéraire très agréable, avec sa succession de petites descentes ou montées, virages, zones humides ou caillouteuses. Les travaux du nouveau centre de scénographie avancent bien : monter sur la petite butte entre la crypte et ce nouveau centre, et profiter des bancs pour une pause, voire un dernier casse-croûte.
Rejoindre en contrebas le large chemin et partir à gauche : un peu plus loin, à la hauteur du mat du drapeau du cimetière, prendre sur la droite le sentier « disque jaune », Monument Serret, Hirtzenstein, etc… Descente rapide, et petit crochet de 20 m jusqu’au monument Serret (voir sur ce blog l’article Le Herrenfluh 3/3) : c’est ici que le général a été blessé au genou par un éclat d’obus le 28 décembre 1915, alors qu’il terminait une tournée d’inspection de ce secteur français, à quelques mètres des positions allemandes.
Suivre le « disque jaune » : par le ‘’sentier direct’’, on passe devant la roche Amic, où le capitaine de même nom fut tué, quelques jours avant son général. On arrive au Hirtzenstein (8), qui a bien changé depuis quelques temps ! Descendre de suite sur la gauche, et en bas du parking, prendre à droite le sentier botanique. On voit les deux faces de cet étonnant rocher, âgé de 350 millions d’années, né dans le feu comme il est écrit (9). On voit aussi une partie des fortifications allemandes, le rocher ayant été occupé dès le début de l’année 1915, et il le restera jusqu’à l’armistice.
La suite de la descente jusqu’à Wattwiller est un long e inconfortable chemin : à refaire, il vaudrait mille fois mieux longer la route ! Descendre finalement dans le village ; juste avant l’église, prendre à droite, et après à gauche, en suivant les « disques jaune et bleu », direction Uffholtz et Cernay. On sort de Wattwiller ; dans Uffholtz, suivre tout droit la rue de Wattwiller, puis rue du Cimetière ; de l’autre côté de la rue principale, continuer tout droit, direction « parking à 100 m ». On retrouve le ruisseau longé à la montée : partir à gauche, « restaurants abri-mémoire », et prendre le même itinéraire qu’à l’aller (rond-point, Carrefour Express, rue de Wattwiller,etc..), jusqu’au parking de départ. Cette rando aura duré un peu plus que 9 h et 30 mn.
Textes et photos : Pierre Brunner, juin 2016.
Notes
(*) Le temps donné ici est indicatif : il corresponde à celui d’une personne adulte entraînée à la randonnée, et qui marche à une vitesse soutenue.
DISTANCE EXACTE ET DÉNIVELÉ POSITIF : ils ont été calculés avec le logiciel http://www.mygpsfiles.com/fr/ (mise à jour : sept 2018)