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LTD RANDO 68
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STEINBACH, LE CIRCUIT DES DÉCOUVERTES  (R 25)

STEINBACH, LE CIRCUIT DES DÉCOUVERTES (R 25)

→ 13,1 km ~ D+ 481 m ~ Facile (2/6) ~ ***

Nous avons déjà présenté plusieurs aspects patrimoniaux du village de Steinbach (1) - juste à côté de Cernay - dans la randonnée R06, « Ostein et Hirnelestein », publiée sur ce blog le 22 juin 2016. En voici d’autres, que je vous invite à découvrir grâce à un circuit très abordable et donc familial. 

Le vignoble de Steinbach en-dessous de la Cote 425, sous un pâle soleil de fin d’après-midi et aux couleurs de l’automne.

Le vignoble de Steinbach en-dessous de la Cote 425, sous un pâle soleil de fin d’après-midi et aux couleurs de l’automne.

Départ et arrivée : emplacements de stationnement à l’entrée de STEINBACH. En venant de Cernay : depuis la place de l’église, prendre rue de Thann et passer à côté de la Porte de Thann ; au carrefour (feux tricolores), continuer tout droit, direction Vieux-Thann et Thann ; aux calvaires, prendre à droite la D35 II, direction Steinbach. On sort de Cernay et on entre en même temps dans Steinbach, et très vite on voit à droite, dans un espace de verdure, le « I » annonçant le panneau d’information « Bienvenue à Steinbach » : prendre sur la droite et se garer là. Il n’y a pas de parking aménagé, mais on trouvera sans peine quelques places.  Distance : 13,1 km (**). Temps total : 3 h 35 mn, pauses photos et lecture des panneaux comprises (*). Dénivelé positif : 481 m (**). Difficulté particulière : uniquement la descente vers la cascade de l’Erzenbach. Il faudra alors surveiller les plus jeunes enfants, cette partie de la rando étant déconseillée aux personnes sujettes au vertige, ou en surcharge pondérale importante. À éviter également par temps de forte neige et/ou de verglas. Conseil : emporter un peu d’eau et un anorak ; les chaussures de randonnée seront appréciées, mais les bâtons inutiles.

Descriptif (la carte est à la fin) :

Depuis l’arrêt (alt 330 m env), redescendre la route (côté gauche) sur une petite centaine de mètres, et prendre la première à gauche, rue Saint-Morand. Après les dernières maisons, dans un virage, prendre le chemin empierré légèrement sur la gauche (panneau sens interdit). On longe les vignes (domaine Fleischer à Pfaffenheim) et on arrive vite à la chapelle Saint-Morand (2)   

La chapelle Saint-Morand, sur le plateau de la Loh.

La chapelle Saint-Morand, sur le plateau de la Loh.

A la chapelle, prendre à droite : nous arrivons sur le plateau de la Loh, avec un très beau panorama sur la plaine d’Alsace et la Forêt Noire. Continuer de suite à gauche ce chemin qui monte, face à la montagne du Wolfskopf (3). On négocie deux virages, à droite puis à gauche, et on trouve les repérages du Club Vosgien « + bleu ». Après une dernière parcelle de vigne, ici bien protégée des grives (et encore, les signaux sonores d’alerte n’apparaissent-ils pas sur la photo !), on entre dans la forêt, toujours en suivant le « + bleu », direction Scheltzenburg : le fléchage du Club Vosgien de Cernay est parfait !

Cette parcelle de vigne mérite toutes les attentions !

Cette parcelle de vigne mérite toutes les attentions !

Après une montée dynamique mais courte, on traverse un chemin pour continuer en face, et on arrive au carrefour du Scheltzenburg (vieux banc à droite) : continuer tout droit par « disque rouge », direction Camp Turenne. La forêt est magnifique et parfaitement bien entretenue, et le chemin est nickel !   

Très beau parcours forestier, depuis le Scheltzenburg.

Très beau parcours forestier, depuis le Scheltzenburg.

On arrive bientôt à un secteur où les rochers arrivent jusqu’au chemin, secteur bien connu des naturalistes pour bénéficier d’un climat quasi méditerranéen !    

Ici, en été, on se croirait presque au bord de la Méditerranée !

Ici, en été, on se croirait presque au bord de la Méditerranée !

Le chemin descend un peu ; dans un virage, ne pas prendre le sentier qui descend sur la gauche, mais continuer en suivant toujours le « disque rouge ». Dans une montée, on a sur la gauche un petit promontoire rocheux qui offre table et bancs avec vue sur le vallon du Silberthal.   

Une table et ses bancs, le tout dans la force de l’âge !

Une table et ses bancs, le tout dans la force de l’âge !

On a quitté la zone rocheuse méditerranéenne depuis 15 mn : prendre le sentier qui descend sur la gauche, direction cascade Erzenbach, par promenade circulaire, le tout repéré par un « anneau vert ». C’est là le seul moment où il faudra être un peu prudent, mais c’est aussi le passage le plus spectaculaire de cette randonnée !

La descente à ne pas rater !

La descente à ne pas rater !

L’itinéraire est très bien fait, avec successivement quelques marches en bois, une passerelle métallique, un escalier métallique lui-aussi, et finalement la grande passerelle qui surplombe le ruisseau Erzenbach (4) et sa cascade, cette dernière passerelle ayant des rambardes toutes neuves !

Les aménagements réalisés pour accéder à la cascade de l’Erzenbach.

Les aménagements réalisés pour accéder à la cascade de l’Erzenbach.

Quant à la cascade, elle est surtout remarquable par ses marmites, au fond et même sur la paroi, ce qui est nettement plus rare !

Vue générale de la cascade de l’Erzenbach.

Vue générale de la cascade de l’Erzenbach.

Détail des cavités creusées par l’eau de l’Erzenbach.

Détail des cavités creusées par l’eau de l’Erzenbach.

Un panneau explicatif rappelle que ce site est depuis longtemps prisé des randonneurs. La descente continue avec des marches taillées dans la roche, puis une autre passerelle métallique, et on arrive dans le secteur des anciennes mines de fer (5). Mais de nombreux panneaux explicatifs ont souffert des chutes de branches, et l'argent fait défaut pour les remplacer... Continuer la descente sur un large chemin, toujours « anneau vert » et après la cabane des chasseurs (ceux-ci semblent apprécier l’eau courante, méfiance…), on arrive à un grand panneau d’accueil du site minier, en excellent état lui.

Nous arrivons devant la place du Silberthal (6) : prendre de suite le petit sentier qui monte sur la droite, « anneau bleu », direction chapelle Ste-Thérèse. En montant, on a sur la gauche l’ancienne entrée d’une galerie de mine, et sur la droite un joli coup d’œil sur le haut du vallon. On arrive en 10 mn à la petite chapelle Ste-Thérèse, alt 480 m. À l’intérieur, un panneau explique parfaitement son histoire singulière et émouvante (7).

La petite et discrète chapelle Ste-Thérèse, au-dessus du Silberthal de Steinbach.

La petite et discrète chapelle Ste-Thérèse, au-dessus du Silberthal de Steinbach.

À l’arrière de la chapelle, on remarque une autre entrée de galerie !

Une entrée de galerie, juste à l’arrière de la chapelle Ste-Thérèse.

Une entrée de galerie, juste à l’arrière de la chapelle Ste-Thérèse.

Poursuivre la montée : le sentier « anneau bleu » part juste avant la chapelle, et rejoint vite un large chemin. Prendre à gauche, et on arrive bientôt au col de l’Amselkopf (8), alt 557 m, avec son banc en excellent état. C’est un carrefour important : continuer tout droit en suivant le « triangle jaune », direction Waldkapelle. Ce chemin descend un peu, puis remonte après un virage ; six minutes après le col, prendre le petit sentier qui descend sur la gauche, rectangle rouge-blanc-rouge et anneau rouge, direction Stèle A. Jacquot.  

Impossible de rater ces panneaux, tant le fléchage est parfait !

Impossible de rater ces panneaux, tant le fléchage est parfait !

Pourquoi respecter les lacets de ce petit sentier, tant à la descente qu’à la montée, à pied comme en VTT ? Pour limiter l’érosion, tout simplement ! Et c’est quoi l’érosion ? C’est la destruction des couches superficielles du sol, ce qui entraîne l’accélération du phénomène : ici, on parle d’érosion anthropique, c’est-à-dire causée par l'homme et ses activités. Les matériaux issus de cette dégradation descendent… Et nous arrivons bientôt à la stèle Jacquot (9).

La stèle Anatole Jacquot.

La stèle Anatole Jacquot.

Nous sommes ici dans la vallée du Bruderthal (10). En contrebas, on aperçoit un  distributeur automatique, installé par nos amis les chasseurs. Il ne distribue certes pas des billets de banque, mais des grains de maïs, à destination des sangliers. Les sangliers pullulent en occasionnant des dégâts très importants aux récoltes, notamment aux champs de maïs et aux vignes, mais les chasseurs pratiquent quand même l’agrainage : les sangliers prennent goût aux grains de maïs, et descendent dans la plaine pour se nourrir plus facilement. Est-ce le but recherché ?...    

En pleine forêt, un DAM, distributeur automatique de maïs !

En pleine forêt, un DAM, distributeur automatique de maïs !

On arrive sur un chemin : continuer la descente sur la droite, et plus bas suivre le « + bleu », qui part lui aussi vers la droite, sur un chemin encore plus large ! On longe trois étangs (privés) et une cabane de chasseurs (sans DAM), et on arrive vers un parking : la route goudronnée vient de la Maison Blanche, à Vieux-Thann. Prendre le chemin qui monte sur la gauche, repéré « triangle rouge », direction Steinbach par vignoble. On quitte vite ce chemin pour une montée caillouteuse à gauche, avec le panneau Stèle. Cette stèle est presque en haut de la courte montée raide : des marches permettent d’y accéder, sur la droite. Elle commémore les combats sur la Cote 425 (11) en 1915 (12).    

La stèle du 297ème Régiment d’Infanterie, en mémoire des combats de la Cote 425, en 1915.

La stèle du 297ème Régiment d’Infanterie, en mémoire des combats de la Cote 425, en 1915.

Un panneau, mis en place récemment par la commission Patrimoine de Steinbach et offert par l’ARS, association des réservistes de la Savoie, liste les noms des 201 soldats décédés ici entre janvier et avril 1915 (parmi lesquels le lieutenant-colonel Bonnelet) ; liste arrêtée au 30/08/2016, et non exhaustive hélas !

Une partie du panneau d’explication des combats de la Cote 425.

Une partie du panneau d’explication des combats de la Cote 425.

Terminer la montée, prendre à gauche, et 10 m après à droite, en suivant le circuit circulaire, « anneau jaune ». Plus bas, partir sur la gauche vers le sens interdit, sauf exploitant. On sort bientôt de la forêt pour déboucher dans l’excellence du vignoble de Steinbach, exposé plein sud. Continuer à droite (2ème chemin) : l’église de Cernay est en ligne de mire, et sur la droite on distingue parfaitement les blocs de la ZUP de Mulhouse, avec la tour-relais de Morschwiller à leur droite, et la tour TV de Mulhouse sur leur gauche. On arrive aux premières maisons du village : continuer tout droit vers la chapelle du Birlingen, dont on aperçoit le clocheton. Traverser alors la route, 10 mètres en contrebas, pour retrouver la voiture, 3 h 35 mn après le départ.

Textes et photos : Pierre Brunner, octobre 2016.    

→ AVEC OPENRUNNER : L’accès direct à ce parcours est ici, et il est téléchargeable sur GPS : https://www.openrunner.com/r/10092315

LA CARTE :

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux)

Carte de randonnée IGN – CV TOP 25 n° 3620 ET (Thann Masevaux)

Les points positifs de cette randonnée :

  • ·        La variété des paysages, pour une randonnée courte et facile.
  • ·        Le fléchage parfait et très complet du Club Vosgien, section de Cernay.
  • ·        La cascade de l’Erzenbach, à (re)découvrir absolument !
  • ·        Le panorama sur Cernay et la plaine, en-dessous de la Cote 425.

Notes :

(1) Traduction de Steinbach : ruisseau pierreux.

(2) « Cette chapelle a été construite en 1930, sur l’emplacement d’un calvaire du XIXe siècle, détruit lors de la Grande Guerre. Elle est dédiée à Saint Morand, patron de la paroisse, ainsi que des vignerons du Sundgau et de Steinbach. Le culte de ce saint fut introduit par l’ordre des moines clunisiens d’Altkirch. La chapelle a été restaurée en 2010. » (Source : http://www.steinbach-alsace.fr/fr/information/85375/les-edifices-religieux ). Au sujet de la rénovation de cet édifice, on lira l’article écrit par l’auteur de ce blog et paru dans les DNA du 16/01/2010    sur le site http://www.steinbach68.org/saint_morand3.htm . Il faut aussi évoquer la donation de cette chapelle à la commune, effectuée en 2009 : voir le site http://www.paroisses-paysdecernay.fr/pages/patrimoine_religieux/nos_chapelles/steinbachLoh/steinbachloh.htm

(3) Traduction : Tête du loup ; altitude 784 m.  

(4) « L’Erzenbach est le ruisseau de Steinbach : son nom (traduction : ruisseau des minerais) rappelle l’existence de gisements de minerais exploités au moins depuis le Moyen Age dans le vallon du Silberthal. L’Erzenbach prend sa source en contrebas du Camp Turenne (Thomannsplatz), récupérant les eaux d’autres ruisselets au passage. Il traverse Steinbach sur environ 5 kilomètres avant de se jeter dans la Thur. Selon les indications du GERPLAN, la qualité des eaux de l’Erzenbach est très bonne en amont du village et globalement moyenne dans la traversée de l’agglomération. Un diagnostic hydraulique réalisé par le Département du Haut-Rhin montre qu’en cas de fortes crues, les ouvrages existant au centre de Steinbach ont une capacité hydraulique juste suffisante et que, en conséquence, il faudra veiller à ne pas entraver le libre écoulement des eaux. » (Source : http://www.steinbach-alsace.fr/fr/information/92609/erzenbach )

(5) « Au cœur de la forêt, le vallon du Silberthal renferme de nombreux filons de fer ou de plomb. Avec près de 200 ouvrages miniers sur moins de 3km², le vallon de Steinbach a connu de nombreux rebondissements, du début de son activité vers 1250 à sa fermeture définitive en 1905. C’est dans ce cadre naturel que la Mine Saint Nicolas, la Mine du Donnerloch et les mines de l’Erzenbach mènent les visiteurs à la découverte de 1 000 ans d’exploitation du fer et du plomb argentifère et sur les traces des mineurs. Ces trois sites et leurs richesses géologiques et naturelles sont mis en valeur grâce à trois itinéraires de découverte balisés avec tables d’interprétation ainsi que par des visites guidées. » (Source : Site Hautes Vosges d’Alsace)

(6) On pourra lire à ce sujet la « Fiche professeur » sur le site http://www.lithotheque.site.ac-strasbourg.fr/pres-de-chez-vous/sud_alsace/steinbach-silbertal/steinbach-silberthal-fiche-professeur Ceci étant, le mot « Silberthal » laisse songeur : Silber évoque le minerai d’argent (mais il n’y en avait pas ici !), et Thal pourrait se traduire par vallée, mais il faudrait écrite Tal ! Alors ? 

(7) On pourra aussi découvrir cette histoire sur le site http://www.steinbach68.org/therese.htm On y lira entre autres « La véritable histoire », écrite et publiée dans les DNA du 29/09/2011 par votre serviteur.

(8) Du nom de la montagne toute proche, le sommet étant à 614 m. Traduction : Tête (ou sommet) du merle.

(9) Lire à ce sujet « Le maquis de la Waldkapelle », sur le site http://www.steinbach68.org/maquis.htm

(10)      « Une chapelle célèbre s'élevait jadis au Bruderthal, un vallon à l'ouest du village, aux limites du ban de Vieux-Thann. On y mentionne en 1580 le chemin de l'ermite (d'où le nom du vallon), un ermite qui dessert la chapelle dédiée à sainte Madeleine. Un oratoire, situé non loin du lieu-dit Kraftwald, marquerait le chemin dit Bruderweg qui se dirigeait vers l'ermitage et le vallon où existaient sur le flanc sud-ouest de l'AmseIkopf d'anciennes mines, mentionnées en 1471, mais qui furent arrêtées dès le XVIe siècle. » (Source : http://www.steinbach68.org/steinbach-hartmanns.htm )

(11)      La cote, au sens géodésique du mot, désigne ici simplement l’altitude d'un endroit.

(12)      De nombreux articles sont disponibles sur la toile : on pourra lire celui d’Emmanuel Job et René Doppler (paru dans le journal L’Alsace) sur le site http://www.steinbach68.org/297.htm et celui plus complet paru dans le Bulletin Municipal de Steinbach (2007), sur http://www.steinbach68.org/enfer.htm   

(*) ATTENTION : les temps donnés ici sont indicatifs : ils correspondent à ceux d’une personne adulte entraînée à la randonnée, marchant à une vitesse assez soutenue !

(**) DISTANCE et DÉNIVELÉ : ils sont calculés à partir du site OpenRunner https://www.openrunner.com/

STEINBACH, LE CIRCUIT DES DÉCOUVERTES  (R 25)

 

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